BATAILLONS DE CHASSEURS Et des anciens DIABLES BLEUS du 30°BCA, 30°BCP, 30°GC |
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| Vos avis sur la question | |
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Thierry GUYON *** Fondateur ***
Messages : 4003 Age : 56 Localisation : Grenoble (38) Année d'Incorpo. : 88 à 90 Inscrit le : 21/01/2006
| Sujet: Vos avis sur la question Lun 2 Fév 2009 - 9:52 | |
| Bonjour à tous J'ai reçu cela par mail et j'aimerais connaitre vos avis. Article paru dans l'Est Républicain le 28.01.2009: - Citation :
- Verdun: des archéologues pour identifier 80.000 poilus anonymes
Alain Fournier avait été exhumé à Saint-Rémy-la-Calonne par des archéologues il y a dix ans. Le conseil général souhaite systématiser cette démarche pour tous les Poilus. « Aujourd'hui, chaque famille aimerait retrouver le corps de son grand-père sur le champ de bataille de la Grande Guerre, comprendre comment il a été tué et dans le cadre de quelle bataille. Il y a actuellement chez les gens, un besoin de se réapproprier l'Histoire universelle à travers l'histoire familiale. » Serge Barcellini en est profondément conscient. Lui qui dirige la mission histoire au conseil général et qui a pour ambition de relancer le tourisme de mémoire dans le département. Avec l'objectif d'organiser d'importantes festivités à l'occasion du centenaire de la Bataille de Verdun : « Il y a un exemple, un modèle sur lequel nous souhaiterions nous appuyer. C'est celui des recherches archéologiques qui ont été faites il y a dix ans pour retrouver le corps de l'écrivain Alain Fournier à Saint-Remy-la-Calonne sur le champ de bataille des Eparges. C'est pour cela que nous avons fait venir Frédéric Adam de l'Institut national de la recherche archéologique et préventive (INRAP). C'est lui qui avait dirigé les recherches pour retrouver les restes de l'auteur du Grand Meaulnes. Nous essayons de voir avec lui comment nous pourrions procéder pour nous rapprocher de spécialistes comme lui et du ministère de la Culture. » En effet, aujourd'hui, la loi qui a été votée par le parlement en 1918 est formelle. Seuls les agents du ministère de la Défense _ en l'occurrence, le service des anciens combattants à Metz _ sont autorisés à exhumer les corps sur les champs de bataille : « En 1999, une exception avait été faite grâce à Jack Lang, le ministre de la Culture du gouvernement Jospin. En effet, on savait à 99% que le corps d'Alain Fournier était enterré à Saint-Rémy-la-Calonne. L'enjeu historique et le prestige de l'écrivain étaient considérables », rappelle Serge Barcellini. « Pour découvrir l'identité et l'histoire d'un soldat, on étudie le mobilier situé à proximité du corps, c'est-à-dire, la plaque d'identité du combattant, son paquetage, son uniforme, son armement, ses effets personnels et l'on retrouve sa nationalité, son nom, son histoire », précise Frédéric Adam qui, dernièrement, a opéré en 2005 sur le chantier du contournement d'Etain et a retrouvé une douzaine de corps de Poilus. 80 000 corps ensevelis L'archéologie est en effet systématiquement utilisée sur des sites historiques plus anciens sur lesquels on retrouve parfois des corps de Poilus. Mais hier, Serge Barcellini avait pris soin d'inviter sur les champs de Bataille verdunois, où 80.000 corps sont encore ensevelis, Bernard Koelsch, le responsable du bureau des Monuments historiques et des lieux de mémoire à la direction de la Mémoire du patrimoine et des archives au ministère de la Défense. L'objectif étant de convaincre les différentes parties concernées sur l'utilité d'un tel projet, susceptible de permettre aux familles de retrouver des racines qui paraissaient perdues à jamais. Pascal ISCH 28/01/09
Une pétition à été lancé: http://www.mesopinions.com/detail-petition.php?ID_PETITION=20f31b90d4e8758e5215cc48dbfdd55fAmicalement Thierry -....--.-...-...-..----..-. -.. -.-.-.....-.........-.-.... | Apprendre à connaître les anciens, c’est pour les jeunes Chasseurs vouloir les imiter un jour. |
" Quand le drapeau avance, il faut le suivre ; quand il tombe, le relever pour le porter toujours plus loin ". Colonel DRIANT |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos avis sur la question Lun 2 Fév 2009 - 18:05 | |
| * _ Sans doute parce que je n'ai pas de disparu dans ma famille, je suis opposé à ces recherches . Ne peut-on les laisser tranquilles ? Ils ont donné leur vie pour que vivent les autres, nous aujourd'hui, Je crois plus respectueux de les laisser en paix, chaque famille peut se recueillir sur cette nécropole en pensant que celui qui a disparu est là . Je ne crois pas que cela changera la face du monde ou l'esprit de la famille de récupérer les ossements d'un grand'père ou arrière ...
