44° BCP 1939-1940

Bonsoir à tous

Une partie des cadres du 44° BCP durant la drôle de guerre.
Au centre, en képi le Commandant de Madières, Chef du Bataillon, avec à sa droite le Capitaine Guéneau de Mussy, commandant la 1re Compagnie.
2ème rang, 2ème en partant de la droite le Sous-Lieutenant Viard, mon grand-oncle.





Le Commandant de Madières, provenant du 2° BCP





Le Capitaine Guéneau de Mussy, commandant la 1re Compagnie. C'est cette compagnie qui défendra le village de Guerbigny les 7 et 8 juin 1940, permettant au Bataillon de se replier dans de bonnes conditions.




Un porte-fanion du 44° BCP de la 1re Cie pendant l'hiver 1939-1940. le fond du fanion est vert foncé, le cor et le numéro du bataillon jonquille




Un Chasseur dans la règion de Faulqumont pendant l'hiver 1939-1940.


Un grand merci à Marc (petit-fils) et F.-R. Guéneau de Mussy (fils) du Capitaine Guéneau de Mussy, pour l'autorisation et l'utilisation de ces photos.

Amicalement
Thierry

Bonjour,


C'est avec emotion que je visualise les photos des gradés du 44 eme BCP 39/40. Mon papa,Marcel Roussel était le chauffeur de l'ambulance du 44 eme.
Il m'a longuement relaté ses traversées nocturnes,des lignes ennemies,tous phares éteints,pour aller récupérer ses camarades bléssés,et les évacuer
loin des combats vers des hopitaux encore en activité.
A chaque fois que j'ai eu a m'entretenir avec lui de ses souvenirs,il y avait dans sa voix une émotion contenue et a la fin une petite larme,perlait.
En particulier pour le cas d'un de ses camarades,qu'il m'a décris comme,"un tres beau garçon blond,qui avait reçu une balle dans le ventre" et a qui il
disait tout le long du chemin "tient bon mon gars,je vais te sortir de là,tient bon ! ! !. . . . . . A l'arrivée dans un hopital pres de la loire,ce dernier est
décédé dans ses bras,alors que mon père le soulevait pour l'installer sur un brancard . . . . . et a 40 années de distance j'ai vu mon père pleurer.
Nous possédons dans la famille un callepin,ou mon père a ecris sous forme de journal,les faits marquants des journées de mai et juin 1940.
Mon pére est décédé en 1991,mais auparavant il faisait partie de " l'amicale des anciens du 44eme BCP" et une réunion avait lieu chaque année a
Dole dans le jura.
Cette amicale existe toujours , possede je crois de nombreux documents et devrait pouvoir répondre a de nombreuses questions.
J'ai envoyé récemment un mail a son Président mais sans réponse a ce jour . . . . . .
Voila j'espère vous avoir intérrèssés avec mon petit récit.

Bien cordialement

Bonjour à tous,

Bonjour Thierry et Roussel,

Merci pour ce récit, précieux, parce votre témoignage et d'autres ne sont jamais mentionnés dans les Historiques ou les JMO.
Les sentiments humains sont occultés au profit de " l'appareil militaire ".
Les témoignages seuls, permettent " d'humaniser " un peu la guerre.

Cordialement
Pierre

Bonjour à tous
Bonjour Pierre, Mr ROUSSEL

Oui cela ma beau intéressé et j'aimerais bien en savoir encore sachant que deux de nos membres on eu un parent et que mon Grand-Oncle faisait lui aussi parti du 44°.
Toutes informations supplémentaire d'un membre du 44° peu que nous intéresser.

L'Amicale du 44° c'est la quelle, elle est ou ?? c'est celle ci "Anciens des 4ème, 44ème, et 120ème BCP (n°104) " si c'est ca pour obtenir qlq chose il faut s'accrocher et résultat pour moi rien ....

Nous pouvons passer par mail ou téléphone si vous préférez...

J'espère à bientôt Mr ROUSSEL
Amicalement
Thierry

Bonjour a tous,

Bonjour a pierre et thierry,

Ravi que mon récit vous ais intérréssés !
Oui il s'agit bien de l'amicale des 4eme,44eme et 120 EME BCP , et comme vous je les ais contactés par mail,mais sans réponse de leur part ! !

je vous communique mon adresse mail,laissez moi vos coordonnées , je vous contacterais et tenterais de vous donner d'autres infos .



