BATAILLONS DE CHASSEURS

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 Une curieuse photographie

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MessageSujet: Une curieuse photographie   Une curieuse photographie EmptyVen 20 Mar 2009 - 8:17

Salutations à tous

UNE BIEN CURIEUSE PHOTOGRAPHIE

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UNE BIEN CURIEUSE PHOTOGRAPHIE

L’une des photographies les plus célèbres de la Grande Guerre est sans conteste celle de ce chasseur du 19e BCP prise en 1918.
Cette photographie encadrée sous verre, figurait bien entendu en bonne place dans la salle d’honneur du 19e groupe de chasseurs à Villingen. Elle incarne le fantassin français de 1918 et à ce titre publiée dans l’ouvrage de Stéphane Audoin-Rouzeau, 14-18 les combattants des tranchées, édité chez Armand Colin en 1986, ainsi légendée : le soldat français en 1918, après quatre ans de guerre.
Elle fut publiée il y a quelques années dans le figaro et dans France-Soir du mercredi 11 novembre 1998.
Elle fait partie des collections de la BDIC (université de Paris), musée d’Histoire et de l’ECPA.
La photographier est prise dans la somme, sur la route de Breteuil à Flers, le 10 avril 1918, l’homme est assis sur le talus en bordure de la route et le paysage derrière lui est typique de la région.
Après avoir contribué à la glorieuse défense de Grivesnes, le 19e BCP est relevé dans la nuit du 2 au 3 avril par le 25e BCP. Le 3 avril, tout le bataillon est rassemblé à Chirmont, QG de la 66e DI et reçoit un renfort. On s’attend à une importante attaque.
Dès l’aube du 4, une intense préparation d’artillerie qui s’étend du nord de Hangard au sud de Grivesnes prélude à l’action de l’infanterie qui se déclenche à 7 h30 avec une violence inouïe. C’est la dernière tentative allemande pour percer en direction d’Amiens. L’objectif est la voie ferrée Paris-Amiens.
Devant Grivesnes, quatre assauts sont repoussés. Sur Cantigny et la cote 104, tous les efforts allemands sont brisés. Cependant, plus au Nord, les Allemands réussissent à atteindre Mailly-Raineval, s’en emparent et enlèvent Morisel et Castel.
Le 4, à 6 heures du matin, le bataillon est mis en alerte ; il reçoit l’ordre de se porter vers la croisée des routesThory-Louvrechy et Mailly-Sourdon pour contre-attaquer sur le flanc droit des colonnes qui menaceraient Sourdon. Il atteint son objectif au moment où Thory est l’ogjet d’un bombardement furieux. Le 29e BCP qui été rejeté dans le bois rectangulaire de la cote 95 ne s’y maintient qu’au prix des plus grands efforts.
Une partie du bataillon est immédiatement engagé sur Thory et le bois 95 ; il rétablit et consolide la ligne au nord du bois et arrête toutes les tentatives de l’ennemi. Le restant du bataillon contre-attaque dans le bois 109 et parvient à stopper la progression de l’ennemi.
Dans la nuit, le 26e BCP, relevant le 29e BCP, prend la droite du dispositif tandis que le 19e BCP en profite pour s’établir en entier vers la gauche.
Le 5 avril, sous la direction du général Robillot, les troupes Françaises contre-attaquent : les 127e , 166e , et 59 DI vers Mailly-Raineval, la 17e DI vers Moreuil avec l’appui de chars Schneider. Elles rejettent l’ennemi du bois de l’arrière-cour et reviennent aux lisières de Mailly-Raineval.
L’action se poursuit le 6.
Dans la nuit du 8 au 9, le 19e BCP est retiré de la première ligne et passe en deuxième ligne à Sourdon (1er groupement : capitaine Maury, 1re, 4e, et 5e compagnie, CM2) et à Thory (2e groupement : capitaine Lecoanet, 2e et 3e compagnies CM1). Le commandant Ducornez reste à Thory, tenant le secteur avec le 2e groupement, un bataillon du 277e RI, un bataillon du 294e RI et un groupement du 26e BCP.
Dans la nuit du 9 au 10, le 1er groupement se porte de Soutdon à Fléchy.
Dans la nuit du 10 au 11, le 2e groupement relevé se porte à son tour à Fléchy. Le 11, le 1er groupement gagne Maisoncelle où le 2e groupement vient le rejoindre le 12 et où le bataillon se rassemble.
Le bataillon a sans doute emprunté la D14 qui de Sourdon l’à fait passer par Folleville et Paillart avant de se diriger sur Esquinnay puis Fléchy. La photographie aurait été prise le 10 avril lors d’une halte au nord d’Esquinnay sur la route de Treteuil à Flers-sur-Noye, actuelle N1.

Le chasseur photographier appartiendrait donc à l’une des compagnies du 1er groupement.
Manifestement l’homme revient du front où il a vécu plusieurs jours de combats. Ses vêtements et ses brodequins sont maculés de boue. Or il a beaucoup plu les jours précédents et les troupes ont combattu dans la boue.
L’examen attentif de cette photographie, qui servi tant de fois d’illustration du fantassin de 1918, suscite beaucoup d’interrogations et laisse perplexe.
L’homme porte le casque Adrien modèle 1915 avec l’insigne des chasseurs. On distingue très nettement le col de la veste plus foncée que la capote bleu horizon et la cravate. La capote est du modèle 1915 avec l’écusson du 19e BCP.
Il porte les brodequins modèles 1912 modifié en 1916. Il porte par-dessus la capote un imperméable dont l’origine est difficile à établir. Sur aucune autre des photographies de ces événements examinées on ne voit de soldat français portant un imperméable par-dessus une capote.
Il porte d’un côté son ceinturon en sautoir et de l’autre côté trois bretelles censées être celles de la musette, du bidon et du masque à gaz.
Sur le ventre, accrochés à ou passé dans un ceinturon qui pourrait être allemand, on distingue une baïonnette d’ersatz allemande 1898 raccourcie, un bidon d’ersatz allemand du modèle 1893 et ce qui pourrait être une cartouchière allemande.
Derrière lui, on aperçoit ce qui pourrait être la musette modèle 1915 allemande et l’épée –baïonnette Lebel du modèle 1886 ou 1886-93 ou 1915 avec son porte-baïonnette u baïonnettes allemande.
À sa droite, posé contre le talus, on distingue le havresac modèle 1893 en toile verdâtre avec coutures renforcées en cuir naturel, bretelles et courroies de même, dit « as de carreau » surmonté d’un étui-musette du modèle 1861 et, en arrière, de la toile de tente.
Entre la toile de tente et la musette est glissée ce qui semble être une baïonnette allemande du modèle 1898.
À droite du havresac on croit distinguer la pelle portative et son étui.
À gauche de la photographie, on aperçoit une carabine allemande Kar 98 dont la culace a été retirée.
On ne peut s’empêcher de penser que l’accoutrement de ce chasseur est insolite et fort peu réglementaire. Est-on en présence d’une composition d’un photographe ingénieux (comme le démontrerait le succès de la photographie) ou du reflet d’une réalité historique ? Dans cette seconde hypothèse nous serions incontestablement en présence d’un amateur de souvenirs, cependant peu soucieux du règlement. affraid
Cordialement à tous SalutS
Michelneuf45
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