Hommage à un chasseur du 11° BCP

Bonjour à tous,

Au hasard des lectures, quelques lignes....un extrait des annales de Macon.

M. Temporal (Louis) est presque un Maconnais car il est né dans
notre voisinage, près de Pont-de-Vaux, à Gorrevod (Ain), le 25 mai
1886 ; engagé volontaire, était, à la déclaration de la guerre, sergent
mitrailleur au 11° bataillon de chasseurs alpins. Il est actuellement
capitaine ; il a été blessé trois ou quatre fois ; il est chevalier de
la Légion d'honneur et a été proposé pour la croix d'officier. Il
est titulaire de la médaille militaire belge et de l'une des 25 croix
de Saint Stanislas, données par la Russie pour les plus vaillants
soldats français. D'ailleurs la lecture d'une seule de ses cinq citations
donnera une idée de sa bravoure et de son indomptable énergie patriotique.
«M. Temporal(Louis), lieutenant au 11°bataillonde chasseurs alpins:
Officier d'élite, guerrier dans l'âme, remarquable par son indomptable
énergie, sa vigueur physique et morale, son entrain, son dévouement à toute épreuve, son ascendant sur ses chasseurs. Déjà blessé trois fois et cité à l'ordre du jour de la division, du corps d'armée et de l'armée. — Aux combats du 17 juin 1915, a enlevé sa troupe dans un superbe assaut à la baïonnette contre les abords d'un village dont il s'est emparé.— A l'attaque du 29 juillet 1915, commandant la compagnie de droite de la 1° ligne d'assaut, a superbement enlevé ses chasseurs au chant de la « Sidi-Brahim » et aux cris de « En avant ! ». Malgré un feu épouvantable qui lui a causé des pertes sensibles, a entraîné ses hommes, d'un bond, dans le bois et les y a maintenus, pendant 36 heures, contre le réseau de fils de fer ennemis,à quelques mètres d'une tranchée garnie de chevaux de frise, sur le parapet de laquelle se tenaient coude à coude des chasseurs de la garde ennemie; a fait passer au commandant de l'autre compagnie de 1° ligne, ce billet d'un laconisme épique: « Je suis sur les fils de fer, je suis blessé par balle,nous nous retranchons sur place, les Boches ne nous délogeront pas, « Vive laFrance! »
Blessé à la tête, est resté sur place en dirigeant le feu de ses chasseurs; a
repoussé, au chant de la Marseillaise et par un tir, à genoux, une grave
contre-attaque débouchant de la tranché eennemie; aux sommations de se
rendre, a répondu et fait répondre par un mot bref, énergique et digne des
descendants des héros de «Sidi-Brahim » et par un redoublement de fusillades et de grenades.
Par son commandement énergique et son exemple entraînant, a maintenu
au plus haut point le moral de ses chasseurs qui lui avaient juré de tenir
jusqu'au dernier et qui ont tenu parole. »Signé : JOFFRE. 5 août 1915.

Bien cordialement.
Evelyne et Marc.

Bonjour Evelyne et Marc,
très beau récit
cordialement

Bonsoir Marc,
Je ne connaissais pas mais c'est une remarquable citation !!!
Merci pour ce partage d'info.
Amicalement,
Yvick