BATAILLONS DE CHASSEURS Et des anciens DIABLES BLEUS du 30°BCA, 30°BCP, 30°GC |
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| Histoire du Musée Chasseurs | |
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Invité Invité
| Sujet: Histoire du Musée Chasseurs Sam 12 Juil 2008 - 15:01 | |
| Bonjour à tous,
Histoire de la création du Musée Chasseurs de Vincennes et odyssée du Tombeau contenant les restes des 37 Chasseurs du 8e Bataillon d’Orléans tuès le 26 septembre 1845 pour enfin trouver à Vincennes un repos que jespère définitif le 10 octobre 1965.
Rappelons quelques faits historiques. Les survivants de la compagnie des carabiniers du Capitaine de Gereaux, retranchés depuis quatre jours dans la Koubba du marabout de Sidi-Brahim, tentèrent une ultime sortie, bousculent les Arabes qui les assiégeaient ; n’ayant presque plus de munitions, ils attaquèrent à la baïonnette et atteignirent l’oued-el-Marsa, à 1.500 mètres de Djemmâa.
La tentation de l’eau fut trop forte pour ces malheureux. La lutte à la baïonnette d’un côté, aux poignards et aux fusils de l’autre, fut effroyable. Quand deux coups de canon tirés du camp jetèrent l’éffroi et la déroute chez les Arabes qui se retirèrent ! Trente-sept des nôtres étaient assassinés, une quinzaine gagnèrent le casernement, quatre moururent ; Deux immédiatement, d’épuisement, deux autres quelques jours après (1).
Il n’y avait que seize rescapés sur les 346 sous-officiers et Chasseurs, et huit officiers du 8e d’Orléans. Leurs restes furent inhumés dans le cimetière de Djemmâa- Ghazaouet.
Suivent les renseignements que nous tenons de notre ami le commandant Chrétien, ancien directeur de la P.M. (2) Chasseur, puis par la plaquette « Sidi-Brahim » du colonel GUINARD et de M.Jean BRUNON, ainsi que par des extraits de « Vert et rouge », revue de la Légion Etrangère (n° du 9 septembre 1946) avec un en-tête l’historique du retour au Tombeau des Braves, par le colonel de BULTET (chef du Service Historique).
Le 10 octobre 1945, les restes de ces 37 Chasseurs tombés dans le ravin des Ouleds Ziri, furent recueillis par la colonne de LAMORICIERE, et ensevelis ce même jour dans le vieux cimetière de Djemmâa (Nemours), sur la pente ouest du plateau des Blockhaus. Un massif de maçonnerie, en moellons bruts, enduits de ciment, marqua la sépulture.
En 1846, le Duc d’Aumale prescrivit d’élever sur l’emplacement même où tomba de GEREAUX un monument dont l’exécution fut confiée au Génie. C’est le « Tombeau des Braves », selon l’expression consacrée par les Zouaves de Nemours.
C’est seulement le 23 mai 1899, que les ossements des carabiniers furent exhumés du cimetière de Nemours, par les soins du 1er Bataillon du 2ème Zouave, dont faisait partie le lieutenant Paul AZAN, le célèbre historien de Sidi-Brahim
Ils furent transférés le lendemain 24, après une importante cérémonie à l’église de Nemours, et placés dans la crypte du Tombeau des Braves, à 9 heures du matin.
Célébration du centenaire du combat :
Un détachement du 8ème B.C.P. avait été envoyé de France. Il se composait de 24 officiers, sous-officiers et chasseurs. Les deux officiers étaient les lieutenants BARDOUARÉ et CHARLET (ce dernier descendait de l’immortel artiste de la légende napoléonnienne). Ce détachement accompagnait le 7ème drapeau des chasseurs, celui qui avait été en service de 1925 à 1941. C’était la première fois que le Drapeau des Chasseurs à pied venait en Afrique. (Il n’y avait pas eut malheureusement pas, aux cérémonies, de délégation du 2ème Hussard). Figuraient à la cérémonie du 26-9-1945, outre le détachement du 8ème B.C.P. et de sa garde au Drapeau, un détachement du 5ème B.C.A.P (3), un bataillon de chacune des nuitées suivantes, avec leurs musiques : 8e Zouaves, 2ème et 6ème Tirailleurs algériens, un régiment de la Légion ( en partance pour l’Indochine), un escadron du 8ème Spahis Algériens, le 10e régiment de Tirailleurs sénégalais, et une batterie du 68ème d’Artillerie. Le colonel POCHARD (4), commandait la première demi-brigade de Chasseurs (8e, 16e et 30e B.C.P.) et représentait le Général de Gaulle.
