BATAILLONS DE CHASSEURS

Et des anciens DIABLES BLEUS du 30°BCA, 30°BCP, 30°GC
 
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 1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE

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Thierry GUYON
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MessageSujet: 1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE   1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE EmptyVen 18 Jan 2008 - 15:13

LUNÉVILLE, le 20 mai 1969



Malgré de nombreuses recherches entreprises depuis la renaissance du 30ème, le 1er août 1968, aucun historique complet du Corps n'a pu être retrouvé.

Remercions le Chef de Bataillon HEMBERT pour avoir consacré l'essentiel de ses loisirs à la recherche de la documentation qui lui a permis de présenter ce petit livret.

Les faits d'armes de nos Anciens nous valent l'honneur de porter la Fourragère Rouge et de recevoir bientôt la garde du Drapeau des Chasseurs. Leurs lectures et leurs commentaires doivent nous permettre de rester fidèle aux glorieuses Traditions et à notre fière devise :


" EN POINTE TOUJOURS"



Le Lieutenant-colonel LECLAIRE
Commandant le 30ème B.C.P

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Dernière édition par le Ven 18 Jan 2008 - 18:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE   1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE EmptyVen 18 Jan 2008 - 15:26

PREMIER CHAPITRE

CREATION DU 30ème BATAILLON DE CHASSEURS A PIED


Après le désastre de 1870 et la Révolution de septembre, la délégation de TOURS entreprit, sous l'impulsion de GAMBETTA et de FREYCINET, de refaire une armée à la France.

Parmi les nouvelles unités hâtivement mises sur pied au cours de cette triste période figurent de nombreux Bataillons de Chasseurs dont le 30ème.

Par ordre du Ministre de la guerre en date du 13 février I87I, cinq compagnies provenant des dépôts des 3ème, 4ème, 9ème,, 12ème et 14èm Bataillon de Chasseurs, s'organisèrent à RCCHEFORT pour former un nouveau bataillon qui prit la dénomination de 30èmeBataillon de Chasseurs de marche et qui fut placé-sous le commandement provisoire du Capitaine ECHMANN.

Le 3 mars, le bataillon reçoit son premier Chef de Corps, le Chef de bataillon LANES venu du 90ème Régiment de marche.

Le 4 mars, le 30ème Bataillon de marche est dirigé sur PARIS.

Arrivé dans cette ville, il reçoit l'ordre de compléter son effectif et de former une sixième compagnie avec les éléments fournis par le 22ème Bataillon de Chasseurs, de l'armée de Paris, dont le licenciement venait d'être prescrit.

LA COMMUNE

La journée du 18 mars interrompt brusquement I’organisation à peine ébauchée du bataillon et qui dut se poursuivre dès lors à travers les sanglantes et pénibles péripéties de la lutte contre la Commune.
Le 18 mars, le 30ème Bataillon de Chasseurs fait partie de la Brigade du Général BOCER, et est placé en réserve sur le quai, devant le corps législatif. Il quitte ce poste dans la nuit pour suivre le mouvement de l'armée sur Versailles.
D'abord campé à SATORY, sous les ordres du Général HENRION (2ème Brigade de la 2ème Division). Il occupe ensuite le campement du bois des HUBIES et est définitivement placé à la 1ère Brigade, Général DUPONT, de la 3ème Division Général MANTAUDON.

Le rôle actif du Bataillon commence avec les premiers coups de fusil tirés par l'armée de Versailles.

Le 5 avril, il est établi au château de la Marche comme réserve de la Division qui opère dans la direction de COURBEVOIE et de NEUILLY.

Le 7 avril, il coopère à l'enlèvement du pont de NEUIILLY vers cinq heures et demie du soir. Trois compagnies chargées de sacs à terre passent le pont sous le feu des insurgés et pénètrent dans le village. Cinq homes sont blessés.
Le siège régulier de PARIS, s'ouvrait alors. Le 30ème Bataillon devait en suivre les phases diverses dans les opérations qui eurent lieu devant NEUILLY et ASNiERES.

Du 15 au 19 avril, il prend la garde de la tranchée devant NEUILLY, il livre plusieurs engagements dans lesquels il perd 21 chasseurs blessés ; du 27 au 30 avril, il occupe les positions devant ASNIERES et y perd 2 hommes.
Le 21 mai, le bataillon passe le pont du chemin de fer d'ASNIERES et s'empare de la barricade du pont de CLICHY.
Le 23 mai, mis à la disposition du Général LEFEBVRE, commandant la 2ème Brigade de la Division, il occupe et désarme CLICHY et SAINT OUEN.
Le 25 mai, le 30ème entre dans PARIS par la porte MAILLOT, rejoint la Brigade à l'Arc de Triomphe de l'Étoile, puis se dirige de concert avec elle vers le bastion 33, en suivant l'avenue Wagram, les boulevards BERTHIER et BESSIERES et la route stratégique jusqu'au pont du Chemin de fer du Nord. Accueilli au débouché de ce pont par le feu redoutable d'une batterie établie a la porte d'AUBERVILLERS, la brigade lance les chasseurs en avant. Sans attendre de renforts, la 2ème compagnie se rue vigoureusement sur les bâtiments de l'usine à gaz, enlève à la baïonnette la barricade de la porte d'AUBERVILLLERS et occupe la rue de ce nom jusqu'au pont du chemin de fer de Strasbourg.
Ce succès coûtait au bataillon un sergent blessé, le sergent MARTINET de la 2ème compagnie et 6 chasseurs blessés.
Le chasseur AUBERTIN, de la 2ème compagnie, s'était fait particulièrement remarquer par son entrain dans l'enlèvement de la barricade. Pour cette action énergique, le bataillon avait sauvé de l'incendie les établissements du chemin do fer.
Le 26 mai, sur l'ordre au Général DUPONT, le bataillon doit enlever les barricades établies en avant des positions occupées par sa division et s'établir rue de Flandres avec défense de dépasser les bassins de la Villette.
Pour accomplir sa mission, il se fractionne en deux colonnes, l'une, après avoir tourné une barricade rue de Bordeaux, enlève Ia caserne des Fédérés de la Marseillaise et une barricade triple formant redoute au point de rencontre de la rue de Flandres et de Ia rue de l'Ourcq ; la 2ème colonne fait tomber une barricade rue Mathis et en occupe une seconde formant redoute à l'intersection de cette rue avec la rue de Flandres.
Le capitaine SAFFLET, un caporal et quatre chasseurs sont blessés.
A la nuit les avants-postes sont poussés jusqu'au bassin de la Villette.
Vers onze heures du soir, les insurgés tout en continuant un feu nourri qui ne nous fait subir aucune perte, incendient les docks de la Villette, sur les bords opposés du canal et malgré les efforts de nos avants-postes qui cherchent à les empocher par leur feu.
Le caporal PAQUIER, s'était particulièrement fait remarquer par son audace dans le placement des sentinelles avancées.
Le 27 niai, le bataillon est placé en réserve dans la maison de santé de la rue du Faubourg St Denis.
Le 28 mai, il se porte par la rue Lafayette et la rue Secrétant aux Buttes-Chaumont, s'empare vers 10 heures de la barricade de la me de List-Pradier, où il perd 2 Hommes.
Vers 2 heures du soir, la 6èmecompagnie, envoyée par ordre du Général DUMONT pour amener un convoi de chevaux pris aux insurgés rue Julien Lacroix, trouve cette rue barrée.
En descendant plus bas pour trouver un passage, elle débouche rue de Courtille. en face d'une barricade garnie de pièces d'artillerie.
Le sous-lieutenant DEROULEDE avec 3 sous-officiers et 11 chasseurs volontaires se jette énergiquement sur cet obstacle, et, malgré une blessure grave au bras gauche, s'empare de cette barricade dont il enlève le drapeau.
Le sous-lieutenant DEROULEDE, le sergent LARMIGNAT, et le caporal BENETIERE, s'étaient signalés d'une manière toute particulière par leur entrain et leur belle conduite.
C’était la, dernière résistance de Belleville qui put être désarmée ensuite- par le bataillon.
Le 14 juin, le bataillon voit citer à l’ordre de l'armée n° 26, pour leur belle conduite pendant les opérations contre la Commune insurrectionnelle :

