BATAILLONS DE CHASSEURS

Et des anciens DIABLES BLEUS du 30°BCA, 30°BCP, 30°GC
 
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 Ormoy-Villers (60)

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MessageSujet: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 12:20

Bonjour à tous

Voici un article sur le monument de la commune d'Ormoy-Villers. Je tiens à remercier vivement Mr Gérard GUITTENY, qui m'a transmis ces documents tirés des Archives communales d'Ormoy-Villers

Je vous demande donc, de ne pas utiliser les documents suivants sans l’autorisation de Mr GUITTENY et la mienne.
Mr GUITTENY est une personne très sympathique qui ce fera un plaisir de répondre à toutes vos questions et demandes.
Je vous remercie d’avance pour votre compréhension.


Ormoy-Villers (60) Dscf1110
Photo Daniel Hamard
Ormoy-Villers (60) Dscf1111
Photo Daniel Hamard
Ormoy-Villers (60) P417_o10
Photo Gérard GUITTENY

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Dernière édition par Thierry GUYON le Ven 7 Mar 2008 - 13:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 12:34

RAPPEL DES FAITS

I


Encadrement du 30° Bataillon à la date du 10 juin 40 :

État-major

Capitaine MEGER, commandant le bataillon.
Capitaine VERGNETTE de La MOTTE, adjudant-major.
Sous-lieutenant BRIARD, officier adjoint.
Lieutenant GODINOT, commandant le groupe franc.
Médecin-capitaine CARITAN.
Sous-lieutenant CARNET, officier des détails.

C.H.R.

Capitaine LOESCH, commandant la compagnie.
Lieutenant DOMMANGE, officier d'approvisionnement.

1ère compagnie

Capitaine BOIS, commandant la compagnie.
Lieutenant ROGEZ.
Lieutenant REIMBEAU.
Sous-lieutenant WALLART.

2ème compagnie

Capitaine ROCH, commandant la compagnie.
Sous-lieutenant ORSSAUD.
Sous-lieutenant BAROUDEL.

3ème compagnie

Capitaine GAMBIEZ, commandant la compagnie.
Lieutenant LEBRUN.
Sous-lieutenant de POIX.

C.A.

Capitaine BERENGER, commandant la compagnie,
Lieutenant MEJASSON.
Sous-lieutenant FORISSIER.



REPLI SUR ORMOY-VILLERS

Le repli s'exécute à partir de 17 heures environ pour la première colonne sous les ordres du capitaine BERENGER et à partir de 20 h 30 pour le reste du Bataillon aux ordres du chef de bataillon.
Toute la journée, l'ennemi harcèle les carrefours de la forêt de Compiègne.

Dès 14 heures, la destination des troupes a été changée. le bataillon doit se porter à Ormoy-Villers.
Le déplacement représente une quarantaine de kilomètres. Il s'exécute ainsi :
- pour la colonne BERENGER : Orrouy, Duvy, ferme Bouville, ferme Villers,
- pour la colonne du chef de bataillon : Orrouy, Duvy, Parc-aux-Dames, station d'Ormoy.

La section GUENEGANT, de la compagnie GAMBIEZ, manque à l'appel depuis les bois, au Sud d'Orrouy, où le Bataillon a fait une grande halte. Probablement égarée, cette section sera venue par la suite tomber dans le piège que, dès 19 heures, les Allemands ont tendu à Crépy-en-Valois.

JOURNÉES DU 11 ET 12 JUIN

Le 11 juin 1940, le premier échelon du Bataillon comprenant une section de mitrailleuses, deux sections de la compagnie BOIS, une section de la compagnie ROCH, deux sections de la compagnie GAMBIEZ, sous les ordres du capitaine BERENGER, arrive vers 6 heures à Ormoy, par la route de Villers ; les éléments sont immédiatement mis en place pour former l'ossature dans laquelle viendra ultérieurement s'intégrer le Bataillon.

La position occupée, s'étendant de la station d'Ormoy incluse à la corne de bois 500 mètres à l'est du village, comprend quelques éléments du G.M.P. déjà en place, offrant une défense antichars sérieuse.

A 10 heures, le reste du Bataillon arrive, venant du Parc-des-Dames, par la station d'Omoy. Il est immédiatement mis en place.

Le Bataillon est en liaison, à gauche, avec le 61ème B.C.P. et, à droite, avec le 141ème B.I.

La situation du Bataillon est la suivante :

a) Compagnie GAMBIEZ, englobant la partie est du village d'Ormoy, et occupant le bois à l'est d'Ormoy, jusqu'à la corne nord de ce bois ;

b) Compagnie ROCH occupant la partie ouest du village et la station qui forme un saillant prononcé en avant de la ligne ;

c) Le point d'appui de la station, est occupé par la section Fournier, un groupe de mitrailleuses et un canon de 25. La compagnie BOIS occupe les carrefours au sud de la voie ferrée et a une section en réserve de bataillon.
La section de 25 du lieutenant FIEVET est en renfort du bataillon dans Ormoy-Villers.
Le P.C. se trouve dans le bois au sud du château.

Dès le début de l'après-midi, des éléments ennemis apparaissent vers Villers et aux lisières du bois du Petit-Bureau. Deux voitures blindées, probablement des chars de classe moyenne, viennent reconnaître la station.

Vers 16 heures, les Allemands, d'un volume d'un bataillon, attaquent la station d’Ormoy-Villers. L'adjudant-chef FOURNIER attend qu'ils soient à bonne portée et déclenche brutalement un tir qui fait subir à l'ennemi des pertes très sérieuses et qui l'arrêtent de front.
Pendant cette action d'infanterie, l'artillerie ennemie prend à partie le château d'eau au pied duquel se trouve le P.C. du capitaine ROCH, où se tiennent cet officier et le capitaine MEGER, commandant le bataillon.

Cependant, les Allemands s'infiltrent sur le flanc gauche de la section FOURNIER et atteignent le village. Au P.C. du Bataillon, le capitaine BOIS prépare l'intervention de la section réservée. Un violent bombardement d'artillerie s'abat sur le P.C. et fait plusieurs blessés.

Le capitaine MEGER rentre au P.C. La section FOURNIER tient admirablement ; on peut monter un coup de main de dégagement.
Le groupe franc, sous les ordres du lieutenant GODINOT. est chargé de l'opération. Il est renforcé de la section Wallart (compagnie BOIS) qui occupera la voie ferrée et couvrira le flanc gauche du point d'appui de la station en assurant sa liaison avec le 61ème B.C.P.
L'opération réussit parfaitement. Le groupe franc se heurte à une patrouille allemande dans le village. Le lieutenant GODINOT blesse mortellement le lieutenant qui la commande. Un caporal et un soldat sont faits prisonniers. Ils sont conduits au P.C. dans le courant de la nuit. La section Wallart occupe son objectif et assure sa liaison à droite et à gauche.
L'aspirant DELMAS s'offre spontanément à servir un canon de 25 du G.M.P.

La situation est rétablie, la nuit est calme. Cependant, vers 22 heures, un char moyen ennemi pousse jusqu'au canon de 25mm de la station et mitraille les servants qui ont un tué et deux blessés, dont le chef de pièce.
Le sous-lieutenant de POIX, de la compagnie GAMBIEZ, pousse une reconnaissance jusqu'à la ferme de Villers, qu'il constate fortement occupée par l'ennemi.

