Bonjour à tous,
Encore une histoire pas banale !
Octave Delaluque, né en 1889 à Intréville (Eure et Loire) ouvrier agricole, 1° classe à la 9° Cie. du 415° R.I.
Le 11 novembre, avant 11H, il est ramené d'un trou d'obus en rampant sous la mitraille par un camarade de combat, André Gazareth, vers la ligne de front à Dom-le-Mesnil (Ardennes) où le capitaine Lebretton lui donne l'ordre de sonner le cessez-le-feu.
Sous le coup de l'émotion, il ne se souvient plus de la sonnerie apprise en 1911... et cherche son embouchure enfouie dans sa poche pleine de tabac !
A 11H. à moitié accroupi puis debout il sonne le cessez-le-feu.
Les bugles allemands lui répondent mettant un terme à 1567 jours de combat.
Et, Octave Delaluque est totalement oublié !!!
C'est en 1998, que le maire de Vrigne-Meuse, Mr. Dommelier s'intéressant à cet ultime combat mené dans sa commune fait "revivre" Octave Delaluque en lui donnant son nom à une rue de la commune.
Il est le seul clairon a avoir sonné sur le front en plein combat.
En 1931, dans une beuverie qui a mal tournée, il décède à l'hôpital de Chartres, clochard, sans famille il est enterré dans la fosse commune du cimetière de Chartres...
C'est en 2014, au détour d'une conversation que Michel Brice historien et Marie-France Saliège écrivain auteurs du livre "le clairon beauceron sonne la fin de l'ignoble boucherie"* apprennent que le clairon d'Octave Delaluque serait peut-être dans un grenier chez un habitant d'Arnouville, hameau de Gommerville (Eure et Loire).
Le clairon est retrouvé.
Pourquoi ce clairon, chargé d'histoire, ne se trouve-il pas à coté de celui de Pierre Sellier qui lui aussi a sonné le cessez-le-feu le 7 novembre à l'arrivée des plénipotentiaires allemands à Rethondes ?
Comme un boite de poupées russes, cela nous amène aux deux autres clairons ayant eu aussi le cessez-le-feu :
- Pierre Sellier du 171° R.I.
- Georges Labroche du 19° B.C.P.
A suivre.
* Editions Setael
Sources : Mémorial des R.I. de la Grande guerre.
L'Echo républicain.fr.
La Rép.fr.