Messieurs :
LANES, Chef de bataillon commandant,
DEROUIEDE, Sous-lieutenant,
LARMIGNAT, Sergent-major,
PAQDIER, Caporal,
AUBERTIN, Chasseur.

Le 16 juillet, le 30ème bataillon part pour MEUDON, et campe au bois de Chalais.

Par décision en date du 20 juillet, le 30ème bataillon de Chasseurs est définitivement maintenu dans l'armée avec son numéro. Il quitte sa dénomination de bataillon de marche et reçoit l'ordre de se compléter et d'organiser son dépôt à MONTREUIL s/ MER.
En 1872; le bataillon quitte MEUDON pour aller tenir garnison à PARIS où il séjourne jusqu'en 1873.
En 1875, il est envoyé dans le~. Hautes-Alpes, à EMIBRUN et à MONT-DAUPHIN.
En 1876, il est attaché au 13ème Corps d’Armée et est dirigé sur CLERMONT-FERRAND.
En 1879, il perd son premier chef, celui sous les ordres duquel .il a SI noblement et si énergiquement reçu le baptême du feu : le Chef de Bataillon LANES promu lieutenant-colonel du 62ème Régiment d’Infanterie.
Le Chef de Bataillon LEGER, venu du 57ème Régiment d'Infanterie, en prend le commandement à dater du 18 janvier.
En 1880, le bataillon reste en entier à CLERMONT-FERRAHD.

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MessageSujet: CAMPAGNE DE TUNISIE I   1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE EmptyVen 18 Jan 2008 - 15:41

CAMPAGNE DE TUNISIE I
1881


Le 13 avril 1881, le Commandant LEGER reçoit l'ordre de faire ses préparatifs en vue du départ des compagnies actives pour l'Algérie.

Le 25 avril, à 11 heures et demie du soir, le bataillon quitte CLERMONT-FERRAND, pour se rendre à TOULON par voie ferrée.
Effectif au départ :

- 14 officiers
- 463 hommes
-3 chevaux.

Arrivé à TOULON, le 27 avril, à 4 heures du matin, le bataillon est caserné au fort Malbousquet.
L'embarquement s'effectue le 28 avril, à 5 heures du soir, sur le transport militaire « La Dryade ».
La Dryade lève l'ancre le 23 avril à 1 heure de l'après-midi et fait voile pour une destination qui ne doit être connue qu'en pleine mer.
Cette destination indiquée dans un pli cacheté remis au général MAURAUD embarqué sur La Dryade est BIZERTE, point situé au Sud du Cap Blanc sur la côte de TUNISIE.
Le bataillon fait partie de la colonne expéditionnaire du général BREART, 4ème brigade de renfort commandée par le général MAURAUD.
La Dryade arrive .le 2 mai à 11 heures du matin dans le mouillage de BIZERTE. Le pavillon français flotte sur tous les forts de place qui a été occupée la veille sans coup férir par les compagnies de débarquement, des navires cuirassés : La GALISSONNIERE, L’ALMA, LA SURVEILLANTE et LA REINE BLANCHE.

Le débarquement du Bataillon commencé à 4 heures du matin le 3 mai est terminé à 9 heures ; il s'effectue au moyen de canots remorqués par des chaloupes à vapeur.
Le Bataillon formant provisoirement la réserve générale de la brigade, bivouaque dans la ville de BIZERTE, sur les emplacements suivants :
- 1ère Compagnie : à la porte de Mateur.
- 2ème Compagnie : 1er peloton sur la place du consultât français, où s'établit le quartier général de la brigade ; le 2èmepeloton, dans la cour du Khalifat, près du bureau de télégraphie : cette compagnie forme la réserve du bataillon.
- 3èmeCompagnie : à la porte de Tunis.
- 4ème Compagnie : à la Casbah.
Le 4 mai, à 1 heure de l'après-midi, le bataillon suivi d'un bataillon du 20ème Régiment d'Infanterie, est envoyé en reconnaissance à l'ouest de BIZERTE, il forme l'avant-garde de la colonne et se dirige par la route de MATEUR, jusqu'à 4 kilomètres de la ville, en longeant le bois occidental du lac de Bizerte ; il change ensuite de direction face au Nord, coupe la route du bordj Chellouf, rentre dans la place à 4 heures du soir, par la porte de l'Ouest et reprend ses emplacements.
Le 6 mai, le bataillon est désigné pour faire partie, sous les ordres du Général BREART, d'une colonne composée des corps ci-après :

- 30ème Bataillon de Chasseurs,
- 38ème Régiment d'Infanterie,
- 1erRégiment de hussards,
- 10ème Batterie montée du 9èmed’Artillerie,
- une batterie de montagne,
- un détachement télégraphique,
- un détachement du convoi administratif.