Au petit jour, le 12 juin, la section FOURNIER envoie au P.C. un sous-lieutenant allemand qu'elle a fait prisonnier au cours de la nuit.
Le capitaine ROCH, le sergent-chef GRAVOUIL et le sergent JACQUES vont rechercher, en avant des lignes, le caporal VUILARD, de la C.A., qui a été laissé pour mort par les Allemands. Un chasseur de la C.A., blessé dans les mêmes conditions, est rentré seul dans nos lignes. nous n'avons plus personne entre les mains de l'ennemi. Mais l'on peut compter, devant la station, plusieurs centaines de cadavres allemands.
Dans la matinée, l'ennemi tente à nouveau une infiltration, par la voie ferrée. Son action est appuyée par une mitrailleuse lourde et un mortier que les observateurs situent aux abords d'une meule de paille sur la route de Villeneuve ; le lieutenant MEJASSON qui ne peut, de ses emplacements, intervenir avec ses mortiers, transporte ses pièces dans le bois en lisière de la route de Manteuil. Son tir ajusté bloque l'infiltration ennemie, mais au moment de la sortie de batterie, il a quatre hommes sérieusement blessés par les éclats de minen qui s'acharnent sur lui.

Dans la matinée, une section de la compagnie 11/2 du génie est envoyée au Bataillon. Cette section, jusqu'au repli, organise en première ligne la barricade du passage à niveau de la station d'Ormoy.

Vers midi arrivent au P.C. l'officier de liaison et l'officier observateur d'artillerie. Leur arrivée est saluée par un nouveau bombardement du P.C., mais leur action très efficace s'affirmera dans l'après-midi quand les obus rapides du 75 mm écraseront les Allemands dans leur nouvelle tentative d'infiltration sur la voie ferrée.

Depuis midi, en effet, l'attaque sur le 61ème B.C.P. est très violente, la section FOURNIER est à nouveau menacée de débordement.
Le capitaine ROCH part immédiatement pour la dégager avec sa section de commandement. Il rétablit la liaison avec la section Wallart. Le sergent-chef BAECHTEL, de cette section, qui, avec le capitaine ROCH, cherche à repérer une mitrailleuse ennemie, est tué d'une balle en pleine tête.
L'attaque continue très violente sur le.61ème B.C.-P. L'artillerie ennemie bombarde sans arrêt les bois au sud d'Ormoy, cherchant notre artillerie.
A 16 heures, une nouvelle tentative d'infiltration a lieu. Le. groupe franc fouille les bois qui encadrent la route de Nanteuil. L'ennemi est arrêté niais la-route de Nanteuil et le passage sous la voie ferrée deviennent entièrement impraticables étant sous le feu de l'ennemi. Sans tenir compte du danger, le sous-lieutenant FORISSIER, de sa propre initiative, va mettre en place les éléments de barricade antichars au passage à niveau.
La section ROGEZ, de la compagnie BOIS, est placée en bretelle entre le P.C. et la route de Nanteuil, afin de rétablir la liaison avec le 61ème B.C.P. qui semble avoir marqué un léger repli.

Toute la journée les brancardiers font l'admiration de tous par leur dévouement et leur sang-froid. Tous les blessés et les morts sont ramenés au poste de secours.

Le soir, la situation du Bataillon est intacte. Pas un pouce de terrain n'a été cédé, la couverture du flanc gauche est assurée. Le Bataillon est prêt à recevoir l'attaque avec engins blindés que le capitaine GAMBIEZ voit mettre en place en détail sur le front de son sous-quartier.
L’ennemi prend, à ce moment, le contact sur tout le front pendant qu'un bombardement intense s'abat sur notre première ligne ; le bombardement rend impraticable la route du village, la compagnie GAMBIEZ se trouve donc coupée ; en ce qui concerne les canons de 25 et les voiturettes, de la route de Nanteuil-le-Haudoin.

A 21 heures arrive au P.C. l'ordre préparatoire du repli. Les blessés et les munitions sont chargés sur les voitures. Les munitions qui ne peuvent être emportées sont enterrées.

A 22 h 20, arrive l'ordre de repli. Le bois, est d’une obscurité totale. Cependant, la transmission de l'ordre se fait assez rapidement, grâce à l'activité des agents de liaison. Mais la compagnie GAMBIEZ se heurte à des difficultés énormes.
Le groupe DROBINSKI met deux heures à sortir de batterie un canon de 25, qui se trouve dans un taillis, épais. Par ailleurs, la route étant coupée, il lui faut passer par le bois en traversant la voie ferrée, ce. qu'il ne peut réaliser qu'en dételant les canons de 25 et les voiturettes et en les faisant porter à bras.
De leur côté, les voitures hippo et auto de munitions ont les plus grandes difficultés à sortir du bois, il leur faut plus d'une heure pour regagner la route de Nanteuil, à l'ouest de laquelle les mitrailleuses allemandes tiraillent sans réponse.

Le Bataillon se regroupe à deux kilomètres d'Ormoy, sur la grande route et attend la compagnie GAMBIEZ. Cette attente permet de retrouver un officier blessé du 61ème B.C.P. mais la compagnie n'arrive pas. Aucun bruit ne signale son arrivée sur la route d'Ormoy.
Il est 3 h 30, le jour va se lever, il faut partir. Le Bataillon se replie sur les chemins pavés, suivi d'un harcèlement de l'artillerie ennemie.
Le groupe franc, en arrière-garde et chargé de reprendre la liaison avec la compagnie GAMBIEZ, annonce bientôt que cette compagnie, venue par les bois, suit le Bataillon à une demi-heure.

Le brouillard heureusement prolonge la nuit jusque vers 7 heures ; et, lorsque après dix-sept heures de marche par Péroy-les-Gombries, Fresnoy-Saint-Soupplets, le Bataillon arrive à Esbly, il n'a pas eu, comme il était à craindre, à se dégager.

Le groupe THURLURE, de la compagnie ROCH a disparu dans Ormoy au moment du repli.

Avant de clore le récit des journées d'Ormoy-Villers, il convient de citer, entre bien d'autres, une anecdote qui traduit l'état moral de la troupe au cours du combat.
Le 12 juin, le chasseur ROUX, de la 2ème compagnie, qui se trouve depuis vingt-quatre heures au contact de l'ennemi, est blessé et renvoyé au poste de secours du bataillon. A peine les soins terminés, ce chasseur demande à repartir pour rejoindre ses camarades sur la ligne de feu.
A citer aussi l'acte de courage du chasseur LANCELOT du groupe franc qui, pour permettre de découvrir une arme automatique ennemie, s'élance sur une route découverte et y exécute des bonds sous le feu jusqu'à ce que le résultat recherché ait été atteint».
Quant au cran et à la discipline dont a fait preuve la section FOURNIER, il n'est pas besoin d'insister, le seul récit du combat en est un témoignage.

TUÉS À ORMOY-VILLERS :
- Sergent-chef BAECHTEL.
- Chasseur DESTOLIERES.
- Chasseur DUQUERROY.

BLESSÉS À ORMOY-VILLERS :
- Sergent-chef FRANCOIS.
- Sergent CORNETTE.
- Sergent ISOREZ.
- Caporal-chef VALETTE.
- Caporal-chef KERN.
- Caporal VUILAR.
- Chasseurs de 1ère classe : LEGRIX, COLLIN, VEGIER, BAECHLER.
- Chasseurs ROUSSEAU, CHAMBON, TILLIER, DENIS (Edmond), THOMAS, FUGIER, GRELLIER, DUCOUR, PIERRON, GAUDRU, GARRIGUE, VIALATOU, DENIS (Serge), RASSELET, ROUX, DOUCHEZ, ORY.

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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 12:50

II
Documents tirés des Archives communales d'Ormoy-Villers et délivrés par Gérard Guitteny.
Je vous demanderais donc de ne pas les utiliser sans l’autorisation de M Guitteny, personne très sympathique et qui se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions et demandes.
Je vous remercie d’avance pour votre compréhension


Les 6 et 9 juin 40, les Allemands pénètrent dans l’Oise qu’ils occupent entièrement en moins d’une semaine après d’âpres combats.

