Les drapeaux décorés

Bonsoir à tous,

toujours dans les archives, cette fois-ci dans la revue "tir national" du samedi 6 avril 1895.

Je n'ai pas voulu couper l'article, donc je vous le transmet en entier.

LES DRAPEAUX DÉCORÉS
Cent pendant la campagne d'Italie que l'empereur, par un décret du 14 juin 1809, décida que le régiment qui prendrait un drapeau à l'ennemi porterait la croix le la Légion d'honneur attachée au-dessous de son aigle.

Le régiment qui le premier reçut celle récompense fut le 2ème zouaves. Le 4 juin 1859, un instant avant l'attaque de Magenta par le 2ème corps, les 2ème et 3ème bataillons du 2ème zouaves se précipitent sur le 9ème régiment autrichien, qui allait
s'emparer d'une batterie française. Un Combat acharné s'engage à l'arme blanche. Le zouave Daurière, de la 2ème compagnie du 2ème bataillon, attaque le porte-étendard autrichien. L'adjudant Sauvière lui vient en aide, blesse d'un coup de sabre l'officier ennemi, et ces deux militaires enlèvent le trophée.

Le deuxième drapeau décoré fut celui des bataillons de chasseurs à pied. Le 10ème bataillon de l'arme avait un fort détachement engagé à l'attaque du cimetière de Solférino, le 24 juin 1859.
Le sergent Garnier de la 1ère compagnie, entre un des premiers dans le réduit, s'élance a la baïonnette sur un groupe d'Autrichiens, et s'empare du drapeau du 66ème de ligne (régiment de GustaveWasa).
A la même ba!aille, le bataillon des chasseurs de la garde, commandé par le brave Clinchant, tourne le village de Solférino et s'empare au pied de la tour d'une batterie de 8 pièces et d'un drapeau autrichien, ce dernier pris par le chasseur Montellier.
Dans la plaine de Médole, contre la ferme de Casa- Nova, le 2ème bataillon du 76ème de ligne attaque dans la même journée le régiment de Winttisgraëtz.
Le fusilier Clavel, de la 3ème compagnie s'élance pour s'emparer du drapeau, et une lutte des plus vives s'engage entre lui et le porte-étendard autrichien. Clavel est renversé, mais Allègre, soldat de la même compagnie, se précipite au secours de son camarade, et leurs efforts réunis parviennent à saisir et à conserver le drapeau de ce régiment, dont le colonel est tué.
Les drapeaux enlevés pendant la campagne du Mexique valurent aussi la croix à d'autres régiments.
Le 8 mai 1863, vers la fin du siège de Puébla, l'armée mexicaine, qui cherche à ravitailler la ville, est battue et dispersée à San-Lorenzo par les troupes du général Bazaine. Pendant cet engagement, le sous-lieutenant Henry et le zouave Sturm, du 3ème régiment de zouaves, enlevèrent chacun un drapeau, action qui mérita au régiment d'avoir son aigle décorée. (Ce drapeau est en outre décoré de la médaille d'or de la Valeur militaire sarde, distinction qui lui a été accordée pour sa brillante conduite a Palestre, le 31 mai 1859.

Quant au 51ème de ligne, il mérita d'être décoré pour la prise de 5 fanions à San Lorenzo, le 8 mai 1863, par le sergent Dupuis, le caporal Maignon, le grenadier Malet, les fusiliers Gounard et Brizel ; d'un drapeau et d'un fanion au combat de Gueymas, le 29 mars 1865.
Ce fut également au combat de San Lorenzo, que le 3ème tirailleurs algériens (dont un bataillon était au Mexique) mérita la décoration pour l'aigle de son régiment. Dans cet engagement, les tirailleurs Ahmoud ben Mijoub et Khenil ben Ali prirent chacun un drapeau mexicain, et quatre autres tirailleurs.du même régiment enlevèrent quatre fanions.
Le 18 mai 1862, à la barranca-secca d'Aculoingo, le sergent Pacirena et les grenadiers Lecousue, Mêgé et Sineux, du 99ème de ligne, enlevèrent le drapeau du 2ème régiment d'infanterie du corps de Zarogoza.
Le 14 juin suivant, à l'affaire de nuit du Bqrrégo, le caporal Tisserand, du même régiment s'empare du d repeau des sapeurs de la division Zaeatecas, du corps du général Gonzalez Ortéga.
Pour ces deux faits d'armes, le 99ème de ligne voit son aigle décorée.
Enfin, le 5 mai 1863, au combat de San-Pablo del Monte, le cavalier Borde, du 1er régiment de chasseurs d'Afrique, mérite la croix pour l'aigle de son régimenlfen enlevant le drapeau du régiment de cavalerie de Durango.