Cordialement

Bonsoir a tous,Pierre et Thierry,

je ne sais si vous avez remarqué,mais sur la derniere photo,ou vous dites "un chasseur dans la région de faulquemont",celui qui a une
cigarette aux levres,,il semblerait que ce dernier porte a son ceinturon,un etui a révolver ou pistolet et qu'il porte au revers de ses
manches,un galon unique,peut etre celui d'un adjudant ?
En tout cas,s'il porte une arme de poing,il s'agit obligatoirement d'un sous-officier.
Mon papa serait encore de ce monde,avec sa mémoire d'éléphant,il aurait sans aucun doute mis immédiatement un nom
sur cette photo ! ! !
Sachez que je détient de nombreux récits de mon pére ,transmis oralement et que je ne manquerais pas de vous en faire part.
Je suis en effet touché de m'aperçevoir que des hommes d'aujourd'hui cherchent a faire perdurer, la mémoire et l'historique
de ces hommes,qui n'en déplaise a certains,n'ont absolument pas démérité,et ont fait preuve d'une vaillance inouie,avec peu de moyens
devant l'envahisseur ! ! ! et qu'il est temps de leurs rendre cette justice.
Deux petits exemples concrets.
Il faut savoir que le 44eme BCP est un des rares bataillons a avoir fait reculer les allemands,dans la somme,sur plus de 15 kms,
et que du coté allemand,la panique et la débandade s'étaient installées ! ! !
Si bien qu'en 48 heures le commandement allemand ayant envoyé de nombreux renforts sur ce secteur,le 44eme BCP ,la mort dans
l'ame,a du décrocher ! ! !
J'entend encore mon pére me dire,"nous avions,deux petits canons antichars,extremement éfficaces,si tu savais quel mal les gars
ont fait aux allemands avec ces deux simples armes ! ! ! . . . . . . . . Si seulement nous en avions eus 10 ! ! !
Je suis dans l'incapacité de situer aujourd'hui le lieu,mais l'exemple est flagrant:
Sur une petite route encaissée entre deux collines,des éléments du 44eme BCP attendent une colonne d'une vingtaine de chars allemands.
le premier canon est placé dans un petit bosquet,au milieu d'un virage et face a la route.
Le 2eme canon,lui est placé perpendiculaire a la route dans un bois.
Lorsque la colonne se présente,le premier canon fait feu et détruit le char de tete,qui bloque ainsi le reste de la colonne.Les autres chars tentent de
faire demi- tour,et l'autre canon entre en action,pendant que le premier est déplacé pour pouvoir participer.Les mitrailleusses arrosent les véhicules d'accompagnement. Et c'est la débandade totale chez les allemands ! !.Ce jour là,les allemands ont perdus 5 ou 6 chars,plusieurs véhicules,et de tres
nombreux hommes,avec des pertes infimes pour le 44 eme ! ! ! . . . . . Ce qui conforte les dires de mon pére.Avec 5 de ces petits canons,la colonne
allemande aurait été réduite a néant ! ! ! !
Bien que n'en ayant aucune certitude,je pense que ce fait d'arme a du se passer lui aussi dans la somme.
Il est a noter aussi que " Von Choltitz" gouverneur allemand de Paris a dit dans ses mémoires que des unités Françaises,leurs ont
posés de nombreux problémes dans la somme . . . . . ceci expliquant,cela ! ! ! ! ! !

Cordialement votre. jean-jacques Roussel
PS:bien entendu pour les canons il s'agit des fameux 25 m/m dont mon pére m'a expliqué longuement le fonctionnement,destiné a perçer les
blindages.

Bonsoir a tous
Bonsoir Jean-Jacques

Merci pour ces souvenirs fort intéressant

Je vais voir dans l'historique de la 23°DBCP voir s'il y a qlq chose concernant le lieu

Un canon antichar de 25 mm SA modèle 1934 Hotchkiss en plus ayant appartenu au 8° (un coucou à Michel )


Caractéristiques techniques :
Calibre : 25 mm
Vitesse initiale : 920 m/s
Vitesse de tir : 15 à 20 coups/minute
Longueur : 3,71 m
Longueur du canon : 1800 mm
Largeur de la voie : 1,05 m
Poids : 496 kg
Champ de tir horizontal : 60°
Champ de tir vertical : - 5 + 15
Hauteur du bouclier : 1,10 m

A bientôt
Amicalement
Thierry

Bonjour Thierry,

Merci pour cette agréable pensée
Je te prépare les garnisons du " Beau 19e "
Cor......
M.......