Les derniers du département se feront les 11 et 12 juin dans les bois d’Auger-Saint-Vincent et d’Ormoy-Villers.

Le 14 juin, l’ennemi entrait dans Paris.


Rappelons que, malgré la défaite, malgré la débandade de certaines unités, nombreux sont ceux qui se sont battus courageusement et qui tombèrent aux "champs d'honneur".
Rappelons encore et enfin que les pertes françaises pour la période du 10 mai 1940 au 25 juin 1940 s'élèvent à 92 000 tués et 250 000 blessés, soit une moyenne supérieure à celle de 1914-1918.
Quand aux pertes allemandes, elles atteignent 27 000 tués, 18 300 disparus et 111 000 blessés.


Ormoy-Villers (60) P33010
(P330)
Avion allemand au dessus d’Ormoy-Villers au début de juin 1940 : le danger approche


1940 Ormoy-Villers terre de combats
Extraits de la 704ème : Dans la nuit du 15 au 16 mai 1940
« Le personnel prépara le matériel roulant. Le 16 mai, le Lieutenant LOIZILLON commandant les deux compagnies recevait l'ordre de repli. Les deux unités prirent la route en évacuant Blérancourt en direction de Noyon. Arrivant à Ormoy-Villers (bois du Roi), elles subirent plusieurs bombardements aériens, et c'est là qu'allant au ravitaillement avec 2 véhicules, PESCHIERA sera mitraillé sur la route. Il ne sera malheureusement pas le seul à tomber sous les coups de l’ennemi ».
Extraits du bulletin de juin 1982 de promotion Roi ALBERT 3° - Saint-Cyr 1933-1935 :
Le 4 juin 1940, à 17 heures 25 minutes, un avion militaire français Potez 620 piloté par le Capitaine Jean ROBERT, né à Besançon et domicilié à Six Four Plage dans le Var, revient d’une mission à basse altitude qui lui a permis de recueillir de précieux renseignements sur le dispositif allemand et qui a été attaqué par trois Messerschmitt.
Son observateur le sous-lieutenant LARPENT est tué; lui-même, grièvement blessé, tente jusqu’au bout de ramener l’équipage à sa base, mais finit par mourir aux commandes; l’appareil, en rase-mottes, s’écrase alors dans un champ à Ormoy-Villers, à la lisière de la commune d’Auger Saint-Vincent au sud de Crépy en Valois.
Le mitrailleur, l’adjudant JANIN moins grièvement blessé, seul rescapé de cette mission, peut tout juste soustraire les corps des deux victimes à l’embrasement de l’avion. Cet équipage a abattu un des trois Messerschmitt.

Epave de l’avion français du Capitaine Jean ROBERT
Ormoy-Villers (60) P32210
(P322)
Le 16 mai 1982, la base aérienne 942 de Lyon-Mont-Verdun a été baptisée « Capitaine Jean Robert » sous la présidence de Mr Charles Hernu, ministre de la Défense, accompagné du fils de Jean Robert et du mitrailleur survivant.

JUIN 1940, C’EST UNE BATAILLE DE DEFENSE
DE LA CAPITALE ET DANS QUATRE ANS, AU MEME MOIS
CE SERA LA BATAILLE DE LA LIBERTE


Les combats

Ormoy-Villers (60) P33510
(P335)
Bataille du 10 au 12 juin 1940,
dernière résistance avant la prise de Paris.

Carte: LES COMBATS SUR LA LIGNE CHAUVINEAU

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Dernière édition par le Jeu 7 Fév 2008 - 2:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 12:53

III

Récit vécu par Monsieur Charles Bonfils

De la 3ème Compagnie du 61ème BCP de la 11ème Division


10 Juin 1940
Nous sommes cantonnés en forêt de Compiègne, sur la commune de Rethondes, à proximité du wagon de l’Armistice de 1918.

L’heure de la soupe approche, mais elle ne sera pas distribuée car un ordre arrive : nous devons quitter immédiatement les lieux ; la division est menacée d’encerclement…

Grand branle bas de départ précipité. Je n’ai pas le temps de faire le plein d’eau de mn bidon ; je le ferai plus tard au passage d’un ruisseau, dont les eaux sont plus que douteuses. Nous marchons d’un pas rapide tout l’après midi, et la nuit que nous passons est très pénible, car nous sommes pris pur cible par l’artillerie allemande. A chaque arrivée d’obus, nous nous aplatissons dans les fosses bordant la route, avec tout l’équipement sur le dos. La nuit est si noire que l’on ne voit même pas où l’on se planque. Dès qu’un tir s’arrête, nous repartons pour nous planquer à nouveau au tir suivant, et ainsi de suite. Ces déplacements sont très pénibles et peu rassurants.

Grâce à des combats retardataires d’autres unités, la division réussit à sortir de l’encerclement qui la menaçait. Nous marchons sans repos et arrivons au village d’Ormoy-Villers en début d’après midi. La colonne s’arrête et je me dis qu’après vingt quatre heures de marche, nous allons avoir droit à un peu de repos. Mais le commandant de bataillon parcours rapidement nos rangs en nous donnant l’ordre d’aller prendre position sur la lisière du bois d’Ormoy-Villers qui est déjà pilonnée par l’artillerie allemande.

A peine en position, nous apercevons au loin, l’infanterie allemande déboucher. Les soldats allemands arrivent par camion et nous attaquent immédiatement. Toutes les armes crachent le feu, et la bataille commence pour de bon.

Au premier coup de feu que je tire, l’extracteur de mon arme se bloque. Je suis tout décontenancé de me trouver sous les balles sans pouvoir répondre. Mais la solution à mon problème arrive rapidement. Un de mes proches camarades est blessé au coude par un éclat d’obus. Je lui fais son premier pansement individuel, pansement dont nous étions tous dotés. Pouvant encore marcher, il se rend lui-même au poste de secours, me permettant ainsi de récupérer son arme.

La fusillade continue, implacable. A un moment donné, je me sens pris sous un feu d’armes automatiques. Je me colle au sol autant que je le peux, pour éviter les balles qui me sifflent aux oreilles ; je sens très bien l’une d’elle m’effleurer la cuisse. La marque en est restée sur mon pantalon.

Cette première attaque ayant échoué, les allemands se retirent et le calme revient. J’ai appris par la suite, que nous avons eu vingt trois blessés ou tués dans ce baptême du feu, presque tous étant de ma compagnie.

La nuit arrive et nous restons planqués au sol, prêts à toute éventualité. Le plus dur en ces moments d’attente, c’est de ne pas s’endormir. C’est la deuxième nuit consécutive sans sommeil. Heureusement pour moi, une mitrailleuse installée à mes côtés, tire par intermittence, et le bruit engendré m’aide à rester éveillé. Le jour se lève et tout est calme dans le secteur.

Mais l’artillerie allemande se déclenche brutalement sur nos positions avec des obus de tous calibres, prélude à une attaque immédiate de leur infanterie. C’est alors que nous recevons l’ordre de tenir coûte que coûte.
Je m’installe au bord de la forêt dans un trou individuel. Déjà l’ennemi arrive sur nous et nous attaque avec force à la grenade ; la situation devient critique. Sur ma gauche, une vague d’assaut ennemi pénètre résolument dans le bois. Je les entends passer non loin de moi, mitraillant tout sur leur passage, et poussant d’incroyables exclamations dont je ne comprends pas le sens. La deuxième vague, qui se trouve devant nous, fait pleuvoir des grenades sur nous.