Le départ s'effectue à 2 heures de l'après-midi.
Le bataillon précédé d'un escadron et demi du 1er hussards forme l'avant-garde.
La colonne suit la route de Bizerte à Tunis.
Après une marche très pénible de 20 kilomètres, la tête de colonne s'arrête à minuit et demi dans la plaine inculte et. marécageuse de Bahirt-Gourmata d'une étendue de 10 kilomètres et bivouaque en carré.
L'arrière-garde ne rejoint la colonne que le 9 mai dans l'après-midi.
La colonne se remet-en marche le 9 mai à 11 heures du matin, pour se porter sur Fondouk distante de 12 kilomètres.
Le bataillon prend rang dans le gros de la colonne en arrière de la batterie montée.
La 2ème Compagnie forme l'arrière-garde et marche après le convoi.
Le bataillon arrive à Fondouk à 2 heures.
Le camp est établi sur la rive droite de la Medjerdah
Le 10 mai, la colonne part de Fondouk à 5 heures du matin pour se rendre à Djèdeïda, (distance 24 kilomètres) où elle arrive à 1 heure de l'après-midi.
Le bataillon campe sur une place plantée d'oliviers, près de la gare, à l'angle de la route de Tébourda et de celle de Mateur.
Le 11 mai : séjour à Djédeïda
Le 12 mai, la colonne, à laquelle s'est joint le 92ème Régiment d'Infanterie, se met en marche à 6 heures du matin, pour se porter sur la Manouba, (distance 18 kilomètres)
Le bataillon arrive à la Manouba à 11 heures et demie du matin et campe dans les jardins du Pilais de Hérédine où est placé le quartier général du corps expéditionnaire.
A 3 heures et demie, le commandant du 30ème Bataillon de Chasseurs et les autres chefs de corps de la colonne expéditionnaire, se joignent à l1Etat-Major du Général commandant Supérieur.
Le Général BREART, se rend alors à Kassar-Sad, où il doit rendre visite au bey MOHAMED-ES-SADOK.
Le cortège est escorté par un escadron de hussards et les trompettes sonnent la marche en approchant de Kassar-Sad, la garde du palais prend les armes et rend les honneurs.
Le Général, après les présentations d'usage, propose au Bey un projet de convention, qui place la TUNISIE, sous le protectorat de la FRANCE. Le Bey demande à réfléchir et à prendre l'avis de son conseil. Le général lui accorde-un délai de 5 heures et le prévient qu'il ne quittera pas le palais avant d'avoir une réponse.
Le bataillon a été consigné au camp et a reçu l'ordre de se tenir prêt à prendre les armes : il doit au premier ordre marcher sur le Bardo et envelopper le palais de Kassar-Sad.
A six heures, le Bey fait savoir au général qu'il accepte les conditions du traité qui est signé séance tenante.
A six heures et demie, le, cortège retourne au camp avec le même cérémonial.
Le 13 mai, : séjour a la Manouba.
Le 14 mai, les 3 premières compagnies sont commandées pour faire partie d'une colonne chargée de faire une reconnaissance vers le Sud de Zaghouan, sous le Commandement du colonel du 3ème Régiment d'Infanterie.
Le départ a lieu à 7 heures du matin ; le bataillon précédé de 2 pelotons du 1er hussards forme l'avant-garde.
A 9 kilomètres, la colonne s'arrête et l'avant-garde se forme en halte gardée.
La cavalerie pousse en avant jusqu'à l'oued Méliana.
A 20 heures, la colonne se remet en marche pour rentrer au bivouac où elle arrive à midi.
Le 15 mai, le Ministre de France, M. ROUSTAN, reçoit à l'hôtel du consulat à Tunis, tous les chefs de corps de la colonne expéditionnaire.
A 4 heures du soir, revue passée par le Général BREART, en présence du Ministre de France.
Le 14 mai, une colonne comprenant :

- le 30ème Bataillon de Chasseurs,
- 2 escadrons du 1er hussards,
- 4 sections de montagne,
- 1 bataillon du 38ème de ligne,
- 1 section télégraphique,

ainsi que les services accessoires, quitte le camp de la Manouba à 9 heures du matin, sous le commandement du Général MAURAUD, pour se rendre à Djédeïda, où elle arrive à midi et demi, après une étape fatigante par suite d'une chaleur accablante de 50 degrés qui occasionne quelques cas d'insolation.
Dans l'après-midi, la colonne essuie un violent orage accompagné de grêlons d'une grosseur extraordinaire.
Le Bataillon campe sur la rive gauche de la Medjerda ; la 4ème compagnie est de grande garde sur la route de Mateur à un kilomètre au nord du chemin de fer.
Le 17 mai. , marche de 23 kilomètres pour se rendre de Djédeîda à AïngLahel, près du bordj Roumel à Mateur. Départ à 4 heures et demie, arrivée à 11 heures et demie.

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MessageSujet: CAMPAGNE DE TUNISIE II   1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE EmptyVen 18 Jan 2008 - 15:48

CAMPAGNE DE TUNISIE II


Le 18 mai, du bordj Roumel à Mateur. Départ à 5 heures et demie.
Ordre de marche :