Bonjour a tous,bonjour Thierry,

Avez-vous retrouvé quelque chose sur ce fait d'arme ?
Il est a noter,comme mon pére me l'a précisé,que bien souvent,ces hommes se battaient,au milieu de la plus grande confusion,parfois coupés
de tous moyens de communications.
Certaines unités se battant avec la plus extreme vaillance,arrivaient a contenir les allemands sur leur secteur,alors que d'autres reculaient
rapidement.Si bien m'a t-il dit que nous nous battions,alors meme que l'ennemi,avait avancé sur notre droite et sur notre gauche de 15 , 20 ,30 kms
voire beaucoup plus et que bien souvent nous étions obligés de nous replier en catastrophe,pour ne pas etre encerclés et faits prisonniers.
A ce titre,il est probable que de nombreux combats,n'ont pas toujours fait l'objet de rapports.
Une anecdote expliquant cette confusion.
Mon papa étant chauffeur d'ambulance,reçoit l'ordre de son médecin d'évacuer une partie des blessés,pendant que ce dernier reste sur place
pour s'occuper des moins atteints.consigne lui est donnée de venir les rechercher,bien évidement le plus rapidement possible.
La confusion la plus totale régnant a ce moment,mon pére ne retrouvera son médecin que par le plus pur des hasards. . . . 8 jours plus tard ! !
Cette explication donne une petite idée du climat qui régnait a l'époque,et qui n'en renforce pas moins le courage de ces hommes,qui au milieu de
la débandade,ce sont battus avec acharnement,devant un ennemi supérieur en nombre et surtout en armes ! ! !
Mon pére m'a expliqué que bien souvent il ne trouvait pas a se nourrir pendant 48 heures voire plus et que la faim le tenaillait ainsi que le manque
de sommeil.Exténué,parfois avec le concours du plus grand des hasards,il tombait sur une popote d'une toute autre unité que la sienne,et alors
il allait quémander un peu de nourriture.
Ou bien,les derniers centres hospitaliers restant ouverts a l'arriere,étant bien souvent ceux tenus,par des "bonnes soeurs",ces dernieres
lui offrait un frugal repas (soupe et pain) qu'il avalait en quelques minutes.
Il est a noter aussi que sa plus grande difficulté était de trouver un centre hospitalier ouvert.
En effet,déposant aujourd'hui des bléssés,dans un hopital,il trouvait ce dernier vide et évacué le lendemain! ! !
Alors au milieu de la plus grande confusion,il devait mener son enquete et se mettre a la recherche d'un hopital encore ouvert .
Inutile de dire combien était dure cette recherche,alors meme qu'il avait a l'arriere autant de bléssés qu'il avait pu en mettre et que ces
pauvres hommes hurlait de douleur au moindre cahot,sans pouvoir attenuer cette meme douleur.En effet la morphine et autres calmants
avaient totalement disparus et s'en procurer était devenu une gageure ! ! ! ! !
Enfin ayant trouvé un hopital encore ouvert,il lui fallait se mettre a la recherche de son unité,qui elle bien entendu s'était déplacée
sans qu'il ne sache ou ! ! ! ! ! Point n'est besoin de faire un croquis pour dire combien cette tache était ardue ! ! Cordialement jean-jacques

Re-bonjour a tous et Thierry,

C'est extraordinaire,je vous parle de ce canon de 25 m/m dont mon pére m'a parlé autrefois,mais que je n'avais jamais vu,
et vous m'en sortez une photo ! ! ! !
Merci mille fois ! !
A propos ou se trouve-t-il ? ?

Cordialement jean-jacques

Bonjour à tous

Reçu ce jour

Citation :

En réponse à la question posée par Jean-Jacques Roussel, je précise que le chasseur qui fume et porte étui à révolver en ceinture a pour nom: Sous-lieutenant Bergeret du 44e. Je possède sa photo au dos de laquelle mon père avait mentionné son nom.
F.R. Guéneau de Mussy

Merci Marc pour la précision

Amitiés
Thierry