Pris entre ces deux vagues d’assaut et sous une pluie de grenades et d’explosions assourdissantes, j’ai pensé un temps avoir perdu tout espoir de m’en sortir. Puis, profitant d’une accalmie de quelques secondes, je me redresse un peu et risque un regard circulaire autour de moi. Mais je suis abasourdi par l’explosion d’une grenade que je vois éclater sur le bord même du trou qui me sert d’abri. Mon sergent qui se trouve à quelques mètres sur ma droite est blessé. Il tombera aux mains des allemands.

Sans grand espoir, je me décide à tenter une sortie. C’est grâce à une végétation très abondante à cet endroit que je peux réussir cet exploit. Je m’enfonce un peu dans la forêt. Très vite, je me retrouve avec les nôtres, auxquels viennent se joindre le renfort provenant du huitième bataillon de chasseurs, qui a reçu l’ordre de contre attaquer immédiatement. Mais nous trouvant face à l’ennemi qui venait de pénétrer en force dans la forêt, nous sommes contrains de rester sur la défensive. A l’endroit où nous sommes se trouve une petite tranchée formée en carrés de six ou sept mètres. Nous sautons dans cette tranchée et les combats reprennent de plus belle.

Je ne passerai pas sous silence l’héroïsme d’un mitrailleur qui n’a pas hésité à mettre sa mitrailleuse en batterie à l’extérieur de la tranchée, offrant ainsi une cible pour les allemands tout proches. Je demeurais fasciné par son audace, puis je le vis tomber à la renverse et rouler au pied de son arme, victime de sa bravoure.

Le combat se poursuit jusqu’à ce que les allemands se retirent, essuyant ainsi leur deuxième échec. D’autres troupes fraîches reprennent le combat, attaque précédée par des tirs d’artillerie. Ces attaques allemandes sont également appuyées par l’aviation qui descend dans un bruit épouvantable, et nous tire dessus en rase-mottes. Nous nous trouvons, jusqu’au soir, dans un combat quasi permanent.

Avec le sifflement des balles, des éclats d’obus, et sous un brouillard artificiel, je ressens une impression de fin du monde. Avec un peu d’espoir de survie, je me suis résigné à disparaître …
Les gros arbres situés sur le bord de la tranchée étaient criblés de balles et ils ne possédaient plus d’écorce sur une hauteur de deux ou trois mètres.

En fin d’après midi, une dernière attaque allemande très puissante, cherche à nous faire céder. Des bidons d’eau de vie, venant je ne sais d’où, circulent dans notre tranchée. Souffrant d’une soif horrible, j’en ingurgite une bonne dose. Elle se laisse d’ailleurs, boire facilement … Mais aussitôt, l’officier se trouvant parmi nous se met à crier. « Tout le monde baïonnette au canon » Nous obtempérons. Nous sommes prêts à combattre à l’arme blanche. Mais quelques minutes passent et aucun ordre ne nous est donné. Instinctivement, nous remettons nos baïonnettes au fourreau.

Les allemands sont tout proches et ils nous crient : « Rendez-vous, chasseurs ». Ne manquant pas de munitions, nous en avons plusieurs grosses caisses à nos pieds, nous nous tirions dessus sans vraiment nous voir. Et puis l’on commence à se tirer dessus à faible distance. J’aperçois deux allemands à moins de vingt mètres, qui font un bond furtif pour changer de position. Ce fut tellement rapide que je n’eu pas le temps de réagir. J’en restais pantois. Puis, je ne sais pourquoi, je me tourne sur ma droite, pour juste avoir le temps d’apercevoir un allemand, un grand mince, à quelques mètres qui, plié en deux, fonçait droit sur moi, une grenade à la main. Il avait sans nul doute, l’intention de la faire éclater dans la tranchée en s’abritant au pied du parapet. J’épaulai mon fusil aussi vite que je le pus, pour le tirer à bout portant au moment même o^il se plaquait au sol. Je lui rends hommage, reconnaissant sa bravoure ; mais la guerre est sans pitié.

Aussitôt un tir foudroyant de nos canons de soixante quinze éclate sur nos têtes. Mon camarade le plus proche me tombe dans les bras, mortellement blessé. La situation devient intenable, mais elle a le mérite de faire fuir les allemands se trouvant à proximité et qui, libres de leurs mouvements, se retirent pour éviter le feu meurtrier de nos canons de soixante quinze.

Aussitôt la deuxième salve passée, nous sortons précipitamment de la tranchée/ Mon camarade blessé a encore la force de parcourir quelques pas, puis s’écroule sur le dos les bras en croix, pour ne plus se relever.

Nous nous dirigeons alors en direction de la voie ferrée toute proche. Mais les allemands réagissent et nus mitraillent sans pitié.

La voie ferrée était doublée, à l’époque, d’un réseau de fils téléphoniques très dense. Ls fils coupés traînaient par terre et pendaient à différentes hauteurs, et de ce fait, rendaient le passage quasi infranchissable. Il ne restait qu’un passage étroit au pied de chaque poteau.

Avec trois camarades, nous nous dirigeons vers l’un des poteaux. Le premier essaie de franchir la pente, mais avant d’arriver en haut, il tombe à la renverse et fait deux à trois tours sur lui-même devant moi. Nous n’insistons pas, et nous nous dirigeons alors sur notre droite, espérant ainsi passer sous le pont de chemin de fer. Nous étions prêts à bondir sur la route lorsque des voix nous crient : « N’allez pas sur la route, ils se font tous tuer. Plusieurs des nôtres y sont déjà tombés ». De fait, la route était prise en enfilade par les mitrailleuses allemandes. Nous revenons sur nos pas et rampons le long de la voie ferrée, en direction du nord. Tout en rampant, nous voyons le spectacle de quelques uns des nôtres qui tentent le passage et qui retombent, à quelques cent cinquante mètres de l’endroit de leur départ. Mes deux camarades se lancent à leur tour, et je leur emboîte immédiatement le pas. Ils ont bénéficié de l’effet de surprise, mais pour moi, il est déjà trop tard ; les balles me sifflent aux oreilles. A mi-chemin, un fil de téléphone me barre le passage à hauteur de ma poitrine.

Au prix d’un effort désespéré, je force pour me dégager. Arrivé au dessus du talus, je vois quelque chose à ma droite et me laisse tomber derrière. Je m’aperçois aussitôt que cette masse sombre derrière laquelle j’espérais me protéger des balles, n’est en réalité, qu’une grosse touffe d’herbe, ceux qui me tiraient dessus ont arrêté leurs tirs.

Je réalise aussitôt que je ne peux rester à cet endroit. Je prends tout mon courage à deux mains pour me relever et franchir la voie ferrée, doublée à cet endroit d’un raccordement. Les allemands recommencent à me tirer dessus dès qu’ils me voient me relever. Je dégringole la voie ferrée dans le sens opposé et je tombe sur mon caporal allongé sur une civière. Il venait d’être blessé par un éclat d’obus dans les reins, ainsi que par une balle au mollet. Nous prenons la civière à deux et l’on se dirige vers le poste de secours. Un peu plus loin sur notre trajet, nous croisons le commandant du bataillon. Il court plus qu’il ne marche, avec son pistolet braqué sur deux gars de chez nous qui le précèdent. Il ne nous fait aucune remarque du fait que nous transportons un blessé.

