BATAILLONS DE CHASSEURS

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 Louis ROSSAT

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MessageSujet: Louis ROSSAT   Louis ROSSAT EmptySam 23 Fév 2008 - 12:02

Louis ROSSAT


Né à GRONE dans le HAUT RHIN le 19 janvier 1849.
Chasseur au 5e BCP, il est incorporé au 16e BCP le 12 août 1870 sous le numéro de matricule 2625.
Il tombe au champ d’honneur dans les combats pour Orléans du 11 octobre 1870.

Aperçu succinct des combats du 11 octobre 1870 :

Combat d'Orléans :
6h du matin : Offensive des colonnes allemandes :
1e brigade bavaroise en réserve
extrême droite : 4e division de cavalerie vers la Loire pour couper la route de Beaugency
droite : 22e division se dirige sur Orléans par Sougy, Huêtre, Boulay et Ormes
centre : 2e brigade bavaroise à droite de la grande route, 3e et 4e brigades bavaroises sur la route de Chevilly
gauche : 2e division de cavalerie vers la forêt d'Orléans

La 22e division se heurte aux troupes françaises entre Boulay et Ormes : Echange de feu d'artillerie durant 5 heures.
Les bavarois s'emparent de Chevilly et occupent Cercottes vers 17h00.
Effondrement de la droite française ; Abandon de Chevilly, repli sur le faubourg d'Orléans et ordre de retraite.
La 22e division établit son artillerie sur les hauteurs d'Ingré et bombardent la ville vers 17h00.
Violentes fusillades et affrontements à la gare des Aubrais et au faubourg Saint-Jean.
Vers 18h00, le maire de la ville demande l'arrêt des bombardements, annonçant l'évacuation des troupes françaises.
Vers 23h00, Von der Thann entre dans Orléans.
Le général de la Motte-Rouge fait retraite sur la rive gauche de la Loire vers la Ferté-Saint-Aubin.
Von der Thann va s'établir à Orléans. Les divisions de cavalerie vont effectuer des reconnaissances sur Vierzon et Bourges ainsi que sur les deux rives de la Loire.
La ville doit payer une contribution de deux millions de francs et assurer l'intendance pour le corps bavarois et la 22e division prussienne.

La tombe du chasseur Louis Rossat se trouvait au lieu dit « l' Hermitage », rue des Vaupulent à Orléans (Aujourd'hui rue du Général Sarrail), et pendant 20 ans se fut un lieu de pèlerinage. Ses restes furent exhumés et transférés au cimetière Saint Vincent à Orléans en 1891.

Le monument du « Petit Chasseur »

Ce monument a été élevé à la mémoire du chasseur Louis Rossat. Il fut érigé en 1892 sur une partie de l'ancien chemin de la grange des Groues, par le Souvenir Français et à l'aide d'une souscription publique. Il fut inauguré le 28 mai 1893 en présence de la nièce de Louis Rossat.

Louis ROSSAT 45_cha10


« PETIT CHASSEUR PLEIN DE VAILLANCE
TA MORT ATTÈSTE TA VERTU »


Le quartier Louis Rossat d’Orléans a abrité le 7e GCC.

Bruno
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MessageSujet: Le Chasseur " Louis Rossat "   Louis ROSSAT EmptyMer 26 Mar 2008 - 23:51

Bonsoir Bruno et SalutN

Louis ROSSAT Img10310

Voici une reproduction de carte postale de la stèle du 'Petit Chasseur"
Appeler '' Louis Rossat '' cette stèle a été élevée par le Souvenir Français d'Orléans en 1892, inaugurer en 1993, cela est un grand fait historique pour les Orléanais. Je vous raconterais son histoire plus tard.
Derrière, le champ de manœuvres ou ont atterrit de grand pilotes comme Blériot.
La grille de la Stèle, ci-dessus avait été peinte par votre serviteur, je trouve que la couleur blanche passe mieux, que la couleur d’origine noir.