- 3 pelotons du 1er hussards (1 escadron
600 mètres
- 1 compagnie du 30ème Bataillon de Chasseurs (2ème Compagnie).
300 mètres
- 2 compagnies du 30ème Bataillon de Chasseurs ( 1ère et 4ème).
50 mètres
- La batterie de montagne (10ème du 13ème Régiment).
50 mètres
- 1 compagnie du 30ème Bataillon de Chasseurs (3ème Compagnie).
600 mètres
- 3 compagnies du 38ème de ligne (3ème Bataillon).
- Convoi (ambulance, télégraphe, subsistances, bagages)
- 1 Compagnie du 38e de ligne
- 4 cavaliers,
Le reste du demi-peloton de hussards est fractionné entre l'escorte du général et le convoi.
En cas de combat ou de retard imprévu, les 2 compagnies de tête du 38ème ne devaient pas laisser s'augmenter la distance entre elles et le gros ; elles devaient se relier avec le reste de la colonne, le convoi restant "toujours encadré par 2 compagnies.
Itinéraire : En quittant Bordj ROUMEL, la route suit la vallée en laissant à droite sur le versant de la montagne, le douar et le petit bordj de Aïn-Ghahel à droite sur la colline, les marabouts Sidi-Bessaad. La largeur de la vallée est de 2 kilomètres environ ; le terrain est cultivé des deux côtés de la route.
A 6 kilomètres, la route franchit l'oued Chaïr, rivière fortement encaissée de 6 mètres de large et de 25 centimètres de profondeur. Le gué est difficile ; les hommes peuvent traverser l'oued un peu à gauche du gué sur un fond sablonneux, avec de l'eau jusqu'à la cheville.
Au-delà de l'oued Chaïr, le terrain présente la forme d'un vaste cirque formé par le Djebel Meletta et le Djebel Sakkah.
Du sommet de la croupe où s'élève le bordj Sidi-Achtir, la vue s'étend sur une plaine immense au milieu de laquelle s'étend le lac de Mateur, sur le versant méridional d'une colline isolée. En avant l'horizon est limité par le Djebel Ischlül au pied duquel s'étend le lac Garâat-Leckeul. Sur la gauche et au loin, une région montagneuse habitée par des tribus désignées sous le nom générique de Mogos ; plus à gauche le Djebel Mélita et le Djebel Tehent.
L'oued Joumin, au cours sinueux et rapide traverse cette plaine du Sud au Nord en laissant la ville à l'ouest.
Mateur est une ville importante par le commerce qu'elle fait avec les tribus environnantes qui viennent y chercher les objets manufacturés dont elles ont besoin et y vendre le superflu de leurs objets. Elle est bâtie sur la rive gauche de l'oued Joumin, qui se jette un peu plus au Nord dans un lac de forme ellipsoïde, le lac Leckeul, qui s’étend de l'Ouest à l'Est sur une étendue de 12 à 15 kilomètres.
La rivière est fortement encaissée ; c'est un fossé profond qui, en hiver n'est guéable que sur quelques points.
II existe deux gués au-dessous de la ville près de laquelle se trouve également un beau pont en pierres.
Mateur est limitée au Nord-est par une hauteur à flancs escarpés couronnée par les ruines d’un bordj de forme étoilée. Par sa position rapprochée et entièrement dominante, cette hauteur peut être considérée comme la clé de.la position.
Le 18 mai, la marche de la colonne MAURAUD devait donner lieu à un combat avec les arabes.
Non seulement les habitants de Mateur, mais, ceux de la plaine et de la montagne, ainsi que tous les mécontents du pays, s'étaient donnés rendez-vous dans cette ville, et avaient résolu dans des conciliabules tenus les jours précédents, de se porter au-devant des Français et de les combattre.
Le théâtre des opérations comprend deux zones de terrain séparées par une crête du Djebel Dakouma à croupes allongées, la plaine et le versant de la rive gauche de l'oued Chaïr, la plaine et les hauteurs de la rive droite de l'oued Joumin.
Le combat présente quatre phases bien distinctes : la première terminée par l'occupation de la crête du Djebel Dakouma par la colonne de Manouba, la deuxième remplie par le combat de la colonne de Bizerte, la troisième par la marche de la colonne de la Manouba au secours de celle de Bizerte, pendant le combat livré par celle-ci, la quatrième enfin, terminée par la prise de Mateur après la jonction de deux colonnes.
La colonne traverse sans incident le plateau de Bordj Roumel ; le terrain ferme et uni rend la marche aisée, en même temps que l’éloignement des hauteurs facilite la surveillance. La colonne s’engage dans les mêmes conditions sur les pentes occidentales de l'oued Chaïr. A mesure que l'on se rapproche de la rivière, les montagnes viennent, en convergeant vers l'Ouest, rétrécir la plaine.
7 heures : la 2ème compagnie qui forme la tête d'avant-garde atteint l’oued Chaïr, dont l'eau bourbeuse coule entre deux rives escarpées et sablonneuses. La rivière est franchie homme par homme un peu en avant du gué que traversent les chevaux et les voitures.
La 2ème section de la 1ère compagnie suit la crête de la rive droite et s’établit en flanc-garde un peu en avant de ce mauvais pas.
A peine la 2ème compagnie suivie de très près par la 1ère compagnie était-elle rassemblée sur la rive gauche que des coups de feu se font entendre. La cavalerie engage l'action avec les arabes qui fondent sur nous en poussant leur cri de guerre, par un combat de tirailleurs.
Le Bataillon prend aussitôt la formation de combat et se déploie en tirailleurs ; la 1ère compagnie à sa droite et la 4ème sa gauche se forment en colonne de compagnie et en échelons débordant, prêtes à se porter en ligne et au besoin à protéger les ailes. La 3ème compagnie reste provisoirement en soutien de l'artillerie.
Le pays qui s'étend vers l'Ouest est constitué par une série de contre-forts descendant du massif montagneux, ligne de séparation des eaux de l'oued Chaïr de l'oued Joumin, leurs crêtes peu élevées mais brisées dans tous les sens, surtout aux abords du cours d'eau déterminent un grand nombre de petits ravins difficiles à surveiller.
L'ennemi surgit de to tes parts formant une ligne de bataille très étendue marquée par de petits paquets de cavaliers et de fantassins. Les premiers coups de feu sont tirés à petite distance, mais les Arabes refoulés par la puissance de notre armement se replient bientôt et se montrent plus prudents dans la suite du combat.


Le général ayant donné comme objectif à atteindre le point culminant de la partie Sud-Ouest du Djebel Dakouma, marqué par un bordj, la 2ème compagnie se dirige en combattant sur ce point par lequel doit passer la colonne pour rallier, au-delà du massif montagneux, l'autre colonne venant de Bizerte.
Cette colonne est composée ainsi qu'il suit :

- un bataillon du 20ème de ligne,
- 2 escadrons et demi du 9ème Régiment de Chasseurs,
- 1 compagnie du Génie,
- et un nombreux convoi de ravitaillement.