Un peu plus loin, toujours en forêt, un gros tonneau de vin muni de son robinet, amené dans l’intention d’abreuver les soldats au combat nous attend. Une bénédiction inattendue … Nous en donnons un quart à notre blessé et nous nous servons aussi. Je n’ai plus jamais ressenti un breuvage qui me fasse autant de bien que celui-là. J’ai pris le temps d’apprécier, mais hélas, on ne pouvait s’attarder. Nous repartons avec notre blessé pour le déposer un peu plus loin, où d’autres blessés attendent d’être évacués. J’appris plus tard, par la bouche même de mon caporal, qu’ils avaient été recueillis par les allemands.

Surpris par la rencontre du commandant, nous ne tenons pas à nous attarder en ces lieux. Nous repartons donc reprendre nos places au combat. Je monte au dessus de la voie ferrée, du côté opposé à celui que nous venions de franchir si dangereusement. Toute la voie ferrée était prise sous un violent tir d’artillerie ennemi. Je n’avais personne à mes côtés ; je me sentais plus mort que vivant, mais bien résigné à tenir. Alors que la nuit commençait à tomber, j’aperçu un peu plus loin sur ma gauche, des gars qui me faisaient de grands signes, m’invitant à les rejoindre. On venait de recevoir l’ordre de décrocher…

On se regroupe pour le départ. Me trouvant un peu plus au calme, j’ai tut le loisir d’observer mes camarades. Je les trouve méconnaissables, les traits tirés et les yeux semblant sortir de leurs orbites. Personne n’a envie de parler ; nous sommes tous abrutis par dette journée d’enfer.

J’appris par la suite et de source officielle, que tous les officiers et la moitié de la compagnie étaient tombés lors des combats.

Nous quittons les lieux et devons passer très silencieusement au bord du bois où l’ennemi se manifeste déjà très bruyamment. On se retrouve ensuite à marcher dans le calme le plus absolu. Pendant une partie de la nuit, je percevais le sifflement des balles et des éclats d’obus au même rythme que nous l’avions vécu sur les champs de bataille. Nous devons même nous activer pour passer la Marne à Meaux, car les ponts doivent sauter après notre passage.

Nous arrivons en soirée, quelque part en région parisienne. Les habitants pour la plupart, viennent d’abandonner leur maison. Avec deux de mes camarades nous pénétrons dans l’une d’elles, espérant enfin pouvoir boire et manger. On peut encore utiliser le gaz, et il y a de l’huile et du vinaigre. On entreprend de se faire des pommes de terre et de la salade que je vais cueillir au jardin. Mais au moment de pouvoir se mettre à table, mes camarades y renoncent, n’ayant plus le courage de manger. Ils se sont pourtant bien débrouillés pour la préparation …

Quant à moi, après quatre jours et trois nuits consécutives de marche et de combat, pratiquement sans boire et manger, je fait honneur à ce repas. Tout de suite après, je me laisse prendre par un profond sommeil…

Telles furent ces journées des dix, onze, douze et treize juin mille neuf cent quarante, qui restent fidèlement gravées dans mémoire.

Charles BONFILS


Il existe dans les archives de la Mairie une importante série d’échange de courriers
avec Monsieur Bonfils.

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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 12:55


Ormoy-Villers (60) P37310
(P373)
Photo réalisée le 8 mai 1992
Porteur de la gerbe : Charles BONFILS - Porte drapeau Bronislas PAKLIKOWSKI dit Bonbon
et à droite Yves BATY conseiller municipal

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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 13:18

Cérémonie très émouvante du 12 juin 1947
Ormoy-Villers (60) P42210
Ormoy-Villers (60) P422_110
(P422)

Ormoy-Villers (60) P42310
Ormoy-Villers (60) P423_110
(P423)

Cérémonie très émouvante du 14 juillet 1948
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(P430)
Hommage des habitants au cimetière

Ormoy-Villers (60) P43110
(P431)
Et discours du maire Monsieur Ganneval avec le porte drapeau Monsieur Collard

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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 13:22

IV/1

Inauguration de la stèle des chasseurs en 1949

Ormoy-Villers (60) P42710
Ormoy-Villers (60) P427_110
(P427)

Le terrain fut offert par Monsieur DROUIN inauguré le 12 juin 1949




Discours prononcé le 12 juin 1949 à Ormoy-Villers
Par le Colonel Pierre CIAVALDINI
Ancien commandant du 61ème B.C.P. pendant la campagne 39-40
Commandeur de la Légion d’Honneur

A l’occasion de l’inauguration du monument élevé à la mémoire des Officiers,
Sous-officiers, Caporaux et Chasseurs, du 61ème B.C.P. glorieusement tombés les 11 et 12 juin 1940 dans la région d’Ormoy-Villers et Auger Saint-Vincent dans l’Oise.



Reproduction intégrale
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

- Monsieur le Chef de Cabinet de Monsieur le Ministre sous-secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil BIONDI, député de l’Oise,
- Monsieur le Chef de la Délégation du Pays de Montbéliard,
- Messieurs les Maires d’Ormoy-Villers et d’Auger Saint-vincent,
- Messieurs les Représentants des sections d’Anciens Combattants d’Ormoy-Villers, d’Auger Saint-Vincent et de Crépy-en-Valois,
- Monsieur le Chef de la Délégation du 8ème B.C.P.
- Mesdames, Messieurs,
- Mes chers Camarades,

Après avoir les 11 et 12 mai 1940, avec les autres unités de la 11ème Division à laquelle il appartenait, a brillamment contribué à briser les violentes attaques ennemies devant Forbach où, en particulier, la section du Sous Lieutenant JARDEL glorieusement tombé au cours de l’action, la section du Sous Lieutenant BASTIEN, qui devait tomber glorieusement un mois plus tard, et le groupe franc du Lieutenant WEIL, remplirent héroïquement leur mission aux avant-postes.
Le 61ème B.C.P., devait écrire en ces lieux, les 11 et 12 juin 1940, une des plus glorieuses et des plus douloureuses pages de son histoire.

Arrivé en effet à Ormoy-Villers le 11 juin 1940 à l’aube, avec le 8ème et le 30ème B.C.P., les deux autres bataillons de la première brigade de chasseurs de la 11ème division. Après une marche de nuit de 30 kilomètres des plus pénibles, venant des rives de l’Aisne de RETHONDES au FRANC-PORT, par un itinéraire encombré et soumis au tir de harcèlement de l’artillerie ennemie, le 61ème B.C.P. recevait à midi, la mission de tenir « coûte que coûte ». Dans le secteur de la Division, le bois d’Ormoy-Villers, sur un front de 3 kilomètres, à cheval sur la voie ferrée, en liaison à droite avec le 30ème B.C.P. qui tenait Ormoy-Villers et à gauche avec le 26ème R.I. (l’un des régiments de la 11ème Division) qui tenait Rosières. Des éléments du G.M.P. (une section de mitrailleurs I3, 2 contres avions, une section de tirailleurs algériens, un canon de 50 anti-chars avec une équipe de canonniers marins) déjà sur place, étaient intégrés dans son dispositif.

A peine les trois compagnies (la 2ème compagnie WEIL à droite – la 3ème compagnie COUTURIER au centre, la 1ère compagnie MABIRE à gauche) avaient-elles atteint les lisières du bois et en avaient-elles commencée l’organisation, que l’ennemi, qui avait franchi l’Aisne le matin, et avait poussé en avant des unités motorisées, déclenchait sur tout le front de la Division, (d’Ormoy-Villers à Rosières), un violent tir d’artillerie et de mortiers de tous calibres. Tandis que des détachements d’infanterie, en tenue allégée tentaient d’aborder nos lignes devant Ormoy-Villers, entre Ormoy-Villers et la voie ferrée et devant Rosières.

L’attaque est particulièrement violente sur Rosières d’où après avoir momentanément pris pied dans la localité, l’ennemi est rejeté en fin de journée, par une brillante contre-attaque, d’un bataillon du 26 R.I.

