Bonjour à tous,
En complément,
THE ALUMNI ASSOCIATION
OF THE UNIVERSITY OF MICHIGAN
VOL. XXII. JANUARY, 1916 No. 210
RÉACTIONS A LA GUERRE"Le Michigan est heureux dans ces circonstances. Dans notre coin du monde, la guerre est très éloignée. Puis, vient un écho de la frontière canadienne,
ou la communauté universitaire souffre d'un choc dû à la mort de Richard N. Hall, le plus jeune fils du Dr Louis P. Hall, qui est mort au sein du Service d'Ambulance en Alsace, un héros au service de l'humanité, le matin de Noël. Pour lui et pour ceux près de lui, la guerre est une réalité, mais pour la plupart d'entre nous, dans le Middle West, c'est seulement les journaux qui nous font sentir que tout ne va pas bien dans ce monde."
RICHARD NELVILLE HALLLe Michigan peut être fier du fait qu'il a joué un rôle certain, dans le façonnage d'un caractère aussi fort que celui de Richard Neville Hall,
dont la vie a pris fin le matin de Noël, à cause d'un obus alors qu'il était de service d'ambulance en Alsace. Ses lettres, dont nous publions des extraits par ailleurs, écritent entre les voyages et dans les circonstances les plus défavorables, montrent la finesse de son esprit. Les faits horribles de la guerre, de façon mystérieuse, étaient pour lui une obligation de se consacrer aux idéaux les plus élevés du service.
Du "Boston Transcription" nous citons l'éditorial suivant."Nouvelle perte dans le service d'ambulance américaine en France, cette mission de secours humanitaire, est la dernière dans laquelle
RN Hall était engagé au moment où il a été frappé par un obus allemand. Deuxième tué parmi les nombreux accidents qui sont arrivés aux conducteurs
américains de voitures d'ambulance, il montre plus clairement que jamais la mesure du risque pris par nos jeunes hommes, lorsqu'ils se sont courageusement
portés volontaires pour ce service.
Le sacrifice personnel est une grande chose, mais le coût en vies humaines, est plus dramatique encore. Il doit améliorer dans tous les esprits américains
la grandeur du service que nos jeunes hommes accomplissent parmi le peuple français et ils doivent avoir de la reconnaissance pour ces missions de
sauvetage et de secours."
Pour autant que l'on puisse en juger, la transcription est erronée en concluant que la mort de Richard Hall est le deuxième dans le service d'ambulance
américaine. Sa mort est bien le premier décès enregistré dans le service.
Deux autres anciens étudiants de l'Université du Michigan, Kenneth T. White, de Grosse Ile, et Edwin C. Wilson, de Detroit, ont servis dans ce service
d'ambulance.
RICHARD NELVILLE HALL,
TUE EN ALSACE,
MATIN DE NOEL, 1915Le Michigan partage avec Dartmouth, sa douleur et la fierté de la mort héroïque de Richard Nelvil Hall, de l'AFS, qui a été tué sur les collines d'Alsace,
tôt le matin de Noël. Autant que l'on sache, il est le premier Américain à mourir dans cette mission. Il était entré comme ambulancier immédiatement après
avoir obtenu son diplôme de Dartmouth, en juin dernier. Des lettres et télégrammes reçus depuis sa mort, ont attesté qu'il est immédiatement devenu l'un
des hommes les plus populaires du service. Bien que son temps se terminait en novembre, il est resté en service, attendant que son frère, Louis P. Hall,
Jr., complète sa période d'enrôlement. Il avait prévu de rentrer ensuite dans sa famille et reprendre l'université au début du second semestre.
Bien qu'originaire de Dartmouth, le Michigan peut également se réclamer de "Dick" Hall. Il venait d'une famille du Michigan. Son père, le Dr Louis P. Hall,
a été un membre du personnel du Collège dentaire dès l'année de son diplôme et professeur de chirurgie dentaire depuis 1903.