Pendant cette terrible campagne de 1870, où la fortune se montra si contraire à nos armes, nos braves soldats déployèrent le môme héroïsme et le même dévouement que pendant nos plus beaux jours de victoire.
Un drapeau a été pris aux Prussiens, pris comme les Français les prennent. Il a été enlevé à l'ennemi, un jour de bataille, sous la mitraille et à la baïonnette.
Ce drapeau prussien est celui du 2ème bataillon du 16ème régiment d'infanterie. Il a été pris le 16 août 1870, pendant la bataille de Gravelotte, par le sous-lieutenant Chabal, officier au 57ème de ligne, qui faisait partie de la division de Cissey.
Le 23 janvier 1871, un deuxième drapeau prussien fut également pris par les francs tireurs du Mont-Blanc.
Cette brave Compagnie, retranchée dans l'usine de Pouilly, décima par son feu meurtrier le 90ème Poméranien (régiment du roi Guillaume). Le porte-étendard allemand tomba tué en voulant entraîner les siens, les Poméraniens furent obligés de reculer sous notre grêle de balles, abandonnant sur le champ de bataille leur drapeau, qui fut ramassé par le jeune franc-tireur Curtaz, natif d'Annecy.

Amicalement
Florian

...

Bonjour à tous, bonjour à tous les deux,

effectivement, l'hiver va être une bonne période de travail, car j'ai décidé de me remettre à la saisie de mon livre "Remiremont la militaire", qui en est déjà plus de 1100 pages de textes et ce n'est pas fini.

Les archives de Remiremont sont seulement accessibles depuis cette année, donc j'en suis aux états-civils.

Malgré cela, il me reste beaucoup d'article de revues et journaux à saisir, c'est comme cela que je tombe sur certains petits trucs sympas.

J'espère finaliser la chose pour le printemps 2013, ce sera dure, car une fois les archives saisies, il me restera à retravailler et insérer les photos.

Je pense que ce travail va représenter 6 à 8 tomes, parcours chronologique de la garnison de 1873 à 1940, en aborndant bien sûr l;es années d'occupation, guerre de 1870 et période de 1940 à 1944, la libération, la bataille de France, etc.

Donc du taff en la matière !

En maintenant, je sortirai un livre sur le 170ème RI à Remiremont, qui y est resté en garnison de 1928 à 1940.

Sans compter que les cahiers d'Albi fonctionnent très bien, c'est un réel succès, alors il faut aussi que je pense à la continuité, mais au sujet archives et matériels, j'ai de quoi faire !

A bientôt

Florian

Bonjour à tous,
Bonjour Florian,
J'ai appris beaucoup de choses avec ton article sur les drapeaux décorés
Concernant la bataille de Gravelotte, je souhaite apporter quelques précisions sur cette bataille :
Cette bataille a durer trois jours et commence le 16 août 1870 sur la route principale reliant Metz à Verdun, route occupée par l'armée allemande.
Verdun était la ville que voulait rejoindre le maréchal Bazaine pour se rallier à l'armée du Rhin française de maréchal Mac-Mahon.
La bataille commence.
Bazaine refuse de lancer une contre-attaque générale qui aurait probablement engendré la défaite totale des III° et X° corps prussiens.
L'armée du Rhin est définitivement coupée du reste de l'armée française et se replie sur une position défensive à quelques kilomètres à l'ouest de Metz.
Deux jours plus tard, le 18 août, les armées vont s'affronter lors de la bataille de St- Privat, les Prussiens voulant en finir avec l'armée du Rhin.La bataille débute le 18 août 1870 à huit heures lorsque le chef d'état-major prussien, Helmuth von Moltke ordonne l'avancée de ses troupes en direction des positions françaises.
Le lendemain matin, l'armée du Rhin préfère se replier dans Metz plutôt que de reprendre le combat.
Metz est encerclée, les prussiens le 20 août coupent le télégraphe et la voie férrée Metz-Thionville.
L'armée du Rhin est prise au piège, le siège de Metz commence...Le traité de Francfort donne à l'empire allemand, l'Alsace, la Moselle.
" ça tombe comme à Gravelotte " expression populaire rappelant les tirs très nourris des deux armées pendant la bataille.
Mais rendons à César ce qui appartient à Jules : cette bataille est donc plus connue des Français sous le nom de " Gravelotte " que sous celui de " Saint-Privat " bien que ce soit à Saint-Privat que cette bataille de trois jours se termina et que la défaite française dans la défense de Metz fût consommée.
Source : wikipédia.
Et,
Amitiés

...

Bonjour à tous


J'ai retrouvé cette CPA du 8° Chasseurs allemand.

Est-ce ce monument que vous citez dans ce post ? ....



Amicalement Jean Claud L