A droite, devant la gare d’Ormoy-Villers, les détachements ennemis se heurtent au 30ème B.C.P. qui les repusse, tandis que devant le 61ème, de la grande route à la voie ferrée, terrain plat et assez découvert, l’ennemi, pris sus les feux du flanc de nos mitrailleuses et de nos fusils-mitrailleurs reflue, en désordre, dans les blés avec des pertes certaines.

Cependant, des pertes sensibles étaient causées dans nos rangs par l’artillerie ennemie, l’organisation du terrain était à peine ébauchée et l’on compte déjà quelques tués et une vingtaine de blessés à la 2ème et 3ème compagnies. Parmi les blessés deux officiers sont gravement atteints : le Lieutenant GUILLOT, officier des transmissions du bataillon et le Lieutenant BRESSON de la 3ème compagnie.

Mais ce n’était là, de la part de l’ennemi, qu’une reprise de contact brutale, prélude des attaques sérieuses qu’il devait déclencher le lendemain.

Toutes dispositions sont prises pendant la nuit dans les unités et au bataillon pour parer à cette attaque imminente : travaux de défense poussés activement, liaisons entre les P.A. et avec les unités voisines renforcées. De plus, une compagnie du 8ème B.C.P. la 3ème – la 8ème étant en réserve de la demi-brigade – et un groupe d’engins de la demi-brigade sont mis à la disposition du commandant du 61ème, qui pourra, ainsi, avec une section de la compagnie du 8ème B.C.P. renforcer davantage encore sa liaison avec le 26ème R.I.

A l’aube le bataillon est prêt à recevoir le choc dans les meilleures conditions matérielles et morales.

Par cinq fois, l’ennemi devait tenter le lendemain, de briser notre résistance en portant son effort principal contre le bois d’Ormoy-Villers, au nord de la voie ferrée, dans le but évident d’atteindre par le bois, la route Ormoy-Villers – Nanteuil-le-Haudouin, et de prendre ainsi à revers, d’une part les défenseurs du 30ème B.C.P. solidement retranchés dans Ormoy-Villers et, d’autre part, les éléments du 26ème R.I. qui tenaient Rosières.

Première attaque précédée d’un bombardement d’une grande violence par artillerie et mortiers de tous calibres, à l’aube, le 12 juin entre la voie ferrée et le rebord sud du plateau de Rosières, c'est-à-dire sur la 3ème et la 1ère compagnies et le poste de liaison entre le 61ème et le 26ème R.I.
Attaque renouvelée à midi, après préparation d’artillerie, reprise à 14 heures, puis à 16 heures, puis à 18 h 30, chaque fois avec des unités fraîches débarquées par camions dans la région de Villeneuve et appuyées par des avions attaquant à la bombe et en piqué.
Ces attaques successives sont repoussées grâce au courage, à l’énergie farouche des défenseurs, officiers, sous-officiers et chasseurs des P.A. de première ligne. Qui, malgré le bombardement intense auquel ils étaient soumis, et les vides douloureux et graves causés dans leurs rangs, ne cessent de diriger avec calme, sur les vagues d’assaut ennemies, le tir bien ajusté de leurs armes automatiques, de leurs mortiers, de leurs grenades, grâce aussi, à l’action aussi rapide qu’efficace de nôtre artillerie des 8ème et 208ème R.A.D. , qui brise net chaque fois l’élan de l’ennemi.

Vides douloureux : sont frappés successivement parmi les officiers :
• Le sous-lieutenant BASTIEN de la 1ère compagnie, héros du poste de GUENSBACH devant FORBACH les 12 et 12 mai 1940, qui tombe glorieusement alors que, à la tête du groupe de réserve de sa section il tente de couper la retraite aux fantassins ennemis qui refluaient en désordre devant le front de sa section.
• Le lieutenant BLAS de la C.M commandant un P.A. de la 2ème compagnie, P.A. de liaison avec la 1ère compagnie, frappé par un obus, qui atteint en même temps un groupe entier de sa section de mitrailleuse.
• Et, en fin de journée, le sous-lieutenant LENOIR de la section anti-char de la 1ère demi-brigade, frappé mortellement en portant un ordre au lieutenant COUTURIER.
• Avec ces trois officiers tombaient également 25 SOUS-OFFICIERS et CHASSEURS du bataillon, et 5 SOLDATS des autres unités.
• Sont blessés successivement, et très grièvement, le sous-lieutenant HUE du 8ème B.C.P. commandant la P.A. de liaison avec le 26ème R.I., atteint d’une balle alors qu’il servait une de ses mitrailleuses dont le tireur venait d’être mis hors de combat, le capitaine MABIRE et le lieutenant COUTURIER atteints à leur observatoire d’où ils dirigeaient le combat de leurs unités respectives.
• Avec eux étaient blessés une centaine de sous-officiers et de chasseurs et une quinzaine de gradés et soldats des autres unités combattant avec le 61ème.

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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 13:33

IV/2


.../...

VIDES GRAVES, car notre puissance de feu diminuait progressivement, dangereusement, les défenseurs n’étant plus qu’une poignée dans certains points d’appui, la 3ème compagnie en particulier, ayant perdu tous ses officiers et plus de la moitié de son effectif. De ce fait, la liaison entre la 3ème et la 1ère compagnies, un instant compromise, devait être rétablie en avant de l’Ermitage par la rapide intervention de la compagnie de réserve (compagnie NACHBAUR du 8ème B.C.P.) tandis que la 2ème compagnie sera renforcée par la section de mitrailleuses de 13,2 qui ayant épuisé toutes ses munitions de mitrailleuses, sera employée comme section de voltigeurs.

Après l’échec de la 5ème attaque, l’ennemi qui a subi de lourdes pertes, paraît renoncer à toute nouvelle action pour le moment, bien que, peu avant la nuit, il déclenche encore un violent tir d’artillerie sur la voie ferrée, le P.C. et le P.S. et les arrières du bataillon, tir quia le caractère d’un véritable tir de représailles après les échecs sanglants qu’il a subis

Le calme revient petit à petit et, vers 20 heures, le bataillon reçoit l’ordre de se préparer à un repli dans la direction du sud.

L’ordre de repli devait arriver à 21h30. Après un décrochage qui s’effectuera sans que l’attention de l’ennemi soit éveillée, le bataillon se porte sur la rive sud de la Marne, à Esbly, où il arrivera le 13 juin vers midi, harassé de fatigue, après deux journées et deux nuits sans trêve ni repos. Le détachement de la première compagnie, prévenu trop tard, l’agent de liaison porteur de l’ordre de repli ayant été tué avant d’atteindre la 1ère compagnie, s’était replié par un autre itinéraire et avait rejoint un autre bataillon d’arrière-garde de la division voisine à Ville en Parisis, où il subissait l’attaque de blindés ennemis qui lui causaient encore de nouvelles pertes en tués – parmi lesquels l’aspirant JULIEN commandant la section des tirailleurs du G.M.P. – en blessés et en disparus.

Tels furent, succinctement rappelés, les combats livrés aux lisières de ces bois, les 11 et 12 juin 1940. Tels furent les rôles joués par le 61ème B.C.P. et les autres unités qui ont combattu sous son fanion, les sacrifices consentis – particulièrement lourds et douloureux pour le 61ème au cours des glorieuses journées dont les anciens combattants du 61ème ont voulu perpétuer le souvenir en élevant cette stèle à la mémoire de leurs camarades, glorieusement tombés dans ce coin de la terre de France.

Je m’incline bien bas ; dans un recueillement profond, devant la mémoire de nos Héros, ceux de Lorraine et ceux d’Ormoy-Villers. Devant la vôtre, sous-lieutenant JARDEL, devant la vôtre, sous-lieutenant BASTIEN, devant la vôtre, lieutenant BLAS, devant la vôtre sous-lieutenant LENOIR, devant la vôtre, sous-officiers et chasseurs du 61ème, devant la vôtre, glorieux morts du 8ème B.C.P., du 30ème B.C.P., de la section de mitrailleuses de 13,2, de la section de tirailleurs et de l’équipe de canonniers marins, qui avez accompli héroïquement votre devoir et fait le sacrifice de votre vie. Gloire à vous, dans l’éternité.

Je m’incline devant vos familles et leur renouvelle ici mes sentiments de bien douloureuse et affectueuse sympathie. Puisse le souvenir de votre héroïsme et les témoignages de pieuse admiration et de fidélité à votre mémoire, de vos camarades de combats, leur apporter un grand réconfort dans leur douleur et des raisons d’espérer dans l’avenir.

Gloire à vous mes chers compagnons d’armes, les blessés et les valides, qui, unis dans le même sentiment du devoir et de l’honneur, avec un courage et un allant admirables, une ténacité et une énergie farouches, toutes vos forces tendues vers l’avant, fidèles aux nobles traditions chasseurs, fidèles à votre devise : « Ego nominor Leo », dignes de vos aînés, les chasseurs de 1914-1918, avez, sans faiblir, rempli votre mission difficile et sacrée « Tenir coûte que coûte » en infligeant à l’ennemi une sanglante leçon.

La présence aujourd’hui, devant cette stèle, auprès de nous, du représentant de Monsieur le Ministre Sous-secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil et Député de l’Oise, Monsieur BIONDI, de la délégation du Pays de Montbéliard, de Messieurs les Maires d’Ormoy-Villers et Auger Saint-Vincent et des populations de ces deux communes, des Délégations d’Anciens Combattants, de la Délégation du 8ème B.C.P. avec le fanion et la fanfare du bataillon, donne à cette cérémonie toute sa signification et toute sa portée.

C’est en effet l’hommage d’admiration et de reconnaissance à nos Héros :
- Du Gouvernement et de la Nation, hommage pour lequel nous remercions bien respectueusement Monsieur le Ministre sous-secrétaire d’état à la présidence du conseil.
- De la ville de Montbéliard, berceau du 61ème qui a témoigné tant de sollicitude à ses chasseurs, qui leur a remis le fanion sous les plis duquel ils ont combattu glorieusement, et qui a tenu à contribuer généreusement à l’édification de cette stèle du souvenir, et à qui nous disons toute notre reconnaissance,

- De la ville de Montbéliard, siège de l’amicale du bataillon, d’où nous vient aujourd’hui avec la pensée fervente de nos camarades de l’amicale, cet émouvant message de la noble Marraine du bataillon, Madame René SCHWANDER, vice-présidente de la Croix-Rouge de Montbéliard :

«Ce petit mot vous redira, cher Colonel, tous mes regrets de n’être auprès de vous aujourd’hui, en pensant à toutes les souffrances qu’ont dû subir ces petits Diables Bleus que j’ai la fierté et le grand privilège de pouvoir appeler mes filleuls, j’aurais voulu pouvoir m’incliner avec votre délégation devant la stèle qui commémorera la vaillance de ceux qui ont tout sacrifié à notre Patrie.
Il est une chose que je n’oublierai jamais, c’est qu’ils ont donné leur vie pour que nous restions français.
En vous inclinant sur leur tombe ce matin, apportez-leur, je vous prie, la pensée émue d’une maman qui songe à eux plus profondément aujourd’hui, ainsi qu’à celles qui ont dû donner leur fils, leur époux, pour que le drapeau français puisse flotter encore librement sur toute la France.
Pour tant d’héroïsme, votre Marraine, chers filleuls, ne peut que vous dire un seul et très grand Merci, dans lequel elle met tout son cœur et son infinie reconnaissance. »

Message si plein de cœur, débordant de tendre et douloureuse fierté, de pieuse reconnaissance pour nos glorieux morts, ses filleuls, et de douloureuse sympathie pour leurs familles, message qui nous touche profondément et pour lequel nous adressons à notre Marraine, nos remerciements les plus émus.

- C’est l’hommage d’admiration et de reconnaissance des populations d’Ormoy-Villers et d’Auger-Saint-Vincent, à ces vaillants soldats qui ont défendu jusqu’au sacrifice ce riant coin de l’Ile de France.
- C’est l’hommage de ces sympathiques populations dont la piété et le dévouement qu’elles ont apporté dans l’entretien des tombes provisoires de nos morts alignés dans ces cimetières, dans la recherche des disparus, dans l’organisation de nos pèlerinages annuels, sous la direction de Messieurs les Maires, Messieurs les Instituteurs et Monsieur le Curé, nous ont profondément touchés. Et elles ont voulu faire plus encore, en apportant une large contribution à l’édification de ce monument dont le terrain d’implantation, arrosé du sang des nôtres, nous a été généreusement offert par le propriétaire Monsieur DROUIN et dont le socle a été construit, grâce au concours des habitants des deux communes. Qu’elles reçoivent ici l’hommage de notre profonde gratitude.
- C’est l’hommage du souvenir des anciens combattants des deux guerres 14-18, 39-45, à leurs vaillants camarades qui ont fait en ces lieux les 11 et 12 juin 1940, le sacrifice de leur vie pour sauver l’honneur de la Patrie. Qu’ils soient remerciés du réconfort fraternel qu’ils nous apportent.
- Enfin, avec le fanion et la fanfare du 8ème B.C.P. c’est l’hommage du bataillon frères de la première demi-brigade chasseurs, de notre valeureux camarade de combat DE COCHEREN devant Forbach et Ormoy-Villers, du fier bataillon de Sidi-Brahim qui, avec le glorieux drapeau des chasseurs, dont il avait précisément la garde au cours de ces rudes journées de juin 1940, fut témoin de la vaillance du 61ème B.C.P. et qui vient attester aujourd’hui avec les accents de sa fanfare que les chasseurs d’Ormoy-Villers, chasseurs du 61ème, chasseurs du 8ème, chasseurs du 30ème furent dignes de leurs aînés, les héros de Sidi-Brahim. Que le commandant du 8ème B.C.P. veuille bien trouver ici nos profonds remerciements pour ce haut témoignage de fraternelle solidarité auquel le 61ème est particulièrement sensible.

Aussi bien, les accents de la Sidi-Brahim, ne viennent-ils pas souligner davantage encore la leçon de ces combats, la leçon que donnera à méditer cette stèle du souvenir, élevée sur les bord de l’une de ces grandes routes de France, qui ont vu déferler l’envahisseur avec ses puissants moyens, et sur lesquelles notre pays a gravi un bien douloureux calvaire au cours de ces tristes journées de mai et juin 1940.
Cette stèle rappellera aux générations actuelles et dira aux générations futures, qu’au cours de cette douloureuse période de notre histoire, période de profond désarroi moral, de revers militaires, d’affreux doute dans l’avenir de notre Patrie, de magnifiques unités de notre armée, n’ayant guère, généralement, à opposer à l’ennemi que le rempart de leurs poitrines mais dont les cadres et la troupe avaient au plus haut degré l’amour de la Patrie, le sentiment du devoir et de la discipline. Ils se sont sacrifiés pour sauver l’honneur, brisant chaque fois qu’elles étaient engagées, l’élan de l’ennemi, le refoulant en lui infligeant de sanglantes leçons et ne se repliant que par ordre, devant les exigences de la manœuvre commandée par la situation générale.

Leçon de fraternité et de solidarité, d’union dans l’amour de la Patrie, de sacrifices dans l’accomplissement du devoir sur le champ de bataille, sans doute, mais, aussi leçon de fraternité, de solidarité et d’union dans les combats quotidiens de la paix, sans autre souci que de servir notre Pays, lui assurer son indépendance, sa prospérité, sa grandeur, son rayonnement dans le monde, pour que la France soit, et soit toujours la France.

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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 15:33

Morts pour la FRANCE

Soldats tués au cours des combats des

11 – 12 – 13 juin 1940

Ces soldats furent enterrés sur le lieu
des combats puis exhumés dans le cimetière communal
et inhumés dans leur commune



Né LeGradeBataillon
Date et Lieu d’inhumation

1AURO André22/03/152ème classe235ème RIle 09/12/48 Grignois Dordogne
2BERLIN Marcel20/05/95SergentG.M. ParisOrmoy-Villers
3BETOURNE Louis10/11/992ème classeG.M. Paris
4BEUGLET Raymond30/05/12Sergent chef61ème BCPle 09/12/48 Valentigny Doubs
5BAECHTEL Adolphe
Sergent chef30ème BCPSchiltigheim Bas-Rhin
6CANAL Arnaud
Caporal287ème RALD
7CHEVREUX Pierre13/04/072ème classe61ème BCPle 09/12/48 Radon Haute Saône
8CRUSFOND Pierre19/09/102ème classe61ème BCPle 17/07/48 Gray Haute-Saône
9DANY Robert
2ème classe8ème RIle 09/12/48 Archettes Vosges
10DAUCHY Elie29/12/132ème classe235ème RIle 02/03/48 Nœud les Mines P de C
11DESTHOLIERE Alexandre
2ème classe30ème BCP
12DUCHEMIN Robert08/07/142ème classe235 RI
13DUQUERROY Camille05/05/162ème classe30ème BCPle 09/12/48 Mouterre Vienne
14FOURNIER Claude11/02/152ème classe235ème RIle 09/12/48 Chalon Saône et Loire
15GOURDAIN Arthur25/08/16Caporal chef8ème BCPle 09/12/48 Hem Nord
16GRISOUARD René01/05/092ème classe61ème BCPle 07/12/48 Chargey Haute Saône
17HOBEL René
2ème classe61ème BCPle 16/09/49 Bethoncourt Doubs
18HUCHON Jean21/02/972ème classeG.M. Paris
19JEANNOT Roger 20/03/132ème classe61ème BCPle 09/12/48 Héricourt Haute Saône
20LE FOLL Joseph24/04/992ème classeG.M. Paris
21LENOIR Jean12/07/14Sous Lieutenant8ème BCP
22MANGIN Julien30/01/152ème classe61ème BCPle 09/12/48 Meuvy Haute Marne
23MARTIN Alphonse09/01/092ème classe140ème RIle 09/12/48 Montmeyran Drôme
24PANEL Josephe
Sergent61ème BCPle 09/12/48 St Just-Doizieu Loire
25PELET Marcel
2ème classe4ème RIle 09/12/48 Anduze Gard
26PIEL Gabriel02/11/89Sergent chefG.M. ParisSaint-MandéValdeMarne
27PINON Benjamin28/03/982ème classeG.M. ParisOrmoy-Villers
28RENAUDIN Lucien
2ème classe8ème BCPle 22/04/52 Etusson Deux Sèvres
29ROUFFELAERS Ambroise20/08/132ème classe
le 09/12/48 Grenay Pas de Calais
30ROUSSEAU Albert27/03/072ème classe235ème RIle 09/12/48 Blaru Yvelines
31TORETON André
2ème classe8ème BCPle 09/12/48 Montreuil Seine St Denis
32VOGES Roger30/06/092ème classe61ème BCP le 16/09/49 Strasbourg Mulhouse
33ZAHAF Larbi
2ème classe93ème RI
34WALDBILLIG Adolphe
Sergent chef8ème BCPle 30/09/49 Luxembourg grand duché
35UN INCONNU*



Ormoy-Villers
* : d’après les différents témoignages cet inconnu est un officier allemand abattu par une patrouille française (lieutenant Godinot) au carrefour de l’ancienne coop. Son corp était allongé sur une table dans l’habitation DROUIN, il était torse nu avec une blessure à la poitrine, il portait des bottes en cuir souple avec éperons et une culotte de cheval de couleur réséda et avait à l’annulaire droit une alliance à l’intérieure de laquelle sont gravées les inscriptions suivantes :
(3-6-28) T-F- (3-8-30), une petite chaînette est accrochée à la poche gousset du pantalon. Il fut enterré dans le parc de la propriétéDrouin avec le N° 35 puis transféré dans le cimetière le 25 juin 1941.



B.C.P. : Bataillon de Chasseurs à Pieds
R.I. : Régiment d’Infanterie
G.M.P. : Groupe Mobile de Paris
R.A.L.D. : Régiment d’Artillerie Lourde Divisionnaire

Les sépultures du soldat PINON Benjamin et du sergent BERLIN Marcel sont restées dans le cimetière communal et sont fleuries par la municipalité le 1er novembre de chaque année ainsi que celle de l’inconnu.

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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 16:02

Sans oublier les 14 militaires allemands

1
Brantz Rudolfchemin de Villeneuve Jardin Morel 11/06/1940
2
Gunther Erichchemin de Villeneuve Jardin Morel 11/06/1940
3
Richter Wilkchemin de Villeneuve Jardin Morel 11/06/1940
4
Bidaschemin de Villeneuve Jardin Morel 11/06/1940
5
Hertuf Mullerchemin de Villeneuve Jardin Morel 11/06/1940
6
Seidelchemin de Villeneuve Jardin Morel 11/06/1940
7
Kumardchemin de Villeneuve Jardin Morel 11/06/1940
8
R Roslerpièce Laermans au bout du GPA 11/06/1940
9
J. Borkmann chemin de la cité 12/06/1940
10
Geffalenchemin de la cité 12/06/1940
11
Kurt Schettaljardin Gougerot 11/06/1940
12
Rukland Willichemin de Versigny jardin Tassart 13/06/1940
13
Petzold Paulcimetière communal à droite du caveau Chevalier 24/08/1944
14
Gunther Hans-Joachim aviateur allemand abattu et tué le 16 août 1944 retrouvé et inhumé le 06/09/44
Ces deux derniers militaires furent mis en bière le 28 mai 1947 dans le cimetière communal face à la famille RELIER


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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 16:13

Route de Nanteuil avant 1940
Ormoy-Villers (60) P37410
(P374)

La même route Le 11 novembre 2006
Ormoy-Villers (60) P37510
(P375)

Ormoy-Villers (60) P41710
(P417)
Le devoir de mémoire perdure tous les ans à chaque cérémonie
Du 8 mai
Du 14 juillet
Du 11 novembre


Ici le 11 novembre 2006 avec Monsieur Guitteny


Site à visiter afin d'obtenir un complément d'informations sur LES COMBATS SUR LA LIGNE CHAUVINEAU

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Dernière édition par Thierry GUYON le Jeu 6 Mar 2008 - 13:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyDim 3 Fév 2008 - 18:13

salut Thierry, magnifique ces archives et un grand merci a Mr Gérard GUITTENY. a plus
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MessageSujet: Re: Ormoy-Villers (60)   Ormoy-Villers (60) EmptyVen 7 Mar 2008 - 13:48

Bonjour à tous

L'insigne de la 11° DI,

Division de Fer
Ormoy-Villers (60) 11-di-10


Amicalement
Thierry

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