Bonne nuit et a bientôt Photo
Michel
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MessageSujet: Re: Louis ROSSAT   Louis ROSSAT EmptyJeu 27 Mar 2008 - 12:37

Bonjour à tous,
Bonjour Michel,

Merci pour la carte postale qui complète ce thème.
Dans l'attente de l'histoire de ce monument et bravo pour la peinture.

Cordialement,

Bruno

-....--.-...-...-..----..-. -.. -.-.-.....-.........-.-....
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MessageSujet: LOUIS ROSSAT   Louis ROSSAT EmptyDim 20 Avr 2008 - 15:58

Bonjour à tous

28 mai 1893 – INAUGURATION DU MONUMENT LOUIS ROSSAT, DIT MONUMENT DU ‘’ PETIT CHASSEUR ‘’

****************

Extrait du discours prononcé par le
Docteur Vincent, conseiller général, témoin oculaire des combats du 11 octobre 1870.

*******

Après Sedan, les hordes allemandes, comme un flot qu’aucune digue ne contient plus se répandent sur la France et envahissent Paris où se sont enfermés à la hâte ce que nous possédions encore de soldats valides. La province séparée de Paris, n’a que quelques militaires, des conscrits de la classe 1870 et quelques bataillons de garde mobiles mal armés, mal vêtus, sans organisations. L’ennemi avait compris qu’Orléans pouvait devenir le centre d’une nouvelle résistance étant la clef du midi et de l’Ouest, aussi dirige-t-il sur notre ville une armée de 60.000 hommes et 140 pièces de canon.
Les quelques bataillons improvisés presque tous composés de soldats de la dernière classe et de garde mobile que nous possédions à Orléans s’avancèrent à la rencontre de l’ennemi jusqu'à Artenay. Ces soldats voyaient le feu pour la première fois, mais écrasés par le nombre et par une artillerie vingt fois supérieures furent obligées de se replier sur Orléans.
Malheureusement leur chef, n’était pas animé de la même fois patriotique que ses soldats ; il se défiait de leur jeunesse et ne croyait pas que des conscrits pouvaient supporter le choc des vielles troupes de l’Allemagne. Le 11 octobre au matin, il se décida à battre en retraite derrière la Loire et vers dix heures et demi, l’artillerie, l’infanterie, la cavalerie commencèrent à passer le fleuve. On laissa 6.000 hommes pour couvrir la retraite ou plutôt pour mourir.

Ils ne faillirent pas à leur tache, ces braves ; succombèrent sans profit pour la France avec une abnégation et un dévouement sublime.

Après leur victoire de Chevilly, le 10 octobre au soir, les Prussiens se divisèrent en deux corps pour marcher sur Orléans. L’un se dirigea sur la route de Paris et gagna Cercottes le soir même et recommencèrent la lutte le 11 octobre au matin.

Je ne dirai rien de la magnifique défense des Aydes et du faubourg Bannier, de la superbe conduite de la légion étrangère, des chasseurs à pied, de la mort du commandant Arago et des combats épiques qui eurent lieu de ce côté.


Témoin oculaire, je dirai seulement ce qui se passa sur la route de Châteaudun et dans les villages qui de chaque coté bordent cette route.

L’autre moitié de l’armée prussienne s’était dirigé sur Patay où elle couchait le 10 au soir. Elle en repartait le 11 à deux heures du matin et atteignait Bricy au jour ; en passant
les Prussiens enlevèrent tous les hommes valides de ce pays, dans le but de terroriser les populations.

Ils arrivèrent sans rencontrer de résistance jusqu’à Ormes à la hauteur de Gouchaux où on avait creusé une petite tranchée, la, se tenait le général Peytavin avec les débris de tous régiments et six pièces de canon. L’ennemi descendant de Bricy, avait pu apercevoir les soldats français dans cette plaine découverte. Ils les foudroya immédiate-ment de ses obus, et nos six pièces de canon en batterie sur la route de Châteaudun furent démon-tées aux premiers coups. Nous n’avions pas d’artillerie et nous avions en face de nous la moitié de l’armée allemande, soit environ 30.000 combattants et 70 pièces de canon.

