Bonsoir Thierry et meilleurs vœux pour 2009
EN EFFET, LE SOUVENIR FRANÇAIS LANCE UN GRAND CONCOURS D’ARCHITECTURE.
Pour le 90e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, le souvenir Français a lancé un grand concours d’architecture. L’Association tente d’apporter une première réponse à l’oubli qui guette les « Morts pour la France » ensevelis dans des tombes aujourd’hui en déshérence dans les cimetières communaux.
Pendant la Première Guerre Mondiale, de nombreux corps de soldats français morts aux champs d’honneur ont été restitués à leurs familles et inhumés dans des caveaux familiaux. D’autres ont été enterrés dans des cimetières communaux à proximité des hôpitaux où ils sont décédés. Ce scénario s’est renouvelé lors de la Seconde guerre mondiale ; dans une très large proportion, les corps des combattants ont rejoint les tombes familiales. Pendant la guerre d’Indochine, les corps des soldats tombés sur le champ de bataille ont été rapatriés et rendus aux familles, qui ont procédé à leur inhumation. Ce n’est qu’en 1987 que les restes de 24 000 soldats ont été exhumés de la terre Vietnamienne pour trouver leur dernière demeure dans le cimetière militaire de Fréjus créé pour cette occasion. Au lendemain de la guerre d’Algérie, pour une grande partie d’entre eux, les soldats et les appelés morts pendant les affrontements ont été rapatriés puis ensevelis dans les caveaux familiaux.
Longtemps entretenus par les familles et les proches, bon nombre de ces caveaux tombent progressivement en déshérence. L’éloignement géographique, l’éclatement des familles, le temps qui passe et l’oubli qui s’installe expliquent sans doute cela. Face à ce constat, les communes, à la recherche d’espace dans les cimetières, tendent à évacuer les restes de ces tombes dans les fosses communes afin de pouvoir revendre rapidement les concessions.
Or la loi du 29 décembre 1915 donne le droit à la sépulture perpétuelle aux frais de l’Etat aux militaires « Morts pour la France » pendant les guerres et à toutes personnes décédés des suites directes de faits de guerre. L’Etat, qui gère par ailleurs les carrés militaires et les nécropoles militaires, a donc en charge l’entretien de toutes les tombes des Morts pour la France laissées à l’abandon dans les cimetières communaux. Il a confié cette mission à l’association du Souvenir Français, qui souhaite trouver une solution pour perpétuer le souvenir de celle et de ceux qui sont Morts pour la France, et répondre aux attentes des communes.
L’idée de regrouper les dépouilles dans de nouvelles tombes-ossuaires s’est rapidement imposée. Cette solution, tout en permettant des économies d’entretien, offrirait aussi des lieux de recueillement et de commémoration. Celle-ci devra répondre, par son volume, ses formes et sa symbolique aux représentations véhiculées par les tombes militaires. Comme un appel, cette tombe-ossuaire devra transmettre aux visiteurs la mémoire et les valeurs léguées par ces hommes et ces femmes qui ont honoré la France. Elle devra également s’intégrer dans le Paysage des cimetières communaux.
Le Souvenir Français lance sur ce thème un concours d’architecture auprès des Ecoles Nationales d’Architectures destiné aux futurs et jeunes architectes. Ceux-ci devront s’imprégner de la problématique et imaginer, en dessin, en perspective, en maquette, ce qui pourrait matérialiser de nos jours l’idéal de liberté et l’amour de la patrie.
Anne BIRABEN
Membre du Conseil d’administration du Souvenir Français
Calqué par : Michel CHANTRIAUX
Président du Comité d’Orléans du Souvenir Français[quote]
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