Le Monument des "Diables Bleus"

Bonsoir à tous

LE MONUMENT DES « DIABLES BLEUS »

Au Grand Ballon de Guebwiller dans les Vosges, un monument rappelle le souvenir des Chasseurs alpins morts pour la France.
Son histoire commence après la Grande Guerre

Lors di 1er congrès en Alsace du Club alpin français qui se réunit en septembre 1919, Henri Cuénot, vice-président, proposa l’érection d’un monument destiné à glorifier l’héroïsme des Chasseurs alpins morts pour la France. Un comité patronné par Henri Poincaré fut créé, rassemblant de hautes personnalités comme Georges Clemenceau, Alexandre Millerand, le roi Albert 1er de Belgique… L’endroit choisi fut le Grand Ballon de Guebwiller, dominant la plaine d’Alsace, face au Vieil-Armand et au Sundel, et plus précisément une plate-forme située à 1 424 mètres d’altitude sur ce sommet et appartenant à la ville de Soulz qui céda gratuitement ce terrain. La première pierre fut posée le 8 juillet 1923, sous la présidence du général Debeney, chef d’État-major, général de l’armée, au cours d’une cérémonie regroupant autorités, anciens Chasseurs, militaire et habitants de la région.
Ce monument représentait un Chasseur alpin appuyé sur son arme, placé contre une pyramide de granit rose des Vosges portant l’inscription : « Aux Diables Bleus »(1). Il fut réalisé par les sculpteurs Vermare et Moreau-Vautier de Paris et la maison Aeschmann pour la pyramide. La fonderie d’art Rudier de Paris se chargea de la fonte en bronze. L’inauguration était prévue pour 1925, le financement à base d’une souscription ne posant aucun problème. Mais les sculpteurs ne tinrent pas les délais que vinrent encore prolonger la mauvaise conjoncture économique et la dévaluation, ainsi que les conditions difficiles d’acheminement des matériaux et les intempéries. Enfin, le dimanche 25 septembre 1927 à 11 heures, eu lieu l’inauguration. Présidée par Raymond Poincaré, ancien Chasseur des 2e, 11e et 30e bataillons, entouré de membres du gouvernement et de nombreux généraux, la cérémonie fut suivie par une foule de milliers de gens. Tout ce monde affronta la pluie, un vent violent et un froid vif. A l’issue de nombreux et long discours, un défilé des troupes, composés des 2e et 4e bataillons avec leurs fanfares précédés du drapeau des Chasseurs de la Grande-Guerre -dont il ne restait pratiquement plus que la partie bleue- et des fanions des bataillons, galvanisa l’assistance malgré l’orage qui redoublait de violence.
Des milliers de visiteurs se rendirent sur le site jusqu’en 1939. En 1940, l’occupant fit sauter le chasseur en bronze. Quelques vestiges furent sauver par les Alsaciens, notamment le béret, tandis que la plupart prenaient le chemin de l’Allemagne(2). Après la libération, les commémorations du 11 novembre reprirent sur le site, puis on se préoccupa de remettre en état la pyramide ébranlée par les explosions et de remplacer un nouveau chasseur.
Un comité d’action fut recréé selon les mêmes modalités qu’en 1924. Mais les sculpteurs ayant disparus, Gaston Violand proposa une nouvelle statue identique à l’ancienne. Réalisée par la fonderie d’art Rudier de Chatillon-sous-Bagneux, elle fut inaugurée en 1960. Présidé par M. Picard, préfet du Haut-Rhin et le général Dewattre, gouverneur de Strasbourg, cette cérémonie connut le même succès qu’en 1927. Le drapeau des Chasseurs, les fanfares des 2e et 24e bataillons, des détachements de ces unités avec ceux du 8e bataillon de chasseurs à pied et 13e des chasseurs alpins, aux côtés d’éléments du 152e régiment d’infanterie accueillaient une foule aussi nombreuse que jadis par un temps tout aussi peu clément.
Depuis, le Chasseur du grand Ballon de Guebwiller, tourné vers l’est, continue de monter sa garde silencieuse veillé par les Diables Bleus de Mulhouse.

(1)Surnom donné par les allemands aux Chasseurs à pied et alpins pendant la Grande Guerre.
(2)Une habitante de Haag récupéra un fragment de la « tarte » coiffant le Chasseur alpin. Fixé sur une stèle avec une plaque explicative, il est installé depuis le 23 septembre 2006 devant le chalet –hôtel du Grand Ballon
Corrdialement Chasseurs
Michel

Bonjour Christian et mon salut
Bonjour à tous,

J'ai omis de cier la source,

Parution: LES CHEMINS DE LA MEMOIRE /juillet-août 2008

Bonne fin de semaine à tous
Michel