Après une messe dite au pied de la colonne MONTAGNAC, le Général CONNE, commandant la division d’Oran et le colonel PARIS, de la subdivision de Tlemcen, retraçèrent l’historique des combats du Kerkour. Le Général Henry MARTIN, commandant le 19 e C.A., face au Drapeau, fit l’éloge des Chasseurs qui s’illustèrent tant de fois au cours de leurs cent-cinq années d’existance.
Le cortège se rendit ensuite au Tombeau des Braves, puis regagna Nemours, où le Général CONNE inaugura la plaque à la mémoire du colonel de Montagnac apposée sur le mur extètieur de son ancien P.C.
Extrait de « Vert et Rouge », revue de la Légion Etrangère, numéro du mois de septembre 1946.
Le 26 septembre 1945, au cours du pèlerinage sur les étapes du calvaire des Chasseurs, les personalités militaire et civiles avaient fait une pieuse halte au Tombeau des Braves…Or, en visitant la crypte, ils s’étaient apperçus avec amertumes que les restes des Chasseurs étaient contenus dans un caisson de bois grossièrement façonné et peint…et vermoulu. C’est alors qu’ils avaient décidés que l’anniversaire de 1946 serait marqué par un transport des ossements des Chasseurs dans un sarcophage qui fut digne de leur héroïsme.
En raison de l’éloignement des unités de Chasseurs, ils pensèrent à la Légion Etrangère, et plus particulièrement au D.C.R.E. (Dépôt Commun des Régiments Etrangers) de Sidi-Bel-Abbès, pour prendre les dispositions nécessaires. A qui pouvait-il mieux s’adresser mieux qu’à la Légion ? Nul n’ignore le culte que les légionnaires savent rendre à leurs morts. Ils sauraient honorer avec grandeur qui s’imposerait, les restes de leurs camarades Chasseurs à pied.
Depuis septembre 1945, les légionnaires des ateliers du D.C.R.E. de Sidi-Bel-Abbés, avaient entrepris la confection d’un sarcophage en onyx. Quelques jours avant le 26-9-1946, une équipe de légionnaires, amenant avec elle le sarcophage, vint s’installer auprès du monument pour faire sa toilette. Le Tombeau fut brossé et repeint en ocre clair, sans oublier la double bande bleu-jonquille traditionnelle.
La mise en place du sarcophage au cours de la cérémonie païenne, par la pose d’un jeu de rails. Sur la face arrière du Tombeau, devant l’entrée de la petite crypte, était placé, côte à côte, le cercueil de bois qui contenait encore les ossements, et le sarcophage d’onyx rose, dans lequel ils devaient être transférés. Deux infirmiers de l’hopital d’Oran, vêtu et gantés de blanc, portant le brassard de la croix-rouge, se tenaient auprès des coffres. Dès l’arrivée du Général CONNE, les couleurs étaient envoyées, puis retentissait la sonnerie « Aux Morts », suivie d’une minute de silence. Puis commenca le travail des infirmiers. Pendant une demi-heure, ils rangèrent avec soin dans le sarcophage les ossements qu’ils retrèrent du caisson de bois. Lorsqu’ils eurent terminé, les autorités signérent les procès-verbaux de transfert, dont un exemplaire fut glissé dans le sarcophage, avant qu’il soit scellé. Puis, il glissa vers les rails et mis en place dans la crypte.
Le procès-verbal de transfert des cendres fut signé par le colonel GAULTIER, commandant le D.C.R.E (5) de Sidi-Bel-Abbès. Un détachement du 5ème B.C.A.P. assisait à la cérémonie.
C’est le12 septembre 1846 que la colonne du Général CAVAIGNAC enterra les cadavres presque tous décapités retrouvés dans le Kerkour. (Détails dans la « Sidi-Brahim » du Général P. AZAN.
(1) voir plus haut, l’article sur les survivants de Sidi-Brahim. (2) préparation militaire. (3) Bataillon de Chasseurs aéroportés. (4) pour information : le 8ème B.C.P. a été reconstitué en 1944, avec des éléments F.F.L. de la Sidi–Brahim Préparation Militaire, qui fut certainement la première formation clandestine, sous les ordres du lieutenant de MINTEGUIAGA. En effet, dès juin 1940, un détachement de la S.B. participa à la mise en état de défense du fort de Montrouge, puis firent retraite jusqu’au Mans, avec la Garde Mobile. L’instruction clandestine commença dès août 40, dans une école paroissiale de la rue Denfert-Rochereau. (5) Le D.C.R.E. (Dépôt Commun des Régiments Etrangers.) |
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| Sujet: " Tombeau des Braves " Sam 12 Juil 2008 - 15:06 | |
| re bonjour à tous
Note au sujet : « TOMBEAU DES BRAVES »
Dès 1961, le Service historique avait appelé l’attention du Ministre sur l’opportunité de prévoir sa mise en sécurité, voire même le rapatriementen métropole de certains souvenirs particulièrement précieux (drapeaux du Musée Franchet-d’Esperey.
