Bonjour à tous,
Une querelle, entre un maire Charles Rosset-Fassioz, agriculteur vigneron socialiste pacifique et son secrétaire de mairie, Adolphe Rattaire, instituteur catholique patriote, qui aboutit à une histoire de vengeance initiée par le maire contre son secrétaire de mairie.
Honoré, Alfred et Louis Rattaire, fils d'Adolphe Rattaire, originaires du Moutaret (Isère) où leur père était instituteur et secrétaire de mairie, sont tous les trois morts pour la France.
Honoré :
Né le 31 décembre 1892 à Flumet (Savoie) mobilisé le 11 août 1914, soldat au 30° RI, décédé à 21 ans, des suites de maladie contractée en service à Harbonnières (Somme) le 8 novembre 1914.
Alfred :
Né le 28 octobre 1888 à Flumet (Savoie) en garnison à Toul au moment de la mobilisation d'août 1914, sous-lieutenant au 153° RI, tué à l'ennemi à 26 ans, le 17 juin 1915 à Neuville-St-Vaast (Pas de Calais).
Louis :
Né le 16 mai 1895 à Cognin (Savoie) Sous-lieutenant au 414° RI, tué à l'ennemi à 20 ans le 4 octobre 1915 à Souchez (Pas de Calais).
Médaille militaire - Croix de guerre - trois citations à l'ordre de l'armée- décoré de la Légion d'honneur à titre posthume.
Voilà une famille qui a payé au prix fort la défense de son pays mais cela n'est pas fini...
En 1922, est inauguré au Moutaret le monument aux morts de la Grande guerre
Les noms des frères Rattaire n'apparaissent pas sur décision du maire dans le but d'assouvir une vengeance contre leur père...
Adolphe Rattaire est ensuite muté à St. Vincent de Mercuze (Isère) puis à Aiton (Savoie) jusqu'à sa mort en 1930.
En 1923, le maire d'Aiton, sur la demande d'Adolphe fait ajouter le nom de ses fils sur le monument aux morts de la ville.
Le 11 novembre 2010 presque 90 ans le maire du Moutaret, Alain Guilluy, fait inscrire sur le monument aux morts le nom des trois frères Rattaire lors d'une cérémonie de "réhabilitation"
Histoire digne de Clochemerle si le sujet n'était pas si grave.
Sources : Wikigenweb.
LeDauphiné Libéré.
"Histoire d'en lire" de Philippe Langeniaux-Villard 1955.
Et,
Amitiés