Les 1ère et 4ème compagnies entrent bientôt en ligne et prolongent de chaque côté la ligne de combat. La 3ème compagnie, laissant l'artillerie se mettre en batterie en arrière de la ligne de tirailleurs, se porte sur le flanc droit et couvre le bataillon de ce côté en formant un échelon débordant.
Pendant ce temps, l'Artillerie d’abord à la gauche de la ligne fouille l'encaissement de l'oued Chaïr et bat le plateau en avant de la cavalerie où quelques chefs Arabes caracolent à moins de 100 mètres de la ligne.
L'Artillerie s'avance ensuite vers la droite afin de tirer à bonne portée sur les pentes et les douars où se trouve la gauche de l'ennemi, tandis qu'une partie des hussards et une compagnie du 38ème de ligne, venue en toute hâte, couvrent sur la droite la marche convergente sur le bordj.
A 9 heures, le 30ème Bataillon prend pied sur la crête en poussant au loin l'ennemi qui fuit à travers la plaine de Mateur.
Le bataillon laissant ses éclaireurs en position le long de la crête se rassemble en arrière en colonnes de compagnie et prend une demi-heure de repos pour donner au convoi le temps de serrer.
La colonne se remet en marche à 9 heures et demie et descend dans la plaine de Mateur, mais au lieu de se diriger directement sur cette ville elle prend comme direction générale le lac Leckheul qui longe la route de Bizerte par laquelle doit arriver la colonne annoncée.
La formation de marche de la colonne est la suivante :
La 1ère compagnie en formation de combat (2 sections en tête, 2 en soutien), s'avance à petite distance en arrière de la cavalerie, appuyée sur son flanc droit par la 4ème compagnie et sur son flanc gauche par la 3ème compagnie qui suivent le mouvement en colonnes de compagnie. La 2ème compagnie est envoyée en flanc-garde sur un contrefort du Djebel Netella, où elle est accueillie par quelques coups de feu.
La colonne se dirige ainsi vers le Nord formant une sorte de carré long où l'artillerie et le convoi sont encadrés par l'infanterie prête à faire face de tous lès côtés. Vers 10 heures on commence à percevoir les coups de feu de la colonne de Bizerte engagée au Nord-Est de Mateur contre des forces considérables qui la harcèlent de toutes parts.
Vers dix heures et demie on l'aperçoit débouchant dans la plaine par la route qui longe le bord oriental du lac Leckheul.
Le bataillon se dirige sur la tête de la colonne de Bizerte et bientôt la jonction des deux colonnes est assurée et le contact pris avec la compagnie du Génie qui forme la gauche de la ligne de combat de la colonne de Bizerte.
L'ennemi pris entre deux feux se retire au Nord-Ouest de Mateur sur les revers du djebel Mellila.
Les deux colonnes, la jonction une fois opérée, exécutent un changement de direction en prenant comme objectif la hauteur de Mateur. Les hussards couvrent la gauche et les chasseurs à cheval la droite. L'artillerie prend position dans la plaine et tire sur les groupes ; elle s’avance jusqu'à l'oued Joumin pour disperser l'ennemi qui se réfugie au pied et sur les flancs du djebel Mellila.
Le moment est venu de marcher résolument sur Mateur et d’y entrer de gré ou de force. Un changement général de direction à gauche est ordonné, le mamelon qui domine Mateur est pris comme objectif.
A ce moment les 4ème et 3ème compagnies ont déployé deux sections pour prolonger la chaîne à droite et à gauche de la 1ère Compagnie. La chaîne arrive bientôt sur la rive droite de d'oued Joumin, dont les rives escarpées et hautes arrêtent la marche en avant. La 3ème compagnie passe la rivière à gué et remonte la rive gauche et les deux autres compagnies suivent la rive droite. Un nouveau gué situé à 500 mètres du pont la 4ème compagnie passe sur la rive gauche, suivie par une section de la 1ère compagnie et par deux compagnies du 8ème de ligne, les trois autres sections de la 1ère compagnie suivent la rive droite et marchent sur un pont en pierres à deux arches, situé à 400 mètres de l'entrée de Mateur, sur la lisière des jardins qui entourent la ville.
Le commandant du 30ème Bataillon de Chasseurs reçoit l'ordre de s'emparer du mamelon et d'y marcher sans s'attarder, en ne tirant que lorsqu'il ne pourra faire autrement. Il a avec lui 3 compagnies du 38ème par lesquelles il se relie à gauche avec le reste de la colonne. Il tâchera d'attaquer la colline par l'éperon de droite, du côté où la pente est la plus faible.
Les 3 sections de la 1ère compagnie, restées sur la rive droite, appuyées par deux compagnies du 20ème de ligne doivent marcher sur le pont de Mateur, attaqué ainsi sur deux points à la fois.
L'artillerie reçoit l'ordre d'appuyer à gauche, couverte par le 9ème Régiment de Chasseurs appelé à cet effet ; elle prendra position de manière à battre le pont et à balayer du côté de la ville les flancs du mamelon que va attaquer le commandant LEGER.
A midi, les dispositions, une fois prises, l'ordre est donné par le commandant de l'attaque de droite de gravir la montagne et de donner l'assaut.

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MessageSujet: CAMPAGNE DE TUNISIE III   1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE EmptyVen 18 Jan 2008 - 15:51

CAMPAGNE DE TUNISIE III


La 4ème compagnie du bataillon exécutant un mouvement tournant se dirige le long du pied de la hauteur de manière à la prendre à revers et à menacer la ligne de retraite de l'ennemi ; elle est suivie par la 1ère compagnie (1ère section), qui appuie son mouvement et doit couvrir ses arrières.
Ce mouvement achève la déroute de l'ennemi, qui précipite sa fuite vers le massif montagneux, Sud-Ouest, poursuivi par les feux de salve de la 4ème compagnie.
A midi et demi, au moment où les tirailleurs atteignent la crête et prennent possession du bordj en ruine qui la couronne, le drapeau blanc est arboré sur tous les édifices de Mateur ; un escadron du 9ème Chasseur traverse le pont et se porte à l'Ouest de la ville pour couvrir l'occupation et continuer la poursuite.
Le combat était terminé et la 'ville conquise.
D'après les témoignages dignes de foi, l'ennemi était fort de 5 000 hommes, dont la moitié de cavaliers.
Dans ce double engagement, le bataillon a brûlé 2 015 cartouches.
Les pertes étaient peu sensibles ; deux chasseurs blessés ; le chasseur MICHEL de la 1ère compagnie ; coup de feu à l'oreille gauche ; le clairon CAPITAN, de la 1ére compagnie, contusion légère au pied droit.
Le rapport du Général MAURAUD, daté du camp de Mateur, 24 mai 1881, sur le combat livré par la brigade le 18 mai, entre l'oued Chaïr et l'oued Joumin, se termine ainsi qu'il suit :

« L’attitude des troupes qui voyaient le feu pour la première fois a été bonne, je n'ai qu'à me louer de tous. Je dois cependant une mention spéciale au 30ème Bataillon de Chasseurs qui a mené le combat en première ligne durant 5 heures, avec autant de sang-froid que de vigueur. »

La colonne campe sur les versants ainsi que sur le plateau du mamelon du Mateur.
Le quartier général est établi à l'intérieur de l'ancien bordj. Le bataillon de chasseurs bivouaque près du marabout de HalLah-Hamouma, sur la plate-forme d'une terrasse, épanouissement de l'éperon Nord de la hauteur, le long des haies de cactus, qui servent de clôture aux jardins de ce côté.
Il forme ainsi un poste avancé gardant toutes les routes qui se dirigent vers les montagnes du Mogod et du Hadilh.
Le 19 mai, le bataillon part à 11 heures du matin dans la direction de Bizerte, pour aller au devant d'un convoi. Il s'avance jusqu'à Leckheul et rentre à 4 heures du soir avec le convoi.
Arrestation de 3 arabes en armes aux allures suspectes.
Le 21 mai, le bataillon s'organise en bivouaque sur le mamelon de Mateur.
Le 22 mai, alerte à 6 heurta et demie du soir. Une reconnaissance de cavalerie envoyée dans la direction du douar Bachraïa, a été accueillie à coups do fusil ; un cavalier a été tué.
Le bataillon prend les armes et se dirige sur le douar Smith, il rentre au camp à 8 heures du soir sans incidents.
Le 25 mai, un détachement composé de deux pelotons du 9ème chasseurs à cheval, et de deux compagnies du bataillon, a mission d'escorter un convoi à charger au gué de l'oued Tindja et à ramener à Mateur.
Départ à 5 heures et demie du matin, retour au camp de Mateur à 6 heures du soir.
Le 3 juin, la colonne du Général BREART venant de Djedeïda arrive à Mateur.
Le 5 juin, départ des troupes de Mateur dans la direction du Cap Serrat, moins les troupes ci-après qui restent au camp sous le commandement du colonel PERIGORD :

- 30ème Bataillon de Chasseurs,
- 1 escadron et demi du 9ème hussards
- 1 section de la 10ème Batterie montée du 9ème d'artillerie.
- Le trésor, les postes, les services administratifs.