_ Quand la légende est plus belle que la vérité, on conserve la légende ... (extrait de l'homme qui tua Liberty Valence) ... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos avis sur la question Mar 3 Fév 2009 - 20:34 | |
| Bonsoir à tous,
80 000 corps ensevelis, je serais curieux de connaître les arguments qui ont amené un tel nombre. Je suis pour, mais en partant du principe que ces exhumations soient effectuées dans les règles de l’art Ces hommes auraient certainement préférés une sépulture digne de ce nom. Les aléas de la guerre en n’ont fait des indigents.
Amicalement,
Philippe |
| | | Thierry GUYON *** Fondateur ***
Messages : 4003 Age : 56 Localisation : Grenoble (38) Année d'Incorpo. : 88 à 90 Inscrit le : 21/01/2006
| Sujet: Re: Vos avis sur la question Mar 3 Fév 2009 - 21:42 | |
| Bonsoir à tous Suite à la mise en ligne de ce sujet sur un autre Site voici ce que ma transmis Mr Antoine Rodriguez par mail hier soir - Citation :
- M. Serge Barcellini, Directeur de la Mission Histoire du Conseil Général
de la Meuse, apporte des réponses précises aux questions posées par M. Lebeau. Ces réponses lèvent tout malentendu sur l'interprétation des propos rapportés par le quotidien lorrain. Je vous prie de bien vouloir trouver en pièce jointe le contenu de cet échange susceptible d'apporter à vos lecteurs une information complète sur cette "polémique". En demeurant à votre disposition et avec mes salutations les meilleures
Antoine Rodriguez directeur adjoint Mission Histoire Conseil Général de la Meuse - Citation :
- M. Serge BARCELLINI, Directeur de la Mission Histoire du Conseil Général de la Meuse, répond à M. Sylvain LEBEAU, initiateur d’une pétition diffusée sur internet après la parution, le 29 janvier 2009, d’un article dans l’Est Républicain (« L’appel à l’archéologie »). Cet article évoque la possibilité d’utiliser les techniques d’investigation archéologique pour tenter d’identifier les corps de soldats exhumés sur les champs de bataille de la Grande Guerre.
SYLVAIN LEBEAU Question n° 1. Si [votre projet] ne concerne que les corps retrouvés en cours d’année, « entre 20 et 50 sur les champs de bataille de la Meuse », pourquoi avoir convié ces gens [des spécialistes des problématiques mémorielles] et faire référence aux 80 000 corps du champ de bataille ?
SERGE BARCELLINI
Quelques rappels :
• La gestion des nécropoles des guerres est confiée en France au Ministère des Anciens Combattants. Ce sont les agents qui ont la qualité d’agents de l’état civil et qui sont seuls habilités à découvrir et inhumés les corps retrouvés sur les champs de bataille. Ce travail se fait de manière respectueuse mais sans le souci de rechercher ce qui entoure le combattant. Très souvent le corps reste anonyme.
• Depuis une vingtaine d’années, nous assistons à l’explosion des fouilles clandestines sur les champs de bataille Ces fouilles conduisent à la découverte de corps et souvent à l’abandon de ces ossements sur place.
• En 1991, une fouille clandestine permit de localiser une fosse commune dans laquelle était supposée reposer Alain Fournier. Pour la première fois, la recherche a été confiée à une équipe d’archéologues de la Direction de Metz. Le travail réalisé par cette équipe a permis de donner une identité aux 21 combattants inhumés.