à gauche, M. jules Lenormand. An centre Mlle Julie Rossat, Nièce du " petit Chasseur " Louis Rossat.

Nos soldats en nombre de 3.000 environ furent héroïques ; ils se battirent avec la plus grande bravoure, tinrent à Ormes les Prussiens en échec pendant plusieurs heures et ne reculèrent que pied à pied. Partout dans les vignes, dans les petits bois, nos braves troupiers luttèrent avec rage, et les morts nombreux trouvés dans toutes les campagnes attestent avec quel acharnement, un contre dix, nos soldats résistèrent.

Il est environ 3 heures de l’après midi, les Prussiens arrivèrent au bourg de Saint-Jean-de-la-Ruelle ; Ces braves vaincus par le nombre se retirèrent envoyant encore quelques coups de fusils et toujours face à l’ennemi. Ils avaient dépassé le pont de la ligne du chemin de fer de la ligne de Tours, Procession allant sur la stèle du Chasseur « Louis Rossat » Pompier en tête
et se repliait sur Orléans.

Le talus que forme en cet endroit la ligne fermait notre horizon, et pas plus que l’ennemi nous ne pouvions voir ce qui se passait du côté de la ville. Au bout d’une demi-heure environ ne voyant plus de français devant eux, les Prussiens de formaient en deux colonnes qui s’avançait pour aller déboucher, l’une celle de droite par le pont Saint-Jean, l’autre, celle de gauche par le pont des Chaises.

Ces deux colonnes marchaient avec assurance quand arrivés à environ 200 mètres du chemin de fer, un craquement sec et strident se fait entendre puis se renouvelle de minute en minutes. Ce sont des feux de peloton bien nourri qui surprenne
les Prussiens dans leur marche, et les fauchent ‘’ comme des épis murs ‘’ Les cadavres jonchent le sol, et l’on voit les vainqueurs fuir dans le plus affreux désordre et se mettre à l’abri derrière les murs des jardins et ceux du cimetière. Les officiers reçoivent les fuyards à coups de plat de sabre, reforment les bataillons à l’abri des murs (……)
et de nouveau les lancent contre le talus du chemin de fer si bien défendu par un bataillon de chasseurs à pied.

C’est un feu d’enfer ; les Prussiens s’avancent toujours plus nombreux, répondent à nos soldats par des décharges de mousqueteries épouvantables ; en même temps leur artillerie tonne d’une façon formidable, les obus pleuvent, ils passent au-dessus de nos têtes pour aller tomber sur nos malheureux soldats.

Quatre heures durant, ils tiennent les Prussiens en échec, ce n’est du reste que quand ils eurent brûlé leurs dernières cartouches et quand la nuit fut venue que, pris par derrière, ils songèrent à la retraite. Il était sept-heures du soir.
En ce moment, les Bavarois de Von der Tann qui viennent d’enlever le château des Bordes, se précipitent par la rue des Murlins et des Closiers, vers la ferme de la grange des Groues et vont prendre nos soldats à revers.

Pendant ce temps les Prussiens de Von Wittich qui n’ont pu avoir raison en face de cette poignée de brave qui les arrêtèrent depuis 3 heures et demi de l’après-midi, tournant à droite, pour passer le chemin de fer à la rue Basse-d’Ingré et eux aussi débouchèrent sur le derrière de notre ligne. Les chasseurs alors n’ayant plus de cartouches comprenant qu’ils vont être pris, battent en retraite sur Orléans où ils entrent pêle-mêle avec l ‘ennemi.