Le 9 juin, la 1ére compagnie escorte jusqu'à Sidi-Ali-Fetallah, un convoi de ravitaillement destiné à la colonne du Général BREART.
Le 10 juin, reconnaissance par le bataillon du cours supérieur de l'oued Joumin.
Départ à 4 heures du matin par la route de Tabarka, retour à.-9 heures et demie par la route de Béjà.
Le 13 juin, reconnaissance par le bataillon du cours de l'oued Tin et de l'oued Krerba.
Départ à 5 heures du matin, retour à 11 heures.
Le 14 juin, reconnaissance par le bataillon de la route de Sidi-Ali-Fétallah.
Départ à 5 heures du matin, retour à 9 heures.
Retour au camp dé Mateur de la colonne du Général BREART.
Le 16 juin, les 4 compagnies du bataillon accompagnées de deux pelotons du 9ème chasseurs à cheval, reçoivent mission de parcourir les douars de la plaine pour procéder au désarmement des habitants.
Départ à 5 heures du matin, retour au camp à midi.
La colonne rapporte une trentaine d'armes de toutes sortes.
Le 21 juin, dislocation de la colonne expéditionnaire des côtes de TUNISIE.
Le 22 juin, départ d'une partie de la colonne dirigée sur la na-nouba.
Le 23 juin, départ d'une partie de la colonne dirigée sur Bizerte.

- Le 30ème Bataillon de Chasseurs,
- un escadron de hussards,
- une section de montagne,
- un détachement du Génie,
- et les services accessoires,

sous le commandement supérieur du commandant du 30ème Bataillon de chasseurs sont chargés de l'occupation de Mateur. Le mois de juillet est employé aux travaux de construction des ouvrages de défense et des abris pour la troupe. Les gourbis sont construits sous forme de hangars avec murs d'appui et piliers en maçonnerie ; le faîtage en bois supporte une couverture faite de branches de lauriers roses et de ciment. Les ouvertures se ferment à volonté avec des claies en jonc.
Le 26 juillet, la section du Génie est appelée au camp de la Manouba ; elle quitte Mateur sous l'escorte de deux pelotons du 11ème hussards. Ces pelotons rentrent le 27 à Mateur.
Le 9 août, une reconnaissance de cavalerie est envoyée sur la route de Tabarka : elle est appuyée par la 1ère compagnie du Bataillon.
Départ à 4 heures et demie du matin, retour à 8 heures.
Le 17 août, reconnaissance par les troupes de Mateur des douars situés dans la partie Ouest de la plaine.
Départ à 5 heures du matin, retour à 9 heures.
Le détachement du train quitte Mateur pour se rendre à la Manouba.
Le 20 août, reconnaissance exécutée par la cavalerie.
Le 31 août, départ pour la Mensuba de la cavalerie et de l'artillerie du poste de Mateur.
En septembre, le départ de la cavalerie enlève au poste de Mateur tout moyen d'investigations à l'extérieur, le départ de l'artillerie le-prive d'un précieux moyen d'intimidation sur les habitants de la ville et les tribus de la montagne, chez lesquelles on commence à signaler une certaine agitation.
Le bataillon réduit à ses seules forces se replie autour du bordj, en entreprend de nouveaux travaux de défense, en vue de créer autour du camp une ligne brisée mais continue de tranchées, abris renforcées avec talus extérieur en pierres sèches.
Plusieurs attaques à mains armées se produisent aux environs, principalement sur la route de Djédéïda à Tébourka, elles donnent l'éveil à la population de la ville et aux propriétaires des Euchirs environnants qui signalent journellement le passage d'émissaires envoyés dans la montagne par les tribus révoltées du Sud.
L'inquiétude ou l'insolence des indigènes motive un redoublement de surveillance ; le service de nuit est renforcé.
En octobre, le service de renseignements dirigé par le lieutenant CHIROU de la CASSINIERE du 2ème Zouaves, mis à la disposition du commandant supérieur de Mateur à la date du 4 octobre, signale le passage de nombreux émissaires envoyés chez les Mogods par Ali-Ben-Ahmar, avec des instructions pour provoquer une insurrection générale dans la montagne.
Une réunion importante des principaux cheiks des tribus Modods Hadilhs et Béjaouas a lieu sur l'oued Cezenan, le 6 octobre. Le but de cette conférence est de s'entendre sur la conduite à tenir en présence du mouvement insurrectionnel qui gagne la vallée supérieure de la Medjerdan et tout le sud de la Régence. Le parti de la paix l'emporte sur celui de la guerre et il est décidé que l'on s'abstiendra de toute prise d'armes ultérieure.
En novembre, travaux pour remettre en état les gourbis détériorés par les pluies des derniers jours du mois précédent et construction de baraques.
Le 22 novembre, un détachement envoyé par le dépôt rejoint le bataillon au camp de Mateur, à l'effectif d'un officier, le sous lieutenant LEBLANC et 25 hommes.
En décembre, les travaux relatifs à la construction des baraques et à l'aménagement du Camp en vue de l'hivernage, sont poussés activement. Tous les hommes et tous les chevaux du poste se trouvent à la fin. du mois à l'abri de la pluie.
Le 28 décembre, Mateur est relié télégraphiquement avec Bizerte.
Le 31 décembre, départ de la fanfare et de la 1ère compagnie désignées pour aller tenir garnison à Tunis, où elles arrivent le 31 décembre à 10 heures du matin.
Campé depuis le 18 mai sur le monticule au pied duquel s'étend la ville de Mateur, le 30ème Bataillon de Chasseurs s'était trouvé exposé à des causes multiples et des plus actives d'affections miasmatiques.
La sieste même du camp que des exigences tactiques avaient forcément limitée était des plus défavorables au maintien d'un état sanitaire satisfaisant.
En effet, après les nombreuses fluctuations sur les divers points du monticule, fluctuations motivées par les variations d'effectif du poste, le bataillon était composé en dernier lieu sur le plateau supérieur du monticule.
Or, tout le versant Sud et Sud-Ouest est occupé par le cimetière arabe dans lequel beaucoup de tombes sont entr'ouvertes : les inhumations se faisant à fleur de terre.
Au-dessous du cimetière et au Sud par rapport au camp se trouve la ville, foyer d'infection permanent par suite des détritus de toutes sortes qui restent accumulées depuis des années dans les rues et sur son enceinte, enfin, la proximité des lacs, l'existence dans la plaine de vastes marécages, le voisinage de la rivière partiellement desséchée pendant l'été tout en un mot contribuait dans la situation topographique du camp à augmenter les causes d'intoxication palustres auxquelles les hommes s'étaient trouvés exposés pendant l'été.
Il y a eu 10 décès et 20 hommes ont dû être envoyés en congé de convalescence