L’idée centrale
Chaque fois qu’un corps est retrouvé sur le champ de bataille, il pourrait être fait appel à une équipe d’archéologues afin d’examiner tous le matériel qui se trouve autour du corps et en particulier effectuer la recherche des plaques d’identité.
La mise en place de cette idée nécessite la signature d’une convention entre le Ministère de la Défense et le Ministère de la Culture. L’objectif de la réunion à Verdun, du chef du bureau des monuments historiques et des nécropoles du Ministère de la Défense et d’un archéologue de la Direction de Metz, était simplement d’étudier la faisabilité d’une telle convention.
Il n’a jamais été envisagé de mettre en place l’idée saugrenue qui consisterait à labourer tout le champ de bataille pour retrouver les corps des combattants disparus. La situation de Verdun n’a rien à voir avec la situation de l’Espagne. Les combattants de Verdun, français et allemands, ont été enterrés sur place, dans une terre qui a souvent été ravagée par les bombardements, les victimes du franquisme ont été enterrées dans des fosses communes dont on connait la localisation.
SYLVAIN LEBEAU Question n°2 : Pourquoi faire référence à un supposé besoin des familles de retrouver « leurs » poilus. Citation [texte inséré dans l’article de l’Est Républicain] : « Aujourd’hui, chaque famille aimerait retrouver le corps de son grand-père sur le champ de bataille de la Grande Guerre, comprendre comment il a été tué et dans le cadre de quelle bataille ». Sur quelles informations vous basez-vous pour affirmer cela ?
SERGE BARCELLINI
Quelques rappels :
• La passion généalogique se développe de manière exceptionnelle en France. On estime à plus de 5 millions les Français qui s’adonnent à cette passion. Cette passion conduit de nombreux Français à rechercher l’aïeul qui s’est battu pendant la Grande Guerre. Le Ministère de la Défense a souhaité favoriser cette recherche. A cette fin, il a créé un exceptionnel site Internet (Mémoire des Hommes) qui permet de découvrir l’identité de chacun des 1 million 300 000 Morts pour la France de la Grande Guerre.
• Cette passion se traduit également sur les champs de bataille. Lorsqu’un corps est retrouvé et que son identité est prouvée, les familles sont systématiquement présentes pour l’inhumation (Cf. cérémonie à Vauquois en 2009).
Une idée centrale :
Epauler cette passion d’enracinement familial. A cette fin, outre l’idée de favoriser la recherche de l’identité des corps lorsqu’ils sont retrouvés sur le champ de bataille (en dehors de toute recherche systématique !), il est proposé de mettre en ligne sur le portail du Ministère de la Défense des 8 millions 500 000 fiches d’état signalétique des services des combattants de la Grande Guerre. Chaque français pourra « tout savoir » sur son aïeul combattant et… sera tenté de venir découvrir le lieu où il a combattu.
SYLVAIN LEBEAU Question n°3 : Si l’on invite des professionnels sur un site avec 80 000 corps pour les convaincre d’une démarche d’exhumation et que l’on explique que cela c’est le souhait des familles… Que faut-il comprendre ?
SERGE BARCELLINI
Quelques rappels :
• Le chiffre de 80 000 corps encore inhumés sur le champ de bataille est une pure approximation. En fait, nous pouvons considérer qu’environ 800 000 corps de combattants de toutes nationalités n’ont pas été retrouvés sur le sol français.
L’idée centrale :
Est-il besoin encore de vous le redire, ce n’est pas de lancer une politique d’exhumation mais simplement de réfléchir à l’idée d’une convention entre Ministère de la Défense et Ministère de la Culture. La rédaction de cette convention nécessitera de nombreuses démarches pour qu’elle soit acceptée car son coût n’est pas neutre, en particulier pour le Ministère de la Culture (coût des équipes d’archéologues).
Enfin, est-il nécessaire de rappeler que le Conseil Général de la Meuse n’a aucune compétence, ni en matière de nécropoles militaires, ni en matière d’exhumation et que la Zone Rouge appartient à l’Etat ! C’est donc l’état qui devra ou non reprendre cette idée.
Concernant les autres questions, se référer au rapport voté à l’unanimité par le Conseil Général de la Meuse le 3 juillet 2009.