C’est à cette heure, à l’extrême gauche, au passage à niveau n° 90 de la ligne de Tours par où débouchent les Bavarois que se passa le drame héroïque dans lequel le « Petit chasseur » Louis Rossat a trouvé la mort.

Cet enfant, avait vingt ans, qui jusqu’au soir s’était battu comme un lion, se trouvant à 7 heures prés de la maisonnette en faisant toujours le coup de feu contre les Bavarois. La garde barrière voyant l’ennemi arriver de toutes parts le pria et le supplia de fuir. « Il me reste quelques cartouches répondit-il, il faut que je les brûles et que je tue encore quelques Prussiens ». Il se remit en joue, tira quelques coups de fusils et tomba à son tour criblée par les balles.

Honneur à toi « Petit chasseur » digne enfant de l’Alsace, tu voyais le feu pour la première fois et tu t’y es comporté en héros.

Michel Chantriaux


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MessageSujet: Re: Louis ROSSAT   Louis ROSSAT EmptyDim 20 Avr 2008 - 21:01

Bonsoir à tous,

Merci Michel pour ce témoignage fort intéressant.

Amicalement,

Bruno

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MessageSujet: Louis Rossat   Louis ROSSAT EmptyLun 21 Avr 2008 - 15:57

Merci àvous, Bruno, Christian et SalutN

Nous partageons notre passion, c'est, je crois ! la devise du site et de Thierry.
Cela permet d'agrandir celle des autres.
Fidélement à vous tous.
Michel

et encore une de louis Rossat


Monsieur,

Nous vous sommes très reconnaissants d’avoir bien voulu envoyer Mademoiselle votre fille à notre cérémonie d’hier qui a été très touchante et très imposante, tout Orléans était là, ainsi que les notabilités de la ville et des communes voisines. Cette fête laissera ici un impérissable souvenir, car elle était aussi imposante que notre fête de Jeanne d’Arc, ce n’est pas peu dire c’est qu’en effet le petit Chasseur est l’enfant chéri des Orléanais.
Mademoiselle Julie est arrivée à dix heures1/4 en très bonne santé, elle a fait un très bon voyage, je l’ai immédiatement conduite à l’église, était déjà réunie une énorme affluence pour le service funèbre, l’absoute solennelle a été donnée par M. le curé de St. Jean. Au sortir de la messe, M. Groussier Maire nous a tous retenus à déjeuner ;
Je n’ai pas besoin de vous dire que Mademoiselle Julie occupait la place d’honneur.
La cérémonie du soir a été des plus imposante, le soir tout le monde voulait nous prendre Mademoiselle Rossat et Madame Lenormand n’a pu la garder à dîner à la maison condition de la remettre à M. Groussier où elle est installée.
Aujourd’hui lundi, elle doit rendre visite à nos présidents et vice présidents. M. le colonel Beaugé président du Souvenir français l’a retenu pour mardi et M. Vincent et Mademoiselle l’institutrice nous l’ont également demandée.
Vous voyez qu’elle est en quelle sorte prisonnière. Mais soyez sans inquiétude à son sujet et rassurez bien sa maman et toute votre famille
C-joint deux télégrammes que j’ai reçus au moment même de son arrivée. Gardez-les en souvenir de la fête avec un fragment de journal, à bientôt d’autres détails.
Encore une fois merci et croyez à l’assurance de nos meilleurs sentiments.

Monsieur Jules Lenormand instituteur, secrétaire général du comité d’Orléans du Souvenir Français.


Cette photographie a été prise après l’inauguration de la stèle de Louis Rossat, c'est-à-dire autour du le 28 mai 1893, sur invitation de la municipalité et du Souvenir français, sa famille avait envoyer Mademoiselle Julie Rossat , nièce du petit Chasseur (au centre de la photo) à sa droite M. Lenormand et à sa gauche peut-être M. Groussier Maire de Saint Jean de la Ruelle

Michel Chantriaux


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