BATAILLONS DE CHASSEURS

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 Promotion Capitaine STEPHANE

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Thierry GUYON
*** Fondateur ***
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Thierry GUYON


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MessageSujet: Promotion Capitaine STEPHANE   Promotion Capitaine STEPHANE EmptyMer 5 Déc 2007 - 23:37

Bonsoir à tous

Avec la 179ème Promotion de la Spéciale (1992-1997) , les jeunes Saint Cyriens choisissent comme parrain un officier emblématique des combattants de la seconde guerre mondiale : le capitaine STEPHANE.


Promotion Capitaine STEPHANE Header

Le parrain de Promotion :
Etienne POITAU, entre à Saint-Cyr en 1937, rejoignant la promotion " Marne et Verdun ". Vif, enthousiaste et énergique, il choisit l’infanterie alpine deux ans plus tard et se présente à moins de vingt ans au 159ème régiment d’Infanterie alpine de Briançon en août 1939. Il y découvre la montagne quatre jours avant que l’Allemagne n’envahisse la Pologne. La guerre déclarée, Etienne se retrouve au 140ème RIA où il doit former une section de mobilisés, tout en menant des reconnaissance en montagne. " C’est bien le vie dure, active – rendue très intéressante par le commandement d’une quarantaine d’hommes de toutes sortes, dont il faut faire une section de combat – que j’avis voulu vivre en faisant Saint-Cyr."

Pendant la " drôle de guerre ", son régiment passe au avant-postes de défense devant Bitche à la Bretagne pour se préparer à rejoindre les troupes de Narvik. Lorsque commence la campagne de France, le sous-lieutenant POITAU est chef de section du groupe franc de son bataillon et, patrouillant le long de la Somme à la recherche de renseignements ou attaquant de nuit des avant-poste, il est cité à l’ordre du régiment avec attribution de la croix de guerre. Début juin son capitaine est tué et il prend le commandement de la compagnie avec laquelle il suit la retraite en bon ordre, continuant à vaincre les troupes qui leur sont opposées. Mais le 22 juin, est signé l’armistice et, restant amer de cette défaite, il écrit à sa mère : " Espérons que la leçon portera ses fruits et que nous allons former maintenant des hommes énergiques et sachant ce qu’est l’esprit de sacrifice ".

Dès décembre 1940, il obtient sa mutation au Maroc. Chef de la section d’éclaireur du 8ème régiment de tirailleurs marocains, il nomadise sans cesse à travers le Bled ou le Moyen-Atlas, apprenant la langue de ses hommes. Il ne ménage pas ni ses forces, ni sa santé subissant ainsi les classiques maladies coloniales. En août 1941, il est nommé lieutenant et cité à l’ordre de l’armée avec attribution de la Croix de guerre avec palme. Fin octobre 1942, il obtient une permission en France où le surprend l’invasion de la zone libre. Hésitant, il demande alors conseil à son parrain, le général FRERE qui le pousse à rester en France préparer la jeunesse à reprendre le combat plutôt que de rejoindre clandestinement l’Afrique du Nord. De février à juillet 1943, il passe alors de l’école des enfants de troupes de Billom aux maquis d’Auvergne puis du Dauphiné où il se heurte à un chef qui n’organise aucune opération tout en mettant en danger la population civile alentour.