Ses deux tantes, Mme Charlotte Hall Eastman, et Mme Marie L. Hall Walker, sont des femmes du Michigan, tandis que son frère, Louis P. Hall, Jr.,
est diplômé d'une école d'ingénieurs depuis 1912, et sa sœur, Elizabeth O. Hall, est maintenant étudiante à l'université.
À l'exception des trois années passées à Dartmouth, toute la vie de Richard Hall c'était déroulée à Ann Arbor. Il est né dans la maison qui a toujours
appartenu à sa famille.
Il était plein d'affection pour sa famille. La dernière phrase de sa dernière lettre disait : «Faites un grand feu dans la cheminée, pour moi."
Rien ne peut mieux montrer son bon esprit que la lettre écrite à son père et sa mère, datée du 28 mai 1915....
A suivre pour les traductions...
Hommage du Médecin-Chef à Hall, le jour de son enterrement.Richard Hall a été enterré avec les honneurs de la guerre, dans la vallée de Saint-Amarin, dans cette partie d'Alsace qui appartient à nouveau à
la France. Sa tombe, dans un cimetière militaire bondé, est située à côté d'un officier français qui est tombé le matin même. Il porte la brève
inscription, "Richard Hall, un Américain qui est mort pour la France." Le service funèbre a eu lieu dans une petite chapelle protestante, à cinq
kilomètres dans la vallée. La lecture de la citation a été faite à la fin de la cérémonie et la Croix de Guerre épinglé sur le cercueil.
Dans le cimetière, seize soldats appartenant à un bataillon au repos, ont rendu les honneurs.
Le Médecin-Chef a prononcé ce discours:
- Messieurs - Camarades -
C'est un suprême hommage de reconnaissance et d'affection que nous rendons, devant cette fosse fraîchement creusée, à ce jeune homme ---je dirais
volontiers --- cet enfant --- tombé hier pour la France sur les pentes de l'Hartmannsweilerkopf.... Ai-je besoin de vous rappeler la douloureuse
émotion que nous avons tous ressentis en apprenant hier matin que le conducteur Richard Hall, de la Section Sanitaire Américaine N° 3, venait
d'être mortellement frappé par un éclat d'obus, près du poste de secours de Thomannsplats où il montait chercher des blessés ?
A l'Ambulance 3/58, où nous éprouvons pour nos camarades américains une sincère amitié basée sur des mois de vie commune pendant laquelle il nous
fût permis d'apprécier leur endurance, leur courage, et leur dévouement, le conducteur Richard Hall était estimé entre tous pour sa modestie, sa
douceur, sa complaisance.
A peine sorti de l'université de Dartmouth, dans la générosité de son cœur d'adolescent, il apporta à la France le précieux concours de sa
charité en venant relever, sur les champs de bataille d'Alsace, ceux de nos vaillants soldats blessés en combattant pour la patrie bien-aimée.
Il est mort en "Chevalier de la Bienfaisance" --- en "Américain" --- pour l'accomplissement d'une oeuvre de bonté et de charité chrétienne!
Aux êtres chers qu'il a laissés dans sa patrie, au Michigan, à ses parents désolés, à son frère ainé, qui, au milieu de nous, montre une si
stoïque douleur, nos hommages et l'expression de notre tristesse sont bien sincères et bien vifs!
Conducteur Richard Hall, vous allez reposer ici à l'ombre du drapeau tricolore, auprès de tous ces vaillants dont vous êtes l'émule.... Vous
faites à juste titre partie de leur bataillon sacré! ... Seul, votre corps, glorieusement mutilé, disparaît --- votre âme est remonté trouver
Dieu --- votre souvenir, lui, reste dans nos coeurs, impérissable! Les Français n'oublient pas!
Conducteur Richard Hall --- ADIEU!Clichés de la cérémonie de Moosch avec des membres de la Famille HALL.
Merci à Guy Violini de son autorisation de reproduction, pour notre site.
La plaque commémorative vient d'être découverte
Vues de la nombreuse assistance.
La délégation américaine.
L'ambulance Ford T
La famille HALL
L'arrière petite nièce de HALL, Jean-Yves FREY , Guy VIOLINI
Amitiés
Pierre