Le 114° B.C.A. 3/1915 (Barrenkopf) à 2/1919 (Belgique).

Le 17 avril, le Bataillon est placé en réserve à Sivry et Bratte où il cantonne.

Bilan du 15 mars à fin mai : 14 morts au cours d'escarmouches et de bombardements.






Et c'est le départ pour Verdun ...

A demain.
Et,
Amitiés   

Bonjour à tous,
Bonjour Pierre, et merci pour ton message.   


Verdun.





16 juin 1916 :
Après une nuit de bivouac à Bois-la-Ville le 114° gagne Verdun et stationne à l'intérieur de la citadelle.
Les troupes logent dans une casemate donnant sur une cour arrosée directement par une pièce ennemie lourde à grande vitesse dont les obus arrivent sans aucun sifflement annonciateur !
Aussi est-il sévèrement recommandé aux chasseurs de s'enfermer dans les casemates où, dès le premier jour, le désoeuvrement entame sérieusement le moral des hommes, d'autant plus que malgré les précautions prises, plusieurs chasseurs sont tués ou blessés.
Le 17 juin, le capitaine Boutter de la 1° compagnie est mortellement blessé par un obus à la sortie de la caserne.
Le moral tombe alors tellement bas que, le lendemain, près de la moitié de l'effectif se présente à la visite médicale !
Aussi, dès le 18, le commandant Desoffy n'hésite pas, malgré les consignes, à profiter du beau temps pour faire manoeuvrer le Bataillon par roulement sur un terrain abrité dans les vallons entre Glorieux et le Fort du Regret.

En fait, la rue X, où l'on voit Auguste Férole est la rue du Saint Esprit à Verdun.





Après ces quelques jours de " repos " le Bataillon monte en ligne.

Sous un bombardement violent, les 1° et 2° compagnies occupent la ligne dite " intermédiaire" en soutien du 121° B.C.

Au PC M4 au Bois des Vigne est installé le PC du Bataillon.

Le 23 juin, les chasseurs passent le reste de la nuit dans une position boulversée par l'artillerie. Leur fatigue est extrême et à l'aube l'ennemi attaque.
La première ligne doit reculer devant la formidable ruée.
Le 114° reçoit l'ordre de contre-attaquer, prenant ainsi de flanc l'attaque allemande qui descent les crêtes de Fleury, aucune troupe amie n'est en vue.
Le 121°, déjà écrasé par un déluge de feu de la nuit, est submergé ainsi que les unités du 65° R.I.
Le fort de Thiaumont est pris et dépassé, et la poussée allemande, forte de milliers de combattants continue inexorablement soutenue par un feu roulant d'une précision mortelle.
La 2° compagnie, autour du PC 119, est parvenue à arrêter un moment la progression allemande mais les pertes subies l'oblige à se replier sur Quatre-Cheminées au prix de pertes énormes.
La contre-attaque vers Fleury de la 4° compagnie se met rapidement en place, et parvient à faire reculer les Allemands qui avaient débordés la crête de plus de 300m et quelques groupes isolés sont capturés.
Les 5° et 6° compagnies atteignent et parviennent à dégager Quatre-Cheminées après un corps à corps sanglant.
L'opération a brillamment réussi, malgré le faible effectif des compagnies, elles s'installent aussi solidement que possible sur les emplacements atteints.
Le Bataillon reste en première ligne à Quatre-Cheminées sous un bombardement incessant et un ravitaillement en eau et vivres très difficile.
Un bilan accablant ! cette semaine à Verdun a coûté au Bataillon 6 officiers et 612 chasseurs tués, blessés ou disparus sur 1200 hommes.
De nombreux blessés, dont Auiguste Férole, sont dirigés vers l'hôpital de St Dizier.
A la suite cette attaque, il part quinze jours au repos.

A demain,
Et,
Amitiés   

Bonjour à tous,


Le Bois Le Prêtre.


Le 114° cantonne au Bouchon-sur-Saulx à 10km de Ligny-en-Barrois.

Une dizaine de jours pour rétablir et reconstituer les unités, pour certaines exangues.
L'importance des pertes est telle que les Bataillons de chasseurs doivent être ramenés de 6 à 4 compagnies soit guère plus de 800 hommes et de deux compagnie de mitrailleuses à une seule de trois pelotons.

Le commandant Genêt prend le commandement du Bataillon, en remplacement du commandant Desoffy.

Le 17 juillet, le 114° quitte Saizerais pour Saint-Martin-Maidières dans la banlieue immédiate de Pont à Mousson.

Le Bois le Prêtre s'étale sur un croupe allongée dominant la vallée du Grand Rupt juste avant son confluent avec la Moselle à Pont à Mousson.

Durant l'été 1916 la ligne de front s'établit sur la crête est-ouest de ce secteur naguère boisé, mais depuis ravagé par les bombardements.

De la Croix des Carmes à la Croix St Urbain, les deux lignes adverses, séparées par plusieurs lignes de barbelés, ne sont, par endroit, qu'à quelques dizaines de mètres l'une de l'autre.

Le secteur est tenu depuis 18 mois par les mêmes troupes de part et d'autre et un modus vivendi s'est instauré entre adversaires, si bien que les fraternisations, échanges de cigarettes, chants en commun sont peu à peu devenus possibles au grand dam du haut commandement qui entend y mettre le holà.

Le 28 juillet 1916, le 114° prend place en première ligne, dans le sous-secteur dit " du Mouchoir " entre la Croix des Carmes et la cote 346.