bonjour a tous
Suite a mon passage à Longuyon a la recherche de l'ancien quartier du 18ème BCP je suis arrivé dans la rue Ardant du picq.
Se nom ne m'était pas inconnu mais sans plus.
Donc voici qui est Ardant du picq
Joseph Ardant du Picq
Charles, Jean, Jacques, Joseph Ardant du Picq est né le 19 octobre 1821 à Périgueux, dans une famille qui n'avait pas de tradition militaire particulière. Passionné par l'histoire, il entre à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, le 15 novembre 1842 et en sort sous-lieutenant.
1er octobre 1844 Il est affecté au 67e régiment d’infanterie de ligne à Lyon. Il est nommé lieutenant le 15 mai 1848 et capitaine le 15 août 1852 .
25 décembre 1853 affecté au 9e bataillon de chasseur à pied.
1854 à 1856 Il participe à la guerre de Crimée.
8 septembre 1855 Il est fait prisonnier à Sébastopol, le lors de l’assaut sur le bastion central et libéré le 13 décembre.
15 février 1856 Il est promu chef de bataillon, affecté au 100e régiment d’infanterie de ligne.
17 mars 1856 Mutation au 16e bataillon de chasseurs à pied.
1860 à 1861 Campagne de Syrie.
23 janvier 1863 Mutation au 37e régiment d’infanterie de ligne puis le
16 janvier 1864 Mutation au 55e régiment d’infanterie avec le grade de lieutenant-colonel.
1864 à 1866 Il prend part à la répression en Algérie.
27 février 1869 il prend le commandement du 10e régiment d’infanterie de ligne à Limoges (6e Corps d’Armée, 1re Division, 1re Brigade) avec le grade de colonel.
15 août 1870 Il est gravement blessé à Longeville-lès-Metz le, une jambe fracturée et la cuisse ouverte par un éclat d'obus.
18 août 1870 Il meurt à l’hôpital militaire de Metz.
Doctrine
L’essentiel de la doctrine de Charles Ardant du Picq est exprimé dans le livre Études sur le Combat publié en 1880 chez Hachette et Dumaine (réédité par Champ libre en 1978).
Cet ouvrage d’environ 380 pages s’articule autour de deux chapitres, l’un sur la guerre ancienne, l’autre sur la guerre moderne. Ils sont suivis de deux appendices mineurs et surajoutés, l’un sur les feux d’infanterie, l’autre sur des compagnies du centre [du dispositif].
Le livre se conclut par un ensemble de lettres et par le résultat des questionnaires qu’il a fait parvenir à des militaires.
Son idée maîtresse consiste à démontrer que le combat repose avant tout sur l’être humain et notamment sur sa psychologie « Étudions donc l’homme dans le combat car c’est lui qui fait le réel ». En effet, pour lui, la défaite est avant tout une rupture psychologique due notamment à la peur et qui génère le désordre, la confusion et la panique. Pour lutter contre cette peur et prendre l’ascendant, il faut éduquer la force morale des soldats à travers la discipline, la confiance et la solidarité. La victoire se fonde donc sur une éducation du soldat qui doit être solidement commandé par des officiers convaincus de leur rôle. Ardant du Picq se place donc délibérément dans une perspective très différente celle de la pensée militaire dominante de l’époque, encore lourdement marquée par l’épopée napoléonienne et fondée sur la supériorité du nombre et des moyens. Il ne se prive d’ailleurs pas de critiquer la théorie des « gros bataillons ».
Son approche est à la fois très scientifique et très moderne puisqu’il extrait ses conclusions de questionnaires qu’il diffuse auprès des officiers, sous-officiers et soldats « ayant fait la guerre ».
Importance de sa doctrine aujourd'hui
Les tenants de l'« offensive à tout prix » qui guident l’armée française pendant les mois initiaux de la Première Guerre mondiale ont repris à leur compte la théorie de l’ascendant psychologique ; mais ils ont oublié un aspect essentiel de la pensée d’Ardant du Picq, c’est que le feu tue et que le combat moderne est un combat à distance qui refuse le corps à corps.
Après 140 ans, Ardant du Picq est un penseur militaire particulièrement moderne et pertinent par la vision qu’il a de la violence guerrière et de la psychologie du combattant. Sa perspective « micro stratégique », vue du combattant, tranche sur les approches « macro stratégiques » qui privilégie la manœuvre des masses et des nombres. Sa place reste donc prépondérante dans les bibliothèques militaires, en particulier chez les anglo-saxons.
Œuvres :Charles Ardant Du Picq, Etudes sur le combat, Paris, Champ libre, 1978
Juste au coin de la rue il y avait les vestiges de cantonnement.
Je suppose que c’est celui du 18ème BCP pas de plaque mais des grandes surfaces.
Enfin il y en a encore un debout.