1882


En 1882, le 22 janvier, la 2ème compagnie relève à Tunis la 1ère compagnie qui rentre au camp de Mateur.
Le 5 février, la 3ème compagnie relève à Tunis, la 2ème compagnie qui rentre au camp de Mateur.
Le 25 février, la 4ème compagnie relève à Tunis la 3ème compagnie qui rentre au camp de Mateur.
Le 17 mars, la 1ère compagnie relève à Tunis lia 4ème compagnie qui rentre au camp de Mateur.
Le 14 avril, la 2ème compagnie relève à Tunis la 1ère compagnie qui rentre au camp de Mateur.
Le 2 mai, la 4ème compagnie part pour accompagner comme escorte la 3ème brigade de topographie qui est chargée de lever le terrain, entre Mateur, Béja, le camp Négro et Bizerte.
Le 11 juin, la 4ème compagnie rentre au camp de Mateur après avoir terminé sa mission.
Le 16 juillet, la 2ème compagnie quitte Tunis pour rentrer au camp de Mateur où elle arrive le 9 juillet.
Le 20 juillet, l'état-major, les 1ère, 3ème et 4ème compagnies quittent Mateur pour aller camper sur le bord de la mer, à 4 kilomètres de Bizerte et à 2 kilomètres de Keuz-el-Djemil, à la source d'Aïn-Bittar.
Le 21 juillet, le bataillon arrive dans la matinée à Aïn-Bittar et s'établit sous la grande tente sur une petite croupe couverte d'oliviers qui descend en pente douce vers la mer.
Le 21 août, la 3ème compagnie relève à Mateur la 2ème compagnie qui arrive au camp d'Aïn-Bittar, le 22 août à 6 heures du soir.
Le 20 septembre, la 4ème compagnie relève à Mateur, la 3ème compagnie qui rentre au camp d1Aïn-Bittar, le 21 septembre.
Le 20 octobre, la 1ère compagnie relève à Mateur, la 4ème compagnie qui rentre au camp d1Aïn-Bittar le 21 octobre.
Le 4 octobre, la fanfare détachée à Tunis, depuis le 1er janvier, rejoint le Bataillon.

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MessageSujet: RETOUR EN FRANCE 1882   1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE EmptyVen 18 Jan 2008 - 16:10

RETOUR EN FRANCE
1882


Le 10 Novembre, le bataillon reçoit l'ordre de rentrer en France.
Le 11 Novembre, la 1ère Compagnie relevée par une compagnie du 6ème de ligne quitte Mateur et rejoint le Bataillon.
Le 13 Novembre, le bataillon s'embarque dans la soirée à bord du paquebot « la Guadeloupe ».
Le 16 Novembre, il débarque à Marseille au point du jour et est dirigé le soir même par voie ferrée sur Clermont-Ferrand, où il arrive le 17 dans la soirée et se réunit au dépôt.
Les pertes éprouvées par le Bataillon pendant son séjour en Tunisie, c'est-à-dire du 3 mai 1881 au 15 Novembre 1882, sont les suivantes :
Le Capitaine HENNING, décédé le 19 Septembre 1881, à Bizerte.
Le Capitaine TISSEYRE, décédé le 22 Janvier 1882, à Mateur.
14 sous-officiers et chasseurs décédés.


1883 - 1884


En 1883 et 1884, le Bataillon reste réuni à. Clermont-Ferrand.

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MessageSujet: ALGERIE   1817 - 1914 - PREMIER CHAPITRE EmptyVen 18 Jan 2008 - 16:15