SYLVAIN LEBEAU Question 4 : Votre relance de la demande passe-t-elle en priorité par les familles ? Par le supposé besoin qu’elles ont de retrouver « leurs » poilus ensevelis à Verdun ?
SERGE BARCELLINI
Ainsi que je l’ai analysé, la politique de mémoire va connaître une crise dans les prochaines années car elle a favorisé l’offre (création de Mémoriaux, Historials, Cérémonies, colloques, etc.) au détriment de la demande. Or, l’offre engendre la concurrence. Les sites de la Meuse sont aujourd’hui concurrencés par des sites nouveaux et nombreux (Péronne, Meaux - en 2011-, l’Hartmannswillerkopf - en 2014 - …). Afin de développer une politique partenariale tout en favorisant une politique de mémoire en Meuse, il est en effet proposé de développer la demande autour de deux orientations :
favoriser le développement du tourisme mondial à travers l’inscription des champs de bataille de la Grande Guerre en Europe au patrimoine mondial de l’Unesco
développer l’intérêt des citoyens pour les champs de bataille de la Grande Guerre en favorisant la redécouverte des racines familiales (d’où l’idée de mettre en ligne les 8 millions 500 000 fiches d’état signalétique des services des combattants français et pour 2018 les 4 millions de fiches américaines et des millions de fiches allemandes ; mais aussi de mettre en ligne les recensements des communes meusiennes en 1911 ce qui favorisera le ré-enracinement des descendants de la Meuse qui habitent aujourd’hui sous d’autres cieux).
Ces projets sont déjà suffisamment lourds en termes technique et financier pour ne pas engendrer l’idée farfelue du labourage des champs de bataille à la recherche des corps ensevelis !
SYLVAIN LEBEAU
Question 5 : Il est alors malheureusement possible d’imaginer que l’exhumation des 80 000 corps de Verdun soit pensée dans ce cadre de relance de la demande. Aussi impensable que cela puisse paraître, les Espagnols sont en train de rechercher et d’exhumer les victimes de la guerre civile des années trente afin de leur redonner une sépulture digne. Ma question : pouvez-vous affirmer qu’aucun projet de ce genre n’est envisagé par le Conseil Général de la Meuse ?
SERGE BARCELLINI
A ma connaissance, le seul qui est imaginé, que l’on pouvait rechercher les corps disparus sur le champ de bataille de Verdun …. est l’animateur du site du modem en Meuse.
En conclusion, l’aspect positif de notre « petite polémique » est de me permettre de m’expliquer. Je suis disponible pour vous rencontrer et pour répondre à toutes les questions que pourraient se poser les personnes intéressées à la mise en œuvre de la nouvelle politique de mémoire. Ce qui est un enjeu en Meuse est essentiel. Dans le respect du sacré, la Meuse doit être en capacité de se servir de son histoire pour construire son avenir.
Je suis certain que nous partageons cette ambition.
Serge BARCELLINI Amicalement Thierry -....--.-...-...-..----..-. -.. -.-.-.....-.........-.-.... | Apprendre à connaître les anciens, c’est pour les jeunes Chasseurs vouloir les imiter un jour. |
" Quand le drapeau avance, il faut le suivre ; quand il tombe, le relever pour le porter toujours plus loin ". Colonel DRIANT |
| | | Invité Invité
| Sujet: vos avis sur la question Mar 3 Fév 2009 - 23:17 | |
| Bonsoir à tous, Bonsoir Thierry, Les « Familles » qui soi-disant veulent retrouver leurs Poilus encore ensevelis à Verdun, seront t’il encore capable, dans les décennies à venir, d’entretenir les tombes, stèles et monuments élevés à leur gloire ? Pas si sûr ! Cordialement Michel Chantriaux Souvenir Français |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Vos avis sur la question Mer 4 Fév 2009 - 18:53 | |
| Bonsoir à tous,
Les modalités sont connues. Si les corps sont transférés en nécropoles, les frais occasionnés seront à la charge de l’état. Le recueillement pourra donc avoir lieu dans ces cimetières militaires. Je pense que très peu de familles, feront le choix de transférer les dépouilles dans les cimetières civils. L’objectif premier étant une reconnaissance officielle mettant fin à la mention « porté disparu ».
Amicalement,
Philippe |
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