BATAILLONS DE CHASSEURS

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 59° BCA Caporal Jules HUTIN

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Thierry GUYON
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Thierry GUYON


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MessageSujet: Re: 59° BCA Caporal Jules HUTIN   59° BCA Caporal Jules HUTIN EmptyDim 12 Mar 2006 - 14:14

Bonjour,

Caporal du 59° BCA : Jules HUTIN, blessé le 21/02/1916 et fait prisonnier le 22 dans le bois des Caures. Son frère Paul fait partie des survivants du 21/02.
Il était originaire de la Meuse (Bovée par Geffroy).
Sa correspondante relate l’occupation du Bois des Caures de Janvier au 21/02/1916 et une 2ème partie est consacrée au récit de sa capture (lettres de prisonniers).
Le cpl HUTIN est cité à l'ordre du régiment dans le JMO du 59° BCA : « Jeune cpl, plein de zèle et de dévouement, a fait preuve de grand courage et de sang-froid dans la journée du 21/02, lors d’une forte attaque allemande, précédée d’un violent bombardement, n’a pas hésité à se porter seul au devant de l’ennemi pour obstruer le boyau de communication avec sa tranchée ».
Dans ses lettres de prisonniers, il parle de la mort du Sgt LEGRAND (version très différente de celle proposée par P. MIQUEL dans son ouvrage Mourir à Verdun).
J’ai trouvé cette correspondance quasiment dans une poubelle.
Il parle dans plusieurs lettres de DRIANT.
L’orthographe et la ponctuation sont respectées.

Voici le document inédit :


Ingolstadt, le 5 avril 1916

Ma bien aimée grande sœur,

Tu dois être renseigné depuis quelques temps sur mon sort par les nouvelles reçues de chez nous et aura dû être étonnée de me voir prendre une fausse direction (fausse du moins dans la circonstance). Hélas, j’en ai été plus étonné encore mais malgré tous mes efforts n’ai pu réussir à aller me faire casser dignement la tête…. En est à un pauvre petit morceau d’occas.
Voilà la chose : le 21 au matin, il a plu très fort, mais une pluie telle que jamais nul n’en avait vu tomber avant ce jour. Alors j’ai fait comme l’autre, j’ai laissé pleuvoir espérant que la pluie ne traverserait pas la baraque où je me trouvais avec une cinquantaine de copains et ma foi autour de nous, tout en a pris sauf nous…
Ca tomba ainsi de 7h du matin à 15h. Voyant qu’on ne risquait plus d’être mouillé je sors vivement, appelant les 50 copains, persuadé que j’allais être suivi, mais 5 minutes après je me trouvais avec 4 autres seulement et s’avançant vers nous des promeneurs insolites avec qui j’allais régler des comptes. Bien décidé à mourir là pour réparer la lâcheté du chef et des camarades débinés en arrière.
Je me dispose à résister, quand, au dessus de nous « Boum », trois des camarades étaient morts, moi et l’autre blessés. Je me couche une minute prêt à me remettre en besogne quand un objet dangereux s’abat prés de moi. Sans attendre son bon plaisir, je le renvoie à l’expéditeur mais pas assez loin car un éclat vient me briser la jambe, j’étais fini : les grenades pleuvent. Le dernier camarade est tué.
Je reste seul entouré de 4 cadavres. Impossible de m’emporter, les Allemands me l’expliquent et je reste là. Je passe la nuit sans abri, sous les obus !!! Au matin, je me trouve seul, abandonné, je n’eus pas besoin de chercher l’explication, quelques minutes après je me trouvais sous un bombardement effrayant, préparation d’attaque, je t’assure que je ne pensais pas vous revoir à ce moment là ; je vous disais adieu. Je repassais toute ma vie, je priais et attendais la mort, certain de n’en pas échapper.
Après 5 heures tout cesse, l’attaque arrive et je suis sous les obus français. Dieu a voulu que je m’en tire. Par miracle, je m’en suis tiré. Au bout de 30 minutes j’étais relevé, emmené, sauvé et ce qui m’étonna le plus, c’est de ne pas avoir eu peur de la mort, aussi calme au milieu d’elle que dans un salon.
J’ai souffert beaucoup pendant 20 jours, maintenant cela va mieux. Les blessures des bras, du visage et des cuisses sont à peu près guéris. Seule la blessure de la jambe gauche fracture du tibia me retient encore au lit. Dans deux mois, j’espère être tout à fait guéri. J’avais en tout 20 blessures, c’est insignifiant. Je rage aujourd’hui d’être réduit à l’impuissance et de ne plus pouvoir donner mon courage, ma force et mon sang……… (non transcrit)
Jules HUTIN

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Apprendre à connaître les anciens, c’est pour les jeunes Chasseurs vouloir les imiter un jour.

" Quand le drapeau avance, il faut le suivre ; quand il tombe, le relever pour le porter toujours plus loin ". Colonel DRIANT
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Sylvie B
Invité




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MessageSujet: A vérifier !   59° BCA Caporal Jules HUTIN EmptyLun 14 Juin 2010 - 13:43

Bonjour,

Je trouve par hasard cet article qui semble être en rapport avec mon grand-père Jules Hutin et je me pose des questions, concernant son lieu de naissance (Bovée sur Barboure) et sa correspondance !

Cordialement.
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59° BCA Caporal Jules HUTIN
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