Etienne POITAU se retrouve alors seul, décidé à constituer une unité selon ses propres convictions. Il recrute dans les maquis en décomposition, faute d’action, et commence à entraîner une vingtaine d’hommes à un rythme éreintant dans le massif de la Chartreuse. Mais ce n’est pas assez, il décide de créer une unité de cent cinquante hommes, recrutant des volontaires yougoslaves, " malgré nous " de la Wehrmacht ou des membres de Jeunesse et montagne. Fin mars 1944, il commande cent trente six hommes, répartis en neuf groupes en permanence en mouvement, véritable compagnie qu’il dote d’un brassard à tête de mort surmontée de l’étoile verte qui deviendra son symbole. " Un chef de groupe n’a pas le droit d’avoir des morts " leur dit-il. " Vous n’êtes pas là pour mourir, vous êtes là pour faire mourir ou prisonnier des Allemands ". Il en a fait une unité de guérilla, d’élite avec pour devise " la sueur épargne le sang ", lui interdisant tout contact avec la population, n’agissant jamais à moins d’un kilomètre des villages pour éviter toute représailles.En mai, il multiplie les coups de main, rendant l’occupant de plus en plus nerveux ; puis après le débarquement, il reçoit pour mission de rayonner dans l’Isère, harcelant la 157ème division d’infanterie allemande, qui sait se battre et défend bien Grenoble. Le 22 août, la compagnie investit Grenoble, évacuée par les Allemands, en même temps qu’une avant-garde de la Ière Armée. Il fait alors lui même le bilan de sa compagnie : " Entre le 4 juin et le 14 août 1944, la compagnie n’a pas lancé moins de soixante neuf opérations de guerre. Elle a perdu douze hommes et quatorze blessés graves ". Et cela en faisant cent cinquante morts et trois cents prisonniers et récupérant de quoi armer un bataillon. Le 19 avril 1946, incorporée au 15ème Bataillon de chasseurs alpins, dont elle forme l’ossature, elle est citée à l’ordre de la division.[justify]A la capitulation des troupes allemandes, le capitaine POITAU part en occupation en Autriche et épouse Geneviève COUTILLARD, ils auront quatre enfants. En octobre 1947, il est muté au 18ème bataillon d’infanterie parachutiste avant de devenir instructeur à l’Ecole Spéciale Militaire Interarmes à Coëtquidan. Sortant de l’école d’Etat-major, il s’embarque pour l’Indochine. Il y est chargé de former des commandos autochtones au Tonkin. Le 4 avril 1952, revenant de nuit d’une inspection de ses commandos, il est frappé au cours d’une embuscade et s’éteint quelques heures plus tard.

Treize ans après sa sortie de Saint-Cyr, le capitaine POITAU tombe en Indochine. C’est un officier souriant, un peu solitaire, un brillant combattant et un véritable chef, exigeant, énergique et ayant une profonde envie de se dépenser. Fort de cela, ce garçon timide fonce, entraîne, conquiert. Stéphane, c’est le nom qu’il choisit lorsqu’il fut sans doute à l’apogée de son métier, réunissant dans son maquis les qualités de combat des chasseurs alpins, l’esprit nomade des tirailleurs et la finesse des groupes francs qui déjà en 1940 lui avaient donné cette autonomie et cette liberté d’agir à sa guise qu’il recherchait toujours. Voilà pourquoi cette promotion a voulu lui rendre hommage en prenant son nom de guerre, son nom de " seigneur ", symbole de ces quelques mois où il a pu être lui-même sans aucun frein. Voilà pourquoi nous avons faire nôtre cette devise qu’il écrivit à sa fiancée :
" Devenir une grande flamme rayonnante, comme m’a toujours apparu la vie "

Promotion Capitaine STEPHANE Steph310

L’insigne de la Promotion :
Fabrication J.BALME SAUMUR, homologué sous le n° G 4193. Un tirage en émail grand feu a été réalisé pour les membres de la promotion.

Promotion Capitaine STEPHANE Stepha10 Promotion Capitaine STEPHANE Stepha11
Sur le fond bleu, couleur de tradition des chasseurs, sous le Casoar et
adossé à l’épée haute, symbole des officiers et des unités combattantes , le dragon des commandos autochtones indochinois avec lesquels il trouva la mort enserre l’étoile verte de la Compagnie Stéphane avec laquelle il s’illustra de façon éclatante, l’alfa et l’oméga de la carrière de cet officier hors pair…

Cordialement
Marcel

PS : n’hésitez pas à visiter le site de cette promotion : www.cnestephane.org

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Apprendre à connaître les anciens, c’est pour les jeunes Chasseurs vouloir les imiter un jour.

" Quand le drapeau avance, il faut le suivre ; quand il tombe, le relever pour le porter toujours plus loin ". Colonel DRIANT
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