ALGERIE
1885



En 1885, le 16 Janvier, les compagnies actives à l'effectif de 14 officiers, 491 hommes et 2 chevaux, partent de Clermont-Ferrand par sont dirigées par train spécial sur Toulon où elles doivent s’embarquer à destination de l'Algérie.
Le 17 Janvier, arrivé à Toulon à 6 heures du matin, le Bataillon s'embarque deux heures après sur le Béarn, paquebot de la Société Générale des transports maritimes qui appareille à 3 heures de l'après-midi. Le 19 Janvier, séjour à Alger.
Le 20 Janvier, arrivé à Philippeville, à 4 heures du soir, le Bataillon est logé dans les casernes de la ville.
Les 21 et 22 Janvier, séjour à Philippeville.
Le 23 Janvier, le Bataillon est dirigé par voie ferrée sur Batna, où il doit tenir garnison.
Le 2 Avril, le 1er peloton de la 3ème compagnie, sous le commandement du Sous-Lieutenant BOSSY est dirigé sur Lambèse pour y tenir garnison.
Le 10 Juillet, le premier peloton de la 4ème compagnie du Lieutenant GUYOT, relève à Lambèse, le 1er peloton de la 3ème compagnie.
Le 22 Août, le commandant LEGER, qui le premier à conduit le Bataillon au feu contre un ennemi du dehors, quitte le corps pour rejoindre le 60ème d'Infanterie, où il a été promu Lieutenant-Colonel par décret du 29 Juillet 1885.
Le commandement par intérim du Bataillon est exercé par le Capitaine RIELLARD.
Le 7 Septembre, le Chef de Bataillon de POURQUERY de PECHALVES, du 139ème Régiment d'Infanterie, appelé à la tête du 30e Bataillon par décision ministérielle du 29 juillet prend le commandement.
Le 29 Septembre, le 1er peloton de la 4ème compagnie est relevé à Lambèse par une section du 34ème de ligne, venue de Khenchela.
Le 1er Octobre, le Bataillon part pour faire les grandes manœuvres dans l'Aurès et exécute une série de marches et de contre-marches sans idée tactique. Les manœuvres faites en grande partie sur le théâtre de l'insurrection de 1879 ne doivent d'ailleurs être qu'une démonstration dirigée contre les populations toujours prêtes à se soulever. Les troupes ont été constituées en deux colonnes, la colonne A et la colonne B. Le Bataillon fait partie de la colonne A, à laquelle appartiennent le 2ème Escadron du 3ème Chasseurs d'Afrique, le 3ème Escadron du 3ème Spahis, une section de montagne du 26ème d'artillerie, un détachement du 2ème Génie, le train et les services.
Le commandement de la colonne est exercé par le Lieutenant-Colonel BEN-DAOUD du 3ème Spahis, sous la direction supérieure du Général O'NEILL.
Le 13 octobre, retour du Bataillon à Batna.
Le 16 octobre, le 1er Bataillon de la 1ère compagnie sous le commandement du Sous-Lieutenant RAY, va tenir garnison à Lambèse.
De 1886 à 1888, le Bataillon exécute de nombreuses manœuvres dans le Aurès.
Le 29 décembre 1887, le dépôt quitte Clermont-Ferrand et arrive à Grenoble.
Le 9 juin 1888, le Bataillon devant rentrer en France, quitte Batna et arrive à Philippeville, où il embarque le 10.
Il débarque à Marseille le 11 et gagne par étapes Embrun où il doit tenir garnison, avec un détachement, le 30ème Bataillon de Chasseurs alpins à Port-Queyras. Le dépôt reste à Grenoble.
Par décret du 2 janvier 1889, le Bataillon prend la dénomination de Bataillon de Chasseurs alpins et passe à 6 compagnies.
Le 11 juillet, le Commandant POURQUERY de PECHALVES est remplacé par le Commandant du POUGET de NADAILLAC.
En septembre, au retour des manœuvres, le Bataillon va tenir garnison à Grenoble, où se trouve déjà le dépôt.
Le 24 décembre 1892 le Commandant de NADAILLAC est nommé Lieutenant-Colonel.
En septembre, 1893| au retour des manœuvres le Bataillon va tenir garnison à Embrun.
Le dépôt et 2 compagnies restent à Grenoble.
Dans le courant de 1895, un petit détachement destiné à la formation du 40ème Bataillon est organisé pour l'expédition de Madagascar.
En septembre, la portion principale d'Embrun rejoint Grenoble où tout le Bataillon est regroupé.
En octobre 1896, le Bataillon est dirigé sur le camp de Châlons où il prend part le 9, à la revue passée par le Président de la République en présence des Souverains Russes.
En décembre, le Lieutenant-Colonel de NADAILLAC, nommé Colonel, est remplacé par le Lieutenant-Colonel du BIEST, ancien Commandant du 40ème Bataillon formé pour l'expédition de Madagascar.
En juillet 1897, le Bataillon manœuvre devant le Président de la République à Sardières-Sollères.
En avril 1898, le Lieutenant-Colonel MASSIET du BIEST, nommé Colonel, est remplacé par le Commandant BERTIN.
En octobre 1899, le Commandant SOUTCHI, de l'armée japonaise, arrive au Bataillon pour y accomplir un stage d'un an.
En janvier 1900, un détachement d'éclaireurs exécute une reconnaissance dans le Massif de la Grande Chartreuse.
En décembre, une compagnie de marche est constituée pour exécuter une reconnaissance dans le Vercors.
En janvier 1901, deux détachements d'éclaireurs partent en reconnaissance, l'un dans le Massif de Belledonne, l'autre dans celui de la Grande Chartreuse.
En septembre, au retour des manœuvres, le Bataillon vient tenir garnison à Embrun, le dépôt reste à Grenoble.
En décembre, il est formé une compagnie de marche pour une reconnaissance de 11 jours dans les Alpes.
De 1902 à 1903, le Bataillon reste à Embrun et détache un poste d'hivernage à Jausiers, puis dans la vallée de Barcelonnette, puis à Villars de Lans et aux Aiguilles.
En septembre 1903, le Bataillon rejoint Grenoble où est le dépôt. Le 15 octobre, il participe à la revue passée à Vincennes par le roi d'Italie.
De 1904 à 1906, le Bataillon prend part aux manœuvres et travaux annuels et envoie, pendant l'hiver, comme les années précédentes, des détachements de reconnaissance dans les Alpes.
En avril-mai 1906, il envoie un détachement à Voiron pour maintenir l'ordre pendant les grèves.
En décembre, le Lieutenant-Colonel BERTIN, nommé Colonel, est remplacé par le Commandant GOYBET qui prendra son commandement en Janvier prochain.
En janvier-février 1907, un détachement de reconnaissance est envoyé dans les Alpes.
En février, le Capitaine de la TORRE, de l'armée espagnole, arrive au bataillon pour y effectuer un stage d'un an et demi.
En septembre, au retour des manœuvres, le Bataillon détache un peloton à Château-Queyras.
En octobre, le Capitaine GUILLERANSON, de l'armée norvégienne, vient au Bataillon-pour y effectuer un stage d'un an.
En 1908, le Bataillon envoie en janvier des reconnaissances dans le secteur du Queyras, en été, dans la région des glaciers Blanc et Noir, et en automne prend part aux manœuvres dans la région de St Marcellin - Villard-de-lans.
En janvier 1909, le Bataillon envoie des reconnaissances dans le secteur du Queyras.
Au concours international de ski, à Morez (Jura), l'équipe du 30ème, commandée par le Lieutenant GELISSET, se classe 1ère dans la course de fond.
En mars et mai, des détachements sont envoyés à Rives et à Moirans pour la protection des lignes téléphoniques (grèves des agents des postes).
En avril et juin, 12 sections de mitrailleuses du Bataillon d'éclaireurs de Chambarand pour y exécuter des tirs.
Du 2 au 25 juin, manœuvres dans les Alpes. Le détachement d'éclaireurs de montagne du Bataillon traverse le massif du Pelvoux au col du Clos des Cavales.
En août, après les manœuvres, le Bataillon et le dépôt viennent tenir garnison à Embrun. Le poste d'hivernage de Plaupinet-les-Acles remplace celui de Chateau-Queyras.
En janvier 1910, le Bataillon se rend vers Valréas par la vallée de l'Ouvèze. Pendant ces déplacements, les éclaireurs de montagne font des reconnaissances dans le massif des glaciers de l'Oisans (Brèche de la Meije, 3358 m, et col des Ecrins, 3815 m).
En 1911, marche d'hiver sur le Clairée et le massif des Acles et reconnaissance du secteur entre Clairée et Guisanne.
Au concours international de ski, au Lioron, le Lieutenant BERGE, du 30ème se classe champion de France pour 1911.
En juin, le Bataillon se rend dans le Briançonnais, la Clairée et le Massif du Pelvoux. Le détachement d’éclaireurs de montagne traverse la brèche de la Meije.
En septembre, manœuvres d'automne dans le Lautaret. Au retour, le Bataillon se rend à Grenoble pour y tenir garnison.
En janvier 1912, le Bataillon se rend dans son nouveau secteur : hautes vallées de l'Ubaye et de l'Ubayette, col de Vars, camp des Fourches.
Le groupe d1éclaireurs ce montagne quitte le Bataillon à Bourg
d'Oisans par la vallée de la Bevarde et rejoint le Bataillon par le col de la Lauze (3543m) et le glacier de la Givoise, à la Grave.
En septembre, manœuvres d'automne dans la région de Valence. Pour s'y rendre, le Bataillon fait un détour par les 7 Laux, Allevard et le massif de la Grande-Chartreuse.
En 1914, le Bataillon se rend en hiver dans la région du Col de Vars, Jaussiers, Ubaye et Ubayette.
En juin, manœuvres combinées réunissent de nombreuses unités. Le but est de forcer le col de Vars. Les manœuvres doivent se terminer dans la vallée de l'Ubaye vers Tournoux, la Comdamine. C'est vers la fin de ces manœuvres que les Officiers arbitres sont rappelés subitement à leur corps en raison des complications internationales qui font craindre la prochaine mobilisation.

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