Bonjour à tous,
" Un blessé grave ou une " gueule cassée, c'est honorable... mais un " fou " sans espoir de guérison, c'est une honte... "
Voila comment réagissaient les français (en partie) à cette époque.
(Dr. Bénézech, ancien directeur de l'hôpital psychiatrique de Cadillac (33)
En effet, dans ces temps là, la psychiatrie était balbutiante et le corps médical ne savait comment traiter ces
" mutilés du cerveau ".
Voici l'histoire du " cimetière des fous " de Cadillac, car eux aussi ont droit au devoir de mémoire.
Le cimetière de Cadillac (33) est situé à l'est de la ville, avenue Joseph Caussil.
En 1920, l'hôpital psychiatrique de la ville, appelé à l'époque " asile d'aliénés " est obligé d'acquérir une parcelle de terrain (des vignes) jouxtant le cimetière communal, afin d'y enterrer un nombres grandissant d'aliénés décédés dans leurs services et tout particulièrement par le nombre important de décès d'anciens combattants de la Grande guerre " mutilés du cerveau ".
Un carré de 99 tombes, dont une tombe de femme, leur est consacré.
Tombes en pleine terre surmontées d'une croix de fer (manque de moyens ainsi que les familles et ou volonté d'oublier) dont les plaques nominatives ont toutes pratiquement disparues.
En 2007, la mairie à l'intention de transformer ce cimetière en parking, mais devant l'indignation générale et la lutte de l'Association de défense du cimetière, présidé par le Dr. Bénézech, le préfet Jean Schmitt inscrit le 26 avril 2010, le cimetière au titre des Monuments historique.
Il n'empêche qu'au jour d'aujourd'hui ce cimetière est toujours dans un état d'abandon déplorable...
Plaques offertes en 1937 et 1956 par les Anciens combattants de Gironde.
Source photos : petit-patrimoine.com.
Que la terre vous soit légère.
Vous pouvez également regarder en replay, un magnifique documentaires sur France 3 disponible encore quatre jours " Quand la guerre rend fou ".
Et,
Amitiés
Le cimetière de Cadillac (33) est situé à l'est de la ville, avenue joseph Caussil.