En 1962, avant les accords d’Evian, le Service historique appela à nouveau l’attention du Ministre sur l’utilité de faire recencer, par l’Autorité territoriale, dans les départements d’Algérie, les souvenirs et monuments, de façon que leur rapatriement – ou leur destruction – soit rapidement réalisable, afin d’éviter à tout prix leur profanation. Le recencement fut réalisé dans chacune des zones.
Le « Tombeau des Braves », à deux kilomètres de Nemours (en FX 80 F 83) où étaient inhumés les restes des survivants de la colone MONTAGNAC, à l’emplacement où les derniers furent massacrés, figurait sur la liste établie par le général commandant la Z.O.O. et la 17ème Division. Le monument était volumineux et lourd. Il n’était pas situé à l’intérieur du domaine militaire et son enlèvement présentait un problême très ardu en raison du « climat politique ». Il avait été alors décidé que seules les plaques du Marabout de Sidi-Brahim, du Tombeau des Braves et du monument de la colone MONTAGNAC, seraient ramenées.
Sur l’intervention pressante du Président de la F.N.A.C. le Ministre des Armées donna des instructions pour que le Tombeau des Braves soit effectivement rapatrié en métropole. Enlevé par les soins du Génie avec l’aide du 10ème B.C.P., embarqué le 23 août 1963 sur le « Dives », le Tombeau des Braves fut remis au Service Historique de l’Armée au château de Vincennes, le 23 octobre 1963. Il était placé dans une caisse solidement fermée et cerclée de fer. Il demeura avec les autres monuments rapatriés d’Algérie sous un hangar au château de Vincennes en attendant qu’une destination définitive lui fût donnée. Le Service Historique avec la F.N.A.C., souhaitait que le tombeau fût placé dans la crypte des Invalides ; mais cette solution ne put être retenue à cause des dimensions. L’emplacement possible ne permettait pas, en effet, au public d’y avoir accès. Il fut décidé enfin que le Tombeau serait placé dans une cassemate du Vieux Fort de Vincennes, convertie en chapelle et c’est ce qu’à finalement décidé le Ministre après la réunion d’une commission de casernement en mars 1964.
« La caisse enfermant le tombeau a été ouverte devant moi me disait le colonel de BUTET, au cours de l’automne 1963 » il avait constaté alors que la partie supérieure (en marbre) du tombeau avait été éventré. Ceci comfirme bien le rapport qu’avait établi le capitaine GILLI, du 10ème B.C.P., en septembre 1963 : le tombeau avait subi de la part de la population musulmane des atteintes graves.
« On appercevait les ossements par l’ouverture pratiquée sans doute à coups de pioche », disait’il encore. « Aussi donnai-je l’ordre à M. HOUZIOT, ouvrier spécialiste du Service histirique, qui avait déjà procédé à l’ouverture de la caisse, de faire une petite plaque cimentée pour remplacer la partie de marbre manquante sur la partie supérieure du tombeau ce qui fut réalisé immédiatement. La caisse fut ensuite reclouée ».
Le « Tombeau des Braves » a été transporté au printemps de 1964, avec l’aide du Commissariat aux Monuments des Guerres et de la Résistance (Amiral GALLARET), dans la cassemate transformée en chapelle, par les soins de la Fédération Nationale des Anciens Chasseurs.
(D’après le réçit du colonel de BUTTET)
Salutations Chasseurs Michel |
| | | Invité Invité
| Sujet: Sujet: " Tombeau des Braves " Sam 7 Aoû 2010 - 16:40 | |
| Bonjour Christian, Bonjour à tous et à toute Très bien Christian, cette version peu s'amalgamer à celle cité ci-dessus, je vais essayer de mettre tout cela dans une boite, de secouer, et renverser le tout. Bravo Christian pour ce complément, car cela en est un. " Marabout " Voici une toute première gravure de l'hommage fait aux héros de Sidi Brahim, C'est la première cérémonie religieuse sur les lieux des combats par le 2e Hussards et le 8e Bataillon de chasseurs à pied. |
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