Bonjour Evelyne, Bonjour Marc,
Bonjour à tous
Voilà un appel qui fait plaisir pour notre recherche.
J'ai bien dis ! Notre recherche... car l’entretien de leur mémoire et de leurs sépultures nous concerne tous
Mais revenons 164 ans un en arrière de l'événement: « Les trois coups de canon qui venaient d'être tirés du fort à un coup d'intervalle, avaient jeté l'effroi parmi les agresseurs ; le premier tomba même au milieu d’un des groupes les plus acharnés à la poursuite des carabiniers. L’effet produit est immédiat, les indigènes fuyaient de tous côtés ; ils emmenèrent avec eux quinze prisonniers, dix hommes du 8e bataillon de chasseurs, trois hussards, Moureau, ordonnance de Montagnac, et l’interprète Lévy.
Les carabiniers qui restaient debout avaient la route libre ; ils devaient gravir, pour arriver à la redoute, le côté du ravin opposé à celui qu’ils avaient descendu, et non suivre simplement le lit du ruisseau. Ils gravirent cette pente, isolément ou par petits groupes, sans être inquiétés. Personne ne vint à leur rencontre.
Les premiers arrivés eurent même quelque peine à se faire reconnaître, les défenseurs du fort s’imaginaient tout d’abord que les indigènes avaient pris un déguisement français pour pénétrer dans le fort. A la vue de ces hommes épuisés, amaigris, méconnaissables, la garnison s’émut ; de nombreux militaires et quelques civils sortirent pour porter secours aux derniers restes de la vaillante troupe ; ils ramenèrent encore quelques hommes. Mais, de la colonne de chasseurs d’Orléans et de hussards partis de Djemmaa-Ghazaouet le 21 septembre au soir, il ne revenait, le 26 au matin, ni un officier ni un sous officier ; seize hommes seulement avaient pu atteindre la porte de la redoute.
Ces braves s’appelaient :
Victor MICHEL – né le 28/09/1815 à Sarrians
(Vaucluse)
Jean-Florentin TRESSY – né le 30/11/1819 à
Chilleurs-aux-Bois (Loiret) tombe rénové par l'amicale du Loiret
Etienne LAPARRA - né le 11/04/1818 à Saint-Simon
(Cantal) Maurice LANGEVIN – né le 01/01/1818 à Anché
(Indre-et-Loire)
Charles LANGLAIS – né le 05/08/1818 à Estaires
(Nord) Claude-Charles ANTOINE – né le 27/12/1819 à Crozon
(Jura) Gabriel LÉGER – né le 16/11/1812 à Paris (Seine) tombe rénové par l'amicale de la Nièvre
Elie DELFIEU – né le 29/05/1820 à Saint-Paul-la-Coste
(Gard) Jean LAVAYSSIERRE – né le 02/11/1821 – à Castelfranc
(Lot)
Joseph-Martin RIMOND – né le 13/03/1822 à Plan-de-la-Cour
(Var) Louis-Lepic AUDEBERT – né le 18/09/1818 è Sommières-du-Clain
(Vienne) JEAN-PIERRE dit Ronat – né le 25/001/1820 à St-Didier-en-Velay
(Haute-Loire)
Bazille MÉDAILLE – né le 15/06/1821 à Gissac
(Aveyron) Joseph SIGUIER – né le 11/11/1820 à Burlats
(Tarn) Daniel FERT – né le 19/02/1820 à Dieulefit
(Drôme)Ils étaient sans armes ; seul le caporal LAVAYSSIERE était rentré avec sa carabine, les malheureux étaient dans un état d’épuisement et de fatigue impossible à décrire ; le carabinier AUDEBERT tomba à 6-7 mètres de la porte et mourut aussitôt, le caporal JEAN-PIERRE expira en franchissant le seuil. MEDAILLE survécut un mois et mourut le 26 octobre 1845 à l’ambulance sédentaire de Ghazaouet ; le clairon SIGUIER alla mourir à l’hôpital d’Oran le 11 décembre 1845, et le carabinier FERT, transporté à l’hôpital de Tlemcen, les suivit dans la tombe le 19 janvier 1846. Les survivants restèrent impressionnés, atteints d’accès de délire, dans lesquels ils revoyaient les affreux détails des journées de lutte et de souffrance.
A la lecture de ce fait de cet épisode, ne croyait vous pas que la recherche de ces tombeaux qui renferment cette mémoire, ne mérite pas que l’on si intéresse sérieusement ?
Nous vous remercions pour l’aide que vous apporterais dans cette recherche Bonne journée à tous
Michel