Bonjour à tous,
Comme promis voici le moment de mettre " en lumière " les religieuses ayant œuvré dans les hôpitaux militaires fortes de leurs expériences, d'un dévouement extrême et d'un courage remarquable.
La place des religieuses dans ce conflit a été immense même si on parle peu. Les sœurs vont voir de très près toutes les misères de la guerre, et tout naturellement, trouver un sens à leur engagement : recueillir, soigner et aider.
Elles auront un rôle primordial dans les hôpitaux militaires.
Honneur à elles.
En préambule, il ne faut pas oublier que les années précédant la Grande guerre les hommes politiques ne sont pas en " odeur de sainteté " parmi le clergé et les communautés religieuse durement touchés par la politique anti-clérical et les lois anti- congrégations. (loi Combes)
Au début de la Grande guerre, la France manque terriblement d'infirmières civiles.
En 1864, lors de la création de la Croix Rouge Internationale (C.R.I.), il es t constitué dans la foulée,
La Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.) scindée ensuite en :
Une Association des Dames de France (A.D.F.) d'obédience protestante et une Union des Femmes Françaises (U.F.F.) de sensibilité laïque.
Elles donnent toutes les deux un enseignement sanitaire de qualité, mais malheureusement les effectifs sont très nettement insuffisants.
Emile Combes, essaye en 1902, de créer des écoles d'infirmière par département, mais faute de moyens, le projet est annulé !
Or la loi Combes (7 juillet 1904 interdisant l'enseignement aux Congrégations, celles existantes devant disparaître sous un délai de 10 ans) expulsent les religieuses des hôpitaux privés. Une bonne partie de ces dernières vont partir ver la Belgique, le Luxembourg et l'Angleterre.
C'est finalement l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, qui en 1907, crée la première Ecole d'Infirmières Publique suivis par d'autres hôpitaux de la région parisienne.
Ces effectifs formés restent malgré tout nettement insuffisant face aux centaines de milliers de blessés qui vont bientôt affluer du front vers les hôpitaux militaires.
C'est pourquoi, le 2 août 1904, le Ministre de l'Intérieur Louis Malvy, suspens l'application des lois de 1901 et 1904 contre les communautés religieuses, ce qui fera dire à certaines de ces dernières " (ils) ont bien su nous chasser, mais grâce à Dieu (ils) ont maintenant besoin de nous... "
Sur 12.554 religieuses, 378 furent victimes de leur dévouement, 4.276 citées à l'ordre de l'Armée et décorées .
Parmi toutes ces religieuses quelques unes tout particulièrement :
* Soeur Julie de la Congrégation de la Charité St. Charles de Nancy, supérieure de l'hôpital de Gerbeviller, décorée le 2 décembre 1914 de la Légion d'honneur, par le Président de la République Raymond Poincaré.
* Sœur Mélanie Brun qui tranmis aux Belges des renseignements d'aviateurs français et reçu de Maréchal Pétain ses félicitations.
* Sœur Ignace de l'Ordre du très St Sauveur, Croix de guerre avec palmes et enterrée au cimetière militaire de Moosch (Alsace) à coté du général Serret qu'elle soigna.
Les sœurs des Filles de Jésus de Kermaria (Bretagne) qui s'occupèrent d'un hôpital de plus de soixante-dix lits.
* Les sœurs de l'Ordre des Hospitalières de St. Thomas de Villeneuve, hôpital auxiliaire n° 287.
Elles ont assumé leurs tâches avec abnégation et dans la plus grande discrétion.
Bien entendu ceci ne représente que la partie visible de l'iceberg !
Qu'elles en soit remerciées.
Sources : Tv KTO. - Diocèse aux Armée françaises - Le Monde.